Sous la Seine
Gros poisson, de Xavier Gens, avec Bérénice Bejo, Nassim Lyes, Léa Léviant…
Un énorme requin parvient, on ne sait trop comment, à se faufiler dans les eaux de la Seine. À quelques jours d’un important triathlon qui doit voir les athlètes nager dans le fleuve, une experte des squales tente de mettre en garde les autorités au sujet de cette menace inédite. Le requin, de son côté, tout en s’habituant à l’eau douce, décide de faire des petits… Nouveau film de Xavier Gens (Frontière(s), Hitman), Sous la Seine s’appuie sur un postulat pour le moins original : un requin sème la terreur au beau milieu de Paris. À quelques jours des Jeux Olympiques, le film n’a pas manqué d’attirer l’attention. En France mais pas seulement, comme le prouve l’énorme plébiscite dont il a fait l’objet dans le monde. Pour autant, alors qu’un tel concept appelait un lâcher-prise total, dans un esprit que l’on aurait souhaité proche de celui du Piranha 3D d’Alexandre Aja, Sous la Seine se montre très timoré. Avec ses requins de synthèse, pas toujours très convaincants, et ses personnages en carton, qui obéissent tous à des stéréotypes, le long métrage n’est jamais aussi fou ou généreux qu’espéré. Porté par un discours écologique indigeste, Sous la Seine se range vite du côté de clichés éculés qu’il ne transcende jamais, préférant jouer la sécurité jusqu’au dénouement qui, de son côté, est heureusement un peu plus amusant. Pas de quoi oublier tout ce qui a précédé, à savoir un déferlement de dialogues indigents, de situations absurdes et d’attaques de requins certes réjouissantes mais bien trop timides elles aussi.
Note : 2/5