Comment bien choisir son scooter
Vouloir un scooter à tout prix, quitte à casser sa tirelire ou faire un hold-up auprès de ses parents, c’est bien. Mais optimiser son choix, c’est encore mieux !
Première étape, définir vos besoins : longues distances si vous habitez en zone rurale, trajets courts en ville, balades le week-end, etc.
Si vous aurez un usage quotidien de votre scooter sur des distances moyennes ou longues, choisissez un modèle fiable et qui ne se traîne pas trop. Le cas échant, acheter un scooter neuf ou qui a peu roulé, mais en auprès d’un garage ou d’un concessionnaire, sera une garantie de sécurité. Et choisir un 80 cm³ ne sera peut-être pas non plus superflu. A contrario, si vous l’utiliserez essentiellement sur courtes distances, une motorisation de 50 cm³ suffira amplement – et consommera moins.
Des détails qui n’en sont pas
Les accessoires et les détails ne sont pas non plus à négliger. OK, le design est indispensable et à chacun ses goûts. Mais il va quand même falloir choisir entre modèle sport et modèle confort : la fréquence et la longueur des trajets sont là aussi les premiers critères de choix.
Pensez aussi que le volume du coffre sous la selle est très variable d’un modèle à l’autre. Si vous voulez ranger des accessoires ou quoique ce soit d’autres, oubliez les modèles qui se chevauchent comme des motos : là, il vous faudra un modèle à plancher plat avec une selle longue et large pour avoir de quoi stocker.
Plus globalement, réfléchissez bien dès le début à tous les équipements dont vous aurez besoin avant l’achat : ce sera plus facile pour négocier des tarifs intéressants sur les accessoires, plutôt que de les acheter ensuite un par un.
Gare aux arnaques !
Si vous achetez du neuf, le choix du concessionnaire est important : vous pouvez aussi bien tomber sur un passionné qui aura le souci de vous orienter au mieux que sur un opportuniste qui voudra vous vendre tout et n’importe quoi. Un revendeur est censé vous aider à faire le diagnostic de vos besoins et vous aider à choisir. Si vous avez affaire à un commercial bavard qui multiplie les offres alléchantes sur des produits aussi divers que variés, soyez méfiant…
Car souvent, une super-promo n’est en réalité qu’un produit très bas de gamme dissimulé derrière des arguments fumeux. Or, votre casque et votre antivol ne sont pas des accessoires avec lesquels il faut plaisanter : un casque pourri pourrait bien vous mener tout droit à l’hosto ou au cimetière, et un antivol non agréé empêcherait le remboursement par votre assurance en cas de vol de votre engin.
Le rodage du neuf, ce n’est pas une option !
Attention si vous achetez du neuf ! Certes, vous aurez envie d’envoyer du gaz rapidement pour vous amuser. Mais sachez que le rodage est d’une importance capitale : il s’agit « d’habituer » les pièces du moteur à travailler entre elles, en particulier les pistons dans le cylindre. Si vous foirez cette étape, vous perdrez d’une part en puissance, et d’autre part cela aura des conséquences sur la longévité de votre moteur (à moins qu’il ne soit électrique, mais c’est un autre sujet).
Les pièces sorties d’usine sont en effet peu ou prou mal dégrossies, et il faut qu’elles se calent entre elle progressivement avant de disposer de toute la puissance du moteur.
Cela dit, en matière de rodage, il y a aussi les « contre » : ils estiment qu’un pré-rodage doit avoir été effectué en usine et que les pièces sont suffisamment façonnées pour pouvoir essorer la poignée d’entrée de jeu. Autre argument, ils redoutent que le rodage ramollisse le moteur si celui-ci n’est pas poussé dans ses limites dès le début. Ils oublient peut-être qu’un scoot’ n’est pas un canasson.Quoiqu’il en soit, le plus important tient à notre avis en en trois points :
- en rodage ou pas, ne bourrinez pas à froid, ça tue le moteur à petit feu,
- respectez scrupuleusement le délai kilométrique de la première vidange,
- respectez les prescriptions du constructeur.
Celles-ci sont généralement de cet ordre :
- 60 % du régime maxi jusqu’à 500 km,
- 70 % du régime entre 500 et 1 500 km,
- 80 % du régime entre 1 500 et 2 500km,
- 90 % entre 2 500 et 3 000 km.
Enfin, si vous n’avez jamais eu de deux-roues motorisés, n’oubliez pas non plus de roder… le pilote !
Le carter, indice majeur
L’offre des constructeurs est pléthorique. Encore une fois, tout dépend de vos besoins. Si les prix du neuf ne sont pas dans vos cordes, vous pouvez toujours vous rabattre sur l’occasion. Mais sachez qu’en matière de scooter, on ne sait jamais quelle brute a été le vendeur avant de jurer qu’il s’est bien occupé de sa machine. Regardez en premier lieu le carter moteur, ça vous donner un premier indice : s’il est ruiné ou neuf (donc changé récemment), laissez tomber, c’est qu’il s’est fait une indigestion de trottoirs…