Comment devenir astronaute comme Thomas Pesquet ?
Vous rêvez d’aller dans l’espace ? Vous voulez vérifier que la Terre est bien ronde et être payé pour ça ? Pour cela, deux solutions s’offrent à vous : vous pouvez ouvrir un site internet de vente de livres, attendre qu’il prospère, vous mettre à vendre de tout et n’importe quoi et devenir le deuxième homme le plus riche du monde pour construire votre propre navette (© Jeff B.), ou entamer des études pour devenir astronaute. On est d’accord, la deuxième solution est bien plus réaliste… quoique très sélective ! Depuis que l’Homme a marché sur la Lune, le métier d’astronaute fait rêver. Mais pour beaucoup de postulants, il y a très peu d’élus et autant vous dire que pour toucher au but, il faut travailler très dur. Mais la bonne nouvelle, c’est que ce n’est pas impossible ! Quel diplôme faut-il préparer ? Autant l’annoncer tout de suite : les littéraires ne vont pas dans l’espace ! Pour postuler, il faut posséder un master dans un domaine scientifique comme la médecine, l’ingénierie, les mathématiques, l’informatique ou encore les sciences naturelles. Le mieux, c’est d’ailleurs d’avoir un deuxième master ou un doctorat. Là vous commencez à avoir vos chances ! Les pilotes d’essais expérimentaux ont d’ailleurs aussi le droit de déposer une candidature. Mais ce n’est pas tout ! Car pour devenir astronaute, il faut parler couramment anglais. Eh oui, l’anglais, c’est la langue officielle de la Station Spatiale Internationale. Savoir parler une troisième langue est un plus indéniable. Au cas où vous vous posez la question, non le russe n’est pas obligatoire car il est carrément enseigné pendant la formation. Devenir astronaute, c’est aussi une question de condition physique On ne va pas dans les étoiles si on est essoufflé au bout de trois foulées. Les aspirants astronautes doivent donc avoir une condition physique irréprochable et un mental en béton armé. Pendant la formation, les candidats sont soumis à de difficiles épreuves, qui testent rudement le corps et l’esprit. On pense notamment aux simulations de microgravité et aux différentes opérations aériennes. Il convient également se savoir garder son calme. Si vous pétez un câble quand vous devez attendre à la Poste, laissez tomber, vous êtes fait pour le plancher des vaches. Et après ? Vous avez vos deux masters ? Vous savez résoudre une équation à 258 inconnues en 30 secondes et vous pouvez courir trois marathons ? Vous parvenez à rester serein en toutes circonstances ? Il ne vous reste plus qu’à postuler. Mais comment ça marche ? C’est plutôt compliqué car l’Agence spatiale européenne (ESA pour les intimes) ne recrute que très rarement. 2021 a vu la première campagne de recrutement de l’ESA depuis 12 ans ! C’est d’ailleurs de cette façon que Thomas Pesquet a réussi à intégrer la formation et à devenir astronaute. L’ESA précise que les astronautes de demain seront soumis à des vols plus réguliers et encore plus longs. Un dernier mot sur Thomas Pesquet Pour vous donner une idée du profil que doit avoir un astronaute, sachez que Thomas Pesquet a passé un bac scientifique avant d’intégrer une classe préparatoire au lycée Pierre-Corneille de Rouen. Il a ensuite obtenu son diplôme d’ingénieur aéronautique à l’ISAE-SUPAERO de Toulouse et a passé une année au sein du programme de mastère en aéronautique à l’École Polytechnique de Montréal, à l’Université Concordia et à l’Université McGill. Thomas Pesquet parle de plus 6 langues couramment : le français, l’anglais, le russe, l’espagnol, le chinois mandarin et l’allemand. Il joue aussi du saxophone mais ne vous sentez pas obligé de vous y mettre, c’est facultatif 😊. Cerise sur le gâteau : il fait partie du Cercle des ceintures noires de la Fédération française de judo, jujitsu, kendo et disciplines associées. Autrement dit, si un jour un alien lui cherche des noises, il sera normalement en mesure de lui régler son compte… Tout compte fait, c’est peut-être plus simple de faire comme Jeff Bezos, Richard Branson ou Elon Musk non ? Gilles Rolland