Règles : quelles alternatives aux tampons et serviettes hygiéniques ?
500 : c’est environ le nombre de cycles menstruels qu’une femme a dans une vie… 500 cycles pendant lesquels on utilise des protections hygiéniques plusieurs fois par jour pendant plusieurs jours. Alors autant adopter de bons réflexes pour préserver sa santé, celle de l’environnement, et son porte-monnaie. Pratiques et accessibles à un prix raisonnable, les protections hygiéniques classiques (tampons et serviettes) présentent tout de même leurs limites. Alors, depuis quelques années, on voit se développer de plus en plus d’alternatives plus respectueuses de l’environnement et de la santé des personnes menstruées. Vivre au Lycée a enquêté pour vous ces alternatives, afin que vous ayez toutes les cartes en main pour choisir. Les serviettes lavables Quand on n’a pas l’habitude, l’idée d’utiliser des serviettes lavables peut faire un peu peur… Mais une fois le cap passé, on se rend vite compte de leurs avantages. Elles permettent en effet d’éviter tous les produits nuisibles à notre santé qui sont communs dans les serviettes jetables : parfums chimiques, polymères, chlore, pesticides, glyphosate, plastique, etc. Composées de matières naturelles, le plus souvent de coton biologique ou de chanvre et ne contenant aucun agent chimique ou parfumé, elles sont beaucoup plus respectueuses de votre santé. En plus, elles ont une durée de vie de 5 à 10 ans et se trouvent aujourd’hui très facilement en magasins bio ou sur internet, auprès de marques françaises, respectueuses de l’environnement et à des prix très abordables. Les culottes menstruelles La culotte menstruelle propose le même principe que la serviette lavable, mais sous une autre forme : celle d’une culotte. Elle présente l’avantage d’être extrêmement confortable, sans qu’il n’y ait d’odeurs ou de débordements. Elle absorbe les fluides grâce à des couches ultra-fines absorbantes et imperméables. Pouvant être portée jusqu’à 12 h, selon le flux, elle ne fuit pas. Généralement fabriquées en coton, les culottes menstruelles représentent également une alternative écologique aux serviettes classiques. Certes, elles ont un coût plus important que les serviettes lavables (compter entre 40 et 60 €). Mais elles se gardent pendant 5 à 7 ans et sont donc, au bout du compte, plus économiques que les protections classiques, car assez vite rentabilisées. La coupe menstruelle Ou Cup’, de son petit nom, la coupe menstruelle est l’alternative au tampon la plus courante. Et si elle fait parler d’elle depuis quelques années, elle n’est pas du tout nouvelle puisqu’elle existe depuis les années 1930, années pendant lesquelles elle a été commercialisée pour la première fois. A l’époque, le caoutchouc utilisé pour fabriquer les coupes menstruelles était assez inconfortable et le tabou autour des règles n’a pas non plus aidé à son développement car l’idée d’insérer une protection directement dans le vagin n’était pas très bien acceptée. Ces petites coupes, maintenant conçues en silicone pour la plupart, font aujourd’hui leur grand retour. Confortables, lavables, réutilisables pendant près de 10 ans et pouvant contenir plus de liquides qu’un tampon classique, elles se présentent sous la forme d’une petite coupe qui, une fois insérée dans le vagin, va recueillir le sang. Ayant une contenance assez importante, elles demandent à être vidées seulement trois fois par jour et conviennent de jour comme de nuit. Les tampons écologiques Pour les personnes qui ne jurent que par les tampons, vous pouvez toujours vous tourner vers des versions écologiques de ces produits. Composés à 100 % de coton bio et n’incluant aucun produit chimique, ils ne présentent pas de composition douteuse ni les risques d’infection des tampons classiques. Le flux instinctif libre Beaucoup moins connue que les alternatives présentées plus haut, le flux instinctif libre n’est pas une protection à proprement parler, mais une méthode : la capacité naturelle et instinctive du corps à gérer son flux menstruel. Cette méthode nécessite d’avoir une bonne connaissance et une bonne conscience de son propre corps. Elle consiste à retenir le sang menstruel pour choisir de l’évacuer au moment d’aller aux toilettes : exactement comme avec l’urine. Le site dansmaculotte.com explique : “Pour éviter que le sang ne s’écoule le long de notre jambe, les muscles du périnée vont se contracter instinctivement, cela va permettre au vagin de se serrer et ainsi contenir les quelques millilitres de sang dans des petites cavités (fornix) qui se trouvent de part et d’autre du col de l’utérus”. Bien sûr, si vous décidez d’adopter cette technique, il va falloir vous munir d’un peu de patience parce qu’elle nécessite de l’entraînement. Il va falloir, au fur et à mesure, que vous appreniez à écouter votre corps, que vous en preniez conscience afin de percevoir les signaux envoyés par le corps au moment où il évacue les règles. En attendant de pouvoir être à 100 % équipée de protections bonnes pour la santé et l’environnement, on peut déjà se réjouir du fait que les protections hygiéniques sont en passe de devenir gratuites sur l’ensemble des campus universitaires. C’est déjà un progrès ! Fanny Aici