Le cadre familial, surtout quand cohabitent ados et adultes ! Comment faire face ? Vivre au Lycée vous livre 9 conseils pratiques. Pas 8, 10, mais 9 !
- Soyez attentif à la façon dont vous annoncez une nouvelle ou au moment que vous choisissez pour négocier quelque chose. Si vous leur sautez dessus alors qu’ils arrivent fatigués par leur journée de travail, vous avez 80 % de chances de déclencher une montée de stress qui mettra quelques heures à redescendre. Apprenez à être attentif à leur confort. Il vaut mieux attendre que vos parents soient détendus, installés confortablement dans un canapé, pour aborder les questions qui vous tiennent à cœur.
- L’ado passe son temps à sauter de son rôle d’enfant à celui de « bientôt-adulte », et ses attentes reflètent ce déséquilibre. C’est normal, il se construit. Mais ce discours en stéréo est une source de stress pour des parents qui ne savent pas toujours à qui ils répondent, ni ce que veut l’« enfant-adulte » qu’ils ont en face d’eux. Or, le fait d’exprimer plus clairement ses attentes facilite les relations.
- Et l’humour. C’est important, l’humour… « Quand mes parents vont vraiment trop loin, je me moque d’eux et ça marche, nous confie Salomé, 16 ans. Ils s’en rendent compte, ils se sentent un peu stupides… et d’un seul coup, ça les calme ! ».
- Sans jouer les enfants modèles, vous pouvez réfléchir aux sources du stress de vos parents. A vous de voir si vous pouvez changer un peu vos habitudes. Si vous êtes accro aux écrans et que ça les inquiète vraiment, essayez de réguler le temps que vous y passez. Sans oublier de leur faire remarquer – subtilement ou non – l’effort que vous faites !
- Eventuellement, proposez-leur un système contractuel. C’est aussi comme ça qu’on quitte l’enfance : on passe d’une relation d’autorité à une relation négociée. La négociation est protectrice de l’harmonie familiale car elle donne des droits et des devoirs clairs à chacun. A conjuguer avec le point suivant.
- Si les tensions sont lourdes et fréquentes mais que le dialogue reste possible, imaginez avec eux des points hebdomadaires. Plus facile à dire qu’à faire, et surtout de s’y tenir… Mais, exprimer son sentiment sur les événements de la semaine, positifs et négatifs, aide à repérer ce qui marche bien ou mal dans la vie de famille et à rectifier le tir. Cela permet de déconnecter les vraies questions des crises qui surgissent sans crier gare.
- Soyez capable de dire Stop. Quand la situation est vraiment trop explosive, il est important que le parent ou l’enfant, ou les deux, sachent interrompre l’escalade. « Je vois qu’on est trop en colère, on ne peut pas discuter, on en reparlera quand la situation sera plus calme ». C’est même la preuve d’une grande maturité. Lorsque le calme revient, la parole peut prendre le relais.
- Exprimer ses émotions après une crise est primordial : « Lorsque tu as dit ça, j’ai ressenti de la peine et de la colère »… Cette formulation est plus constructive que l’attaque, le reproche ou l’agression qui juge l’autre et n’exprime pas ce que vous avez ressenti.
- Sachez d’ailleurs qu’en matière de gestion du stress, tout ce que vous mettez en place aujourd’hui vous servira plus tard dans vos relations avec les autres. Et surtout, soyez patients : les nouvelles habitudes mettent du temps à s’installer.
F.C.