Le Monde après nous
Apocalypse déconnectée, de Sam Esmail, avec Julia Roberts, Ethan Hawke, Mahershala Ali…
Une famille prend quelques jours de vacances sur la côte est des États-Unis, près de New York. Sur place, des événements étranges, comme des coupures de réseaux, mettent à mal sa quiétude. Plus les heures passent et plus les choses deviennent étranges. Des animaux sauvages convergent vers la maison, des bruits stridents se font entendre et les avions tombent du ciel. Et si la fin du monde était arrivée ?
Piloté par Sam Esmail, le créateur de la série culte Mr. Robot, Le Monde après nous a divisé dès sa mise en ligne sur Netflix, impressionnant les uns et rebutant les autres. Il faut dire que pour son nouvel essai, le réalisateur/scénariste n’a pas lésiné. Parfois cryptique, en cela qu’il pose beaucoup de questions, mystérieux au possible et inquiétant, Le Monde après nous a quoi qu’il en soit le mérite d’explorer ses propres voies sans se reposer sur des clichés trop voyants. Quand on adhère à la proposition, le film s’avère aussi angoissant que prenant. Au centre de l’histoire, une famille somme toute ordinaire qui incarne des valeurs mises à mal par une apocalypse dans un premier discrète, dont on ne sait presque rien, mais pourtant amenée à tout changer.
Très bien filmé, avec des plans inventifs et audacieux, magnifiquement incarné par un casting de haute volée, avec une formidable Julia Roberts, un solide Ethan Hawke et un Mahershala Ali (Green Book) de grande classe, Le Monde après nous n’est pas un simple film apocalyptique avec des scènes de destruction massive. Non ici, la peur naît de l’inconnu et de situations réalistes, vues de l’intérieur. Le réalisateur en profitant également pour critiquer la société hyper-connectée sans oublier de mettre un bon coup de pied dans la fourmilière de la société contemporaine avec tous ses travers. Remarquable !
Note : 5/5