5 histoires de fantômes inexpliquées pour Halloween
C’est bientôt Halloween ! La saison des frissons a commencé. Les plateformes de streaming proposent toutes leurs sélections de films d’horreur et dans les magasins commencent à apparaître les décorations pour le jour J. Une occasion que nous avons saisie pour vous raconter quelques histoires de fantômes…
Si jusqu’à aujourd’hui personne n’est parvenu à prouver de manière irréfutable l’existence des fantômes, certaines histoires demeurent inexpliquées. De quoi encourager la peur au coin du feu (où devant un ventilateur si les températures ne se décident pas à baisser d’ici le 31 octobre). Prêts à frissonner ? Baissez la lumière, installez-vous dans le calme et découvrez 5 histoires effrayantes… et peut-être vraies.
Le fantôme de Rayhnam Hall
Maison de campagne construite à partir de 1622 dans le Norfolk en Angleterre, Raynham Hall abrite selon des bruits de couloir persistants l’un des fantômes les plus célèbres du monde. Tout commence quand Charles Townshend, le 2ème vicomte, prend possession des lieux après avoir commandé quelques modifications. Townshend vit dans cette fastueuse demeure avec son épouse Dorothy Walpole. La légende raconte que le vicomte est entré dans une rage noire le jour où il a soupçonné sa femme d’adultère. Bien décidé à ce que cette dernière ne le trahisse plus, Townshend l’a enfermée dans la maison. Rayhnam Hall est alors devenu sa prison, jusqu’à sa mort. Depuis, le fantôme de Dorothy hante les lieux. Plusieurs témoins ont affirmé au cours des années avoir aperçu un spectre dans les couloirs et les pièces de Rayhnam Hall. Surnommée la Dame Brune, en raison de sa robe en brocart marron, Dorothy n’en finit plus d’alimenter les histoires au sujet de Rayhnam Hall qui, entre temps, a changé de propriétaire, restant néanmoins toujours entre les mains de la famille Townshend. La célébrité du fantôme ayant été assurée par une photo à ce jour inexpliquée, publiée en 1936 dans les pages de Countrylife Magazine.
Le Poltergeist d’Enfield
Très connu, avant même qu’Hollywood ne l’adapte à l’écran avec Conjuring 2 : le cas Enfield, l’histoire du poltergeist d’Enfield a fait grand bruit. Tout commence au nord de Londres. Peggy Hodgson vit dans une petite maison avec ses trois enfants, Margaret, Janet et leur petit frère. Au mois d’août 1977, des phénomènes inexpliqués commencent à se produire. Les faits surviennent plusieurs jours après la découverte par les filles d’une planche de Ouija, avec laquelle elles ont pris l’habitude de s’amuser.
Si, au début, les phénomènes en question se limitent à quelques coups dans les murs, au fil des jours, les supposés fantômes se montrent plus agressifs. Les meubles se déplacent tout seuls, les chaises volent à travers la pièce et les lits se mettent à léviter. Les enfants semblent tout particulièrement intéresser les esprits si on en croit cette célèbre photo où l’une des sœurs Hodgson lévite dans sa chambre. Rapidement, Peggy appelle la police. Les inspecteurs eux-mêmes sont témoins des événements mais ne peuvent apporter aucune explication logique. La presse s’empare de l’affaire et plusieurs scientifiques font le déplacement pour tenter de trouver la raison de ces phénomènes. Au bout d’un an, alors que rien n’a changé, le public finit par se désintéresser des Hodgson. Heureusement, la famille est contactée par Ed Warren, le célèbre enquêteur paranormal. Il a raconté, après avoir rencontré Peggy et ses enfants :
« La mère m’a dit qu’elle était rentrée dans la chambre de ses enfants et qu’elle a vu la plus jeune des filles en train de léviter, profondément endormie. Elle a aussi vu leur lit s’élever puis retomber (…). Les enfants m’ont rapporté la présence d’une masse noire qui apparaît pendant la nuit. »
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On raconte également que les sœurs étaient parfois possédées et s’en prenaient directement à leur mère.
Ed Warren et sa femme Lorraine, elle aussi spécialiste de l’occulte mais également médium, font leur possible pour aider les Hodgson. Leurs investigations les conduisent à clairement identifier six entités différentes, grâce à plusieurs enregistrements audios. Des enregistrements maintes fois vérifiés mais jamais expliqués. Ed Warren parvient par la suite à s’entretenir avec ces entités. Il apprend alors que ces dernières se nomment Fred, Charlie, Dick, John, Fred et Bill. Ce dernier, particulièrement retors, aime posséder les enfants et s’en prend à la plus jeune des sœurs, qu’il tourmente régulièrement. Les Warren font alors appel à un prêtre exorciste, qui parvient à purifier les lieux. Depuis, plus personne n’a été le témoin de tels phénomènes dans la maison d’Enfield.
Il est bon de rappeler que les sœurs Hodgson ont avoué plus tard avoir menti sur certains points pour tester la crédibilité des différents enquêteurs. Elles ont par exemple été surprises en train de tordre des cuillères. Pour autant, cela n’a jamais suffit à expliquer les manifestations les plus spectaculaires des supposés fantômes.
L’esprit du musée
Notre histoire se déroule en 1966, toujours en Angleterre, entre les murs du musée de Greenwich. Ouvert aux visites, le lieu serait hanté par un esprit. Inoffensif, ce dernier se montre parfois au niveau des escaliers. Et c’est justement en photographiant les marches, dans la Maison de la Reine, qu’un homme a réussi à capturer une image terrifiante d’une forme humaine qui semble s’accrocher à la rambarde. De quoi faire écho aux nombreux témoignages ayant rapporté des bruits de pas dans ces mêmes escaliers. Précisons tout de même qu’aucune des analyses poussées effectuées sur le cliché n’ont permis de prouver qu’il s’agissait d’un trucage. Le mystère reste donc entier.
Les fantômes de Fougeret
Nous voici en France, dans le château de Fougeret. Construit entre les XIVème et XVIème siècle, l’édifice trône dans la commune de Queaux, dans le département de la Vienne. Le château de Fougeret a tenu plusieurs fonctions depuis sa sortie de terre. Tout d’abord utilisé en tant que résidence, il devient une place forte pendant la guerre de Cent Ans puis redevient une résidence quand son propriétaire l’abandonne au moment de la Révolution et qu’un certain Louis-François Bonaventure, le maire de Queaux, y prend ses quartiers.
Rénové pendant le Second Empire, il fait office de lieu de rencontre de la haute bourgeoisie dans les années suivantes. Dominant une falaise de 38 mètres de hauteur, toisant la vallée de la Vienne, le château de Fougeret est aujourd’hui une propriété privée. Classé au titre des Monuments historiques en 2010, il serait le théâtre de plusieurs apparitions spectrales. C’est en tout cas ce que racontent les propriétaires actuels qui ont décidé dans la foulée d’ouvrir leurs portes à plusieurs médiums pour tenter d’en savoir plus. Les enquêtes ayant permis d’établir que les deux fantômes qui se font régulièrement entendre seraient ceux d’une certaine Alice, morte en 1924 et d’un homme prénommé Félix, quant à lui mort en 1898.
Soucieux d’entretenir le château, les propriétaires ont vite compris que le caractère surnaturel de leur « maison » pouvait leur rapporter gros. C’est alors qu’ils ont décidé d’organiser des nuits spirituelles pour encourager les amateurs à tenter de rentrer en communication avec les fantômes. Plusieurs reportages ont également fait la publicité du château, comme la série Jusqu’à l’Aube sur Netflix ou encore R.I.P. : Recherches Investigations Paranormal, sur Planète +. Difficile à ce jour de savoir si les fantômes sont bel et bien « réels » ou si tout cela relève entièrement de la supercherie commerciale.
Les fantômes de Shining
Fameux roman écrit par Stephen King, adapté au cinéma par Stanley Kubrick, Shining s’est imposé comme l’un des plus grands et des plus effrayants récits d’horreur de l’histoire de la littérature contemporaine. Une œuvre dont l’idée est venue à Stephen King alors qu’il logeait à l’hôtel Stanley, au sein de l’Estes Park dans l’État du Colorado, avec sa femme Tabitha…
La saison est presque terminée. Stephen King et son épouse arrivent au Stanley Hotel pour prendre quelques jours de repos. L’équipe prépare l’établissement pour l’hiver. Une seule chambre est disponible, à savoir la numéro 217. Alors qu’il dort, King fait un horrible cauchemar mettant en scène son jeune fils Joe entrain d’être poursuivi par un tuyau à incendie dans les interminables couloirs de l’hôtel. À son réveil, l’auteur fait des recherches et découvre que la chambre 217 était celle d’une certaine Elizabeth Wilson qui, le 25 juin 1911, fut grièvement blessée à la suite d’une explosion de gaz. Il ne lui en faut pas plus pour imaginer la trame de Shining, dans lequel un écrivain en mal d’inspiration accepte le poste de gardien de l’hôtel pour l’hiver et ne tarde pas à sombrer dans la folie, possédé par les esprits du lieu.
Si Elizabeth Wilson n’est pas morte à la suite de l’explosion du 25 juin 1911, ce serait bien elle qui hanterait toujours le Stanley Hotel. Plusieurs clients racontent que le fantôme aime ranger les affaires des occupants de son ancienne chambre. Le fantôme aurait aussi pris pour habitude de déranger les couples non mariés et parfois, il déplace les valises pour les mettre face à la porte quand il n’apprécie pas certains visiteurs et souhaite leur départ. Fait étonnant, un jour, l’acteur Jim Carrey a séjourné dans cette chambre mais est reparti très vite sans donner d’explication.
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D’autres histoires circulent au sujet du Stanley Hotel. Un petit garçon hanterait la chambre 418 et régulièrement, des rires d’enfants résonneraient dans les couloirs. La chambre 428 serait quant à elle habitée par le fantôme d’un cow boy. On parle aussi de Flora Stanley, la femme du premier directeur, qui jouerait du piano dans la grande salle de bal alors qu’elle est décédée depuis des années. Sans oublier Lucy, une vagabonde morte de froid il y a aussi très longtemps et Paul, un ouvrier mort à la suite d’une crise cardiaque, dont le spectre hanterait les lieux.
Des dires d’un nombre impressionnant de témoins, le Stanley Hotel n’aurait pas usurpé sa réputation d’endroit le plus hanté des États-Unis. Haut-lieu du tourisme dans le Colorado, notamment prisé par les amateurs fortunés de sports d’hiver, il attise également la curiosité des enquêteurs en paranormal. À noter que si Stanley Kubrick n’y a pas tourné son film, Stephen King a produit une autre adaptation en 1997, engageant Mick Garris à la réalisation, cette fois-ci filmée entre les murs du Stanley Hotel.
Crédit photo : David Menidrey-Unsplash