Astérix et Obélix : l’empire du milieu
Éternel retour, de Guillaume Canet, avec Gilles Lellouche, Guillaume Canet, Marion Cotillard…
Les mythiques Gaulois nés dans l’imagination d’Albert Uderzo et René Goscinny reviennent sur grand écran sous l’impulsion de Guillaume Canet dans un film en forme de grosse production pleine de stars mais sans véritable fond. Car oui, plus que jamais, l’époque du Astérix d’Alain Chabat est décidément bien loin. À noter d’ailleurs que le film est le premier en prises de vues réelles qui se base sur une histoire originale et n’adapte donc pas un album de Goscinny et Uderzo. Produit pour la somme presque record de 65 millions d’euros, le long métrage voit ainsi Astérix refuser de prendre de la potion magique et de continuer à manger du sanglier pour adopter un mode de vie plus sain. Le héros va néanmoins devoir à nouveau plonger à pieds joints dans l’action pour sauver la fille unique de l’impératrice de Chine. Étrange car visiblement propulsé par une volonté de s’inscrire dans un contexte voulu actuel (refus de la potion magique et désir de devenir végétarien pour Astérix), Astérix et Obélix : l’empire du milieu ressemble davantage à quelque chose que des algorithmes auraient fomenté pour ne froisser personne. À vrai dire, le film fait davantage office de prestigieux défilé d’invités que de véritable film, avec son histoire famélique et opportuniste et sa réalisation peu inspirée. On ne compte donc plus les guets-stars avec, en plus des têtes d’affiche, Angèle, Orelsan, Mcfly et Carlito, Florent Manaudou, Jérôme Commandeur, Manu Payet et même Zlatan, le légendaire footballeur. Un peu comme si Guillaume Canet avait pioché à droite à gauche pour tenter de caresser le public dans le sens du poil sans se soucier de tout le reste. Alors certes, il est toujours délicat de faire parler les défunts, mais il n’est pas sûr du tout qu’Albert Uderzo et René Goscinny auraient apprécié. Mieux vaut donc se rabattre sur les premiers films, dont celui d’Alain Chabat ou sur les récents films d’animation signés Alexandre Astier.
Note : 1/5
Déjà au cinéma.