logo2logo2logo2logo2
  • News
  • Vie Lycéenne
    • Lycées numériques
    • Vie scolaire
    • Méthodes
    • Orientation et métiers
    • Objectif Bac
      • Objectif Bac français
      • Objectif Bac histoire
      • Objectif Bac philo
  • Société
    • Citoyenneté
    • Santé éducation
    • Autonomie
  • Interview
  • Le labo
    • Science pour tous
    • Le saviez-vous ?
    • Femmes de sciences
  • Culture
    • Lectures
    • Bd
    • Culture pop
    • Films/Séries/Dvd
    • Loisirs
  • Quiz
✕

Laurent Genefort : La Science-fiction Made in France !

21 septembre 2018
 
Laurent Genefort
 
 

La Science-fiction Made in France !

Laurent Genefort aime faire voyager ses lecteurs aux confins de l’espace, les plonger dans des conflits entre civilisations ou encore dans des complots à des échelles interstellaires. Comme il vient de poser ses valises sur notre bonne vieille Terre, nous en avons profité pour le rencontrer !
On vous qualifie d’auteur de Space Opera et de livres-univers. Pouvez-vous définir ces termes pour nos lecteurs qui n’en seraient pas familiers ?
Le space opera désigne un type de récit qui se déroule dans l’espace et sur d’autres planètes, dans un avenir souvent lointain ; la vraisemblance scientifique peut énormément varier (quasi nulle dans Star Wars, très élevée chez des auteurs comme Isaac Asimov ou Larry Niven), mais dans tous les cas, il y a une rupture avec notre Terre d’aujourd’hui. Le livre-univers est une branche du space opera. (Dans la science-fiction, on adore classer les genres !) Il donne à la planète où se déroule l’action une place centrale ; l’exemple le plus connu de livre-univers est Dune de F. Herbert.

Dans ces gigantesques mondes que vous créez, avec des empires tentaculaires, des fédérations d’espèces intelligentes, on sent la notion d’altérité omniprésente, c’est-à-dire ce qui est « autre » que nous-mêmes mais avec lequel nous devons composer…
À mon sens, c’est l’un des thèmes les plus importants, les plus centraux de la science-fiction, et en même temps le plus difficile à traiter. Il y a trois types d’« autres » : le mutant/post-humain (l’autre issu de notre évolution), l’IA (l’autre issu de notre technologie), et l’alien. L’altérité de ce dernier est par essence plus irréductible. Pour moi, la science-fiction n’est jamais aussi bonne, aussi « science-fictionnelle », que lorsqu’elle traite de l’altérité, car l’humain n’est alors pas traité en lui-même mais par rapport à l’Autre – et à son environnement en général. La SF est une littérature du décentrement. L’alien, comme l’IA ou le mutant, permet de décentrer l’humain. C’est une démarche presque galiléenne.

« La lecture d’au moins un Jules Verne s’impose »
Quel regard portez vous sur le transhumanisme (corps bardés de puces et de technologies auxiliaires) ?
Il est de bon ton de fustiger le transhumanisme, présenté comme une simple lubie de riches – certes, pas totalement à tort. Son plus gros défaut est à mon sens de négliger l’aspect écologique. Mais tout un pan de ce mouvement est humaniste, avec au centre le contrôle de l’individu sur son propre corps ; la redéfinition sous-tendue de l’humain en tant qu’être « autoprogrammable » est plein de potentialités. Certains projets de sociétés m’effraient bien davantage…

Les auteurs qui vous ont influencé sont également très nombreux… Pouvez-vous n’en citer que cinq, avec un titre pour chacun ?
Isaac Asimov (les Robots), Stanislas Lem (Solaris), Frank Herbert (Dune), Stefan Wul (Noô), William Gibson (Neuromancien).

Selon vous, quels sont les classiques de SF indispensables à la culture générale, accessibles à tous et plausibles d’un point de vue scientifique ?
Pour la proto-SF, je pense que la lecture d’au moins un Jules Verne (Voyage au centre de la Terre ou Autour de la lune ont ma préférence) s’impose, tout comme J.H. Rosny aîné (Les Xipéhuz ou La Mort de la terre). Et le Frankenstein de Mary Shelley, of course. Pour l’après-guerre, des auteurs comme Isaac Asimov, Arthur C. Clarke ou Robert Heinlein me paraissent indispensables, quel que soit le titre. Récemment, l’auteur de « hard science » le plus intéressant au monde reste selon moi Greg Egan ; certaines de ses nouvelles sont disponibles gratuitement sur le net ; attention, il s’agit de spéculations stratosphériques, ce n’est donc pas accessible à tous, mais c’est le prix pour avoir ce qui se fait de mieux dans le genre.

Le cinéma vous a-t-il influencé ? Quels films en particulier ?
Je suis un cinéphage, et en matière de science-fiction le réservoir est immense. Je dirais Planète interdite de Wilcox, 2001 de Kubrick, Soleil vert de Fleisher, Tron de Lisberger, Blade Runner et Alien de Ridley Scott, Brazil de Terry Gilliam, The Thing de Carpenter… plus récemment District 9 de Blomkamp, parce que je dois m’arrêter là !

« Être écrivain est un métier, avec des techniques à acquérir »
Au collège, quel genre d’élève étiez-vous : plutôt turbulent sympa, paresseux, insolent… ?
J’étais la figure type du geek maigrichon à lunettes, appliqué, solitaire et introverti, passionné par l’informatique et les cultures de l’imaginaire.

Quand avez-vous commencé à écrire ?
J’ai écrit quelques nouvelles à l’âge de dix ans, puis au lycée, pour un fanzine qu’un copain et moi avons fait. Mais avant d’écrire mon premier roman, à 19 ans, et sa publication quand j’en avais 20, je ne pensais pas faire de l’écriture ma profession.

Quels conseils donneriez-vous à des ados qui voudraient se lancer dans l’écriture, avec l’espoir d’être un jour édités ?
Déjà, terminer votre histoire et la faire lire autour de soi, et ne pas hésiter à reprendre son ouvrage : être écrivain est un métier, avec des techniques à acquérir. Si l’on est sûr(e) de son texte, ne pas être timide et l’envoyer à un éditeur, après être allé(e) consulter sur son site les modalités de présentation et d’envoi. Par ailleurs, le net est un merveilleux outil, il regorge d’associations (Cocyclics, pour n’en citer qu’une), de podcasts (Procrastination, pour n’en citer qu’un) et de vlogs très bien faits (celui de Samantha Bailly, pour n’en citer qu’un) pour les apprentis écrivains : allez-y !

Votre citation préférée ?
Les deux derniers vers du Voyage de Baudelaire : « Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe ? Au fond de l'Inconnu pour trouver du nouveau ! » Propos recueillis par Fabien Cluzel.
 
 

Le Cycle d’Omale, à découvrir absolument !

Pour se faire une idées des univers-monde forgés par Laurent Genefort, et se donner un avant-goût de l’une de ses œuvres majeures, le Cycle d’Omale, allez faire un tour sur le site qu’il lui consacre, omale.fr : vous y découvrirez une présentation de l’univers d’Omale, mais aussi des cartes, une chronologie, un lexique, etc.  
 
 
 

Laurent Genefort dans la bibli

Les sagas de Science-fiction
  • Le Cycle d’Omale (7 tomes)
  • La trilogie Spire
  • Les Opéras de l’espace (2 tomes)
Les sagas Fantasy
  • Les Chants de Felya (3 tomes)
  • Une aventure d’Alaet (8 tomes)
  • Les Eres de Wethrïn (2 tomes)
  • Hordes (3 tomes)
… et une sélection de quelques romans (sur plus d’une vingtaine !)
La Troisième Lune, L’Homme qui n’existait plus, Arago, Dans la gueule du Dragon, Le Château du vide, Une porte sur l’éther, La Mécanique du Talion, Lum’en, Étoiles sans issues…
Le dernier tome de la trilogie Spire, Ce qui révèle, qui vient clore le cycle, est sorti en juillet en librairie.
 
 
 
 
Partager sur :

Vous aimerez aussi :

4 novembre 2024

Théo Faure : un parcours en or


Lire
30 septembre 2024

Laurent Karila : « C’est un super métier que de soigner les gens »


Lire
28 septembre 2024

Des recherches récompensées par les Ig Nobels 2024 pas si farfelues que ça…


Lire
10 mai 2024

Rencontre avec la chanteuse lyrique Camille Balssa


Lire

Vivre au Lycée

Une diffusion originale et exclusive en partenariat avec le Ministère de l'Education nationale : gamme de magazines pour les jeunes dès 15 ans, avec des titres dédiés et spécialisés par niveau d’études à destination des lycéens français.

Magazine Vivre au Lycée

© EPICURE WEB 3.0

En savoir plus

A propos de nous

Charte de la protection des données

Mentions légales

Crédits

Publicité

Articles récents

  • Indiana Jones et le Cercle ancien : le jeu de l’année ?
  • Sonic 3
  • Le Service national universel bien noté par les jeunes volontaires
  • Sonny Boy (Al Pacino, éditions Seuil)
  • Étudier en Australie : l’essentiel 
2020 vacval. Tous droits réservés. Epicure 3.0