Silas vit dans une société qui est venue à bout de la souffrance. Chaque jour, la Cellule d’Éradication de la Douleur émotionnelle efface les souvenirs douloureux, ne laissant de l’opération qu’une trace : un point bleu au poignet.
Le jour où la fille qu’il aime, Astrid, se fait renverser et tuer par une voiture, Silas est aussitôt emmené par des agents en combinaison jaune dans un centre spécialisé où l’on va éradiquer – « oblitérer » – sa douleur. Le lendemain, le garçon se sent bien, et la douleur d’avoir perdu Astrid semble n’être plus qu’un lointain souvenir.
Seul souvenir tangible de l’événement, un point bleu sur la peau. Et dans ce monde comme dans le nôtre, tout le monde est connecté, tout le mode « s’évalue », à ceci près qu’ici ce sont les points bleus que l’on porte qui nous font être bien vus.
Dans cette société « idéale », où la loi oblige à être heureux, certains se soumettent régulièrement au traitement du « bonheur », mais d’autres essaient d’y échapper et souffrent en silence. On ne va pas spoiler, vous imaginez tout ce qu’un tel contexte peut réserver comme surprises et rebondissements.
Florence Hinckel, PKJ Poche, 288 pages, 7,60 euros.