Rien ne t’appartient, Nathacha Appanah
Ça commence par un deuil. Tara a perdu son mari depuis maintenant trois mois, et tout est devenu obscur. Elle ne se reconnaît plus. Son appartement est sans dessus dessous, elle ne mange quasiment plus. Mais plus que tout le reste, ce qui la hante, c’est ce garçon assit à côté d’elle, qui la suit où qu’elle aille, c’est ce prénom qui lui revient, ces images d’une vie passée, de rires et de danses, d’une enfance qui refait surface. « Elle ne se contente plus d’habiter mes rêves, cette fille. Elle pousse en moi, contre mes flancs, elle veut sortir et je sens que, bientôt, je n’aurai plus la force de la retenir tant elle me hante, tant elle est puissante. C’est elle qui envoie le garçon, c’est elle qui me fait oublier les mots, les événements, c’est elle qui me fait danser nue. » Dans Rien ne t’appartient, Nathacha Appanah nous entraîne dans les mémoires d’une femme, des souvenirs de la personne qu’elle était dans un autre pays, lorsqu’elle portait un autre nom… Nathacha Appanah, éditions Gallimard, 160 pages, 16 euros 90