À quelles écoles d’ingénieur se fier ?
Alors que la plate-forme Parcoursup vient d’ouvrir la phase de formulation des vœux et que certains d’entre vous feront peut-être le vœu, soit d’intégrer une école d’ingénieur post-bac, soit d’intégrer une prépa pour préparer les concours qui permettent d’intégrer le cursus à bac +2, connaître les mieux classées pour choisir la spécialité de sa prépa ou anticiper sur les futurs choix de banques de concours auxquels vous vous inscrirez en 2e année de prépa peut s’avérer intéressant.
L’Usine nouvelle et L’Étudiant viennent de publier deux classements des meilleures d’entre elles…
L’Usine Nouvelle a publié son classement annuel le 9 janvier, L’Étudiant le 18 janvier. Le premier a passé en revue 128 écoles, le second 170 établissements : écoles publiques ou privées, post-bac ou post-prépa, les cycles ingénieurs qui ont été classés mènent au grade de master et sont habilités à délivrer le titre d’ingénieur par la CTI (Commission des titres d’ingénieur). Les classements respectifs de ces deux médias s’offrent un bon timing, puisque, après l’ouverture de la plate-forme Parcoursup.gouv.fr en décembre dernier pour permettre aux candidats de consulter l’offre de formation disponible, c’est la phase d’inscription et de formulation des vœux qui vient de débuter sur celle-ci, depuis le mercredi 17 janvier 2024.
Ces palmarès évaluent les cycles ingénieurs des écoles, donc les données concernant les étudiants diplômés en 2022 d’un titre d’ingénieur, et non ceux sortis de masters ou de cycles bachelors, comme il peut en exister dans ces écoles aussi.
Polytechnique, première dans les deux palmarès
Sans surprise, Polytechnique s’offre la plus haute marche du podium dans les deux palmarès, et ce, sans changement depuis l’année précédente. « Indétrônable, l’École polytechnique reste en tête (…). Et pour cause, le prestigieux établissement présente le meilleur résultat sur la thématique insertion dans l’Usine Nouvelle et il est deuxième en recherche et cinquième pour l’international », commente le premier média qui a classé les écoles selon quinze indicateurs, tels que le salaire médian, les jeunes diplômés en emploi à l’étranger ou le pourcentage de femmes parmi les diplômés, réunis sous quatre grandes thématiques : l’insertion professionnelle, l’international, la proximité avec les entreprises et la recherche.
Autre similitude des deux classements, les Mines Paris (Mines ParisTech) sont également dans les deux top 3. Mais si c’est CentraleSupélec qui occupe la troisième place sur le podium de l’Usine Nouvelle, c’est l’ENSTA Paris qui compte parmi les 3 meilleures écoles identifiées par L’Étudiant (2e place devant les Mines Paris), CentraleSupélec ayant quitté ce podium pour être néanmoins juste derrière, classée 6e ex-aequo cette année avec Télécom Paris.
Des écoles privées spécialisées sur le numérique très bien classées
Dans le palmarès de l’Usine Nouvelle, se positionnent très bien par ailleurs des établissements privés du numérique, « dont les compétences sont très demandées en entreprises », souligne le média. Dans le top 10, elles sont quatre au total, l’ESILV (École supérieure d’ingénieurs Léonard-de-Vinci) occupant la quatrième place (cette école était sur le podium en 2023), avec l’ECE (École centrale d’électronique, qualifiée aujourd’hui de Grande école de l’ingénierie numérique), qui est en 7e place, l’EFREI Paris (anciennement École française d’électronique et d’informatique), 9e dans ce classement, et l’ESIEA (École supérieure d’informatique électronique automatique) qui occupe la 10e place.
Des écoles qui prennent en compte la dimension environnementales ou sont actives pour se rapprocher des recruteurs
Au-delà d’une évaluation fondée sur des critères classiques, L’Étudiant a voulu aussi, de son côté, distinguer les établissements qui prennent en compte la dimension environnementale et répondent ainsi à de forts enjeux actuels alors même, également, que les jeunes sont de plus en plus en quête de sens pour les métiers qu’ils seront amenés à exercer, mais aussi ceux qui font une vraie place aux étudiants boursiers.
Trois établissements se distinguent avec plus de 40 % d’élèves boursiers : ESIROI (École supérieure d’ingénieurs Réunion océan Indien), de l’université de La Réunion, Paoli Tech, école d’ingénieurs de l’université de Corse, et IG2I (Institut de génie informatique et industriel), école membre de Centrale Lille Institut.
L’Étudiant donne aussi à voir les écoles qui se démènent le plus pour attirer les recruteurs. Au cours de l’année 2022-2023, ce sont les Mines Nancy, l’INSA Lyon et ESIEA qui se sont particulièrement illustrés sur ce plan, « avec plus de 300 entreprises présentes lors de leurs événements de type forums d’entreprises à destination de leurs élèves afin qu’ils puissent trouver un stage, une alternance ou bien un emploi à la sortie de l’école ».
Des écoles qui valorisent l’alternance
L’un et l’autre média ont voulu offrir plus qu’un simple classement, mais un outil qui peut vous aiguiller dans vos choix d’orientation. Sur les deux médias, vous pouvez utiliser les filtres (écoles par régions, par spécialités, par mode d’admission, post-bac ou bac+2…) pour trouver celle qui vous correspond, et découvrir l’intégralité des données de chaque école (part de diplômés en CDI, nombre de brevets, pourcentage de cours assurés par des professionnels de l’entreprise ou de chercheurs…) mais aussi d’autres informations qui peuvent être déterminantes dans les choix que vous ferez selon vos attentes, telles que les frais de scolarité et les spécialités de chaque école ou leur capacité à accueillir des alternants.
Sur ce dernier plan, L’Étudiant, qui souligne que cette voie d’accès aux écoles d’ingénieurs est de plus en plus prisée (près de 16 % des élèves-ingénieurs suivent une formation initiale en apprentissage), place parmi les meilleures au regard de ce critère CESI (anciennement Centre des études supérieures industrielles), 3iL (Institut d’ingénierie informatique) Limoges, ICAM (Institut catholique d’arts et métiers), ESTIA (École supérieure des technologies industrielles avancées), IMT Nord Europe (École nationale supérieure Mines-Télécom Lille-Douai) et ESIEE (École supérieure d’ingénieurs en électrotechnique et électronique) Paris, où la part d’étudiants en alternance est la plus importante.
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