Ces inventions découvertes par hasard
Si une majorité d’inventeurs a travaillé pendant de longues années pour finalement changer notre quotidien, d’autres doivent au hasard leurs trouvailles. Un mot a même été inventé pour qualifier le fait d’inventer par hasard quelque chose, à savoir « sérendipité ». Un terme qui désigne le fait de faire une découverte totalement inattendue sans en saisir l’utilité sur le moment. Ce fut par exemple le cas pour les inventions suivantes…
Le Coca-Cola
Cette boisson à la robe sombre a été mise au point de manière totalement fortuite par John Styth Pempberton, un pharmacien américain basé à Atlanta, qui cherchait à mettre au point une boisson capable de le débarrasser de son addiction à la morphine. Conçu à base de feuilles de coca, d’extraits végétaux, de caféine, de sucre et d’extraits de noix de kola, ce Coca-Cola, d’abord appelé French Wine, a finalement été dilué dans de l’eau gazeuse pour être commercialisé à partir du 6 juin 1887. Depuis, la recette retravaillée a très peu changé. Seul l’emballage a évolué.
Le four à micro-ondes
Inventé en 1945, le four à micro-onde, aujourd’hui présent dans presque toutes les cuisines, n’a pas fait l’objet de recherches poussées. Le déclic s’est simplement produit chez Percy Spender, le directeur d’une usine de magnétrons pour radars, quand il s’est aperçu que la barre de chocolat qu’il transportait dans la poche de son pantalon fondait quand il passait près d’un magnétron en train de fonctionner.
La gomme
Il y a bien longtemps, on se servait de mie de pain pour enlever les tâches d’encre sur le papier. Un jour, un certain Edward Nairne fit justement une tâche sur une feuille sur laquelle il était en train d’écrire et attrapa distraitement de la mie de pain. Sauf qu’à la place, il se saisit d’un morceau de résine d’hévéa et ne tarda pas à se rendre compte que l’hévéa fonctionnait beaucoup mieux que le pain.
La pénicilline
Cette histoire débute le 3 septembre 1928. Le docteur Alexander Fleming revient de vacances et retrouve une boîte de Pétri dans laquelle il faisait pousser des cultures de staphylocoques. Quand il l’ouvre, il constate que la boîte est remplie de moisissures blanchâtres. Curieux, Alexander Flemming analyse le tout et découvre qu’il s’agit d’un champignon microscopique, le penicullium notatum. En regardant de plus près, il se rend compte qu’autour des zones touchées par le champignon en question, aucun staphylocoque ne s’est développé. Il en conclut alors que le champignon a secrété une substance antibactérienne qu’il ne tarde pas à baptiser pénicilline.
La couleur indigo
La découverte s’est produite en 1897 quand Sapper, un ingénieur chimiste, fit accidentellement tomber son thermomètre à mercure dans l’une de ses décoctions. Le mercure a alors agi comme catalyseur en accélérant l’oxydation du naphtalène pour finalement obtenir de l’anhydride phtalique, soit un proche voisin de l’indigo.
La radioactivité
En 1896, Henri Becqueret fait des recherches sur les liens entre la fluorescence et les rayons X. Il décide de déposer du sel phosphorescent d’uranium sur des plaques photographiques emballées dans du papier noir. Il expose ensuite le tout à la lumière du soleil depuis son logement à Paris. En développant les plaques, le scientifique découvre l’image des cristaux de sel d’uranium. Pensant que l’énergie solaire a été absorbée par l’uranium avant d’être réémise sous la forme de rayons X, il tente de réitérer l’expérience mais le temps couvert l’en empêche. Il remise alors ses travaux. Quelques jours plus tard, alors que le soleil brille à nouveau, Henri Becquerel sort ses plaques et découvre qu’elles ne sont plus vierges. Il voit sur celles-ci l’image négative d’une croix de cuivre entre l’uranium et l’une des plaques photographiques. Il en conclu alors que sans puiser dans une source d’énergie extérieure, une substance dite inerte peut émettre des rayons capables de traverser le papier. Rayons qui sont en revanche arrêtés par le métal. En d’autres termes, Henri Becquerel a mis en évidence l’émission spontanée de radiations par un matériau, soit la radioactivité.
Le stéthoscope
Le docteur René Laennec fut appelé au chevet d’une patiente. Nous sommes en 1816. Plutôt que de procéder comme à son habitude, en plaquant son oreille sur la poitrine de la jeune femme pour écouter son cœur, le médecin a l’idée de rouler une feuille de papier et plaquer l’une des extrémités au niveau du cœur. Un procédé étonnamment efficace qui donna naissance au stéthoscope comme on le connaît aujourd’hui.
Le phonographe
En 1877, Thomas Edision découvrit que le mouvement d’un ruban de papier dans un télégraphe produisait des sons évoquant des mots. Il eut alors l’idée de recouvrir le cylindre de l’appareil avec une feuille d’étain et parvint à enregistrer une chanson entière, à savoir Mary had a little lamb.
Il existe beaucoup d’autres exemples comme le fromage bleu, le Nutella, les rollers, le Post-it, le polycarbonate ou encore le stimulateur cardiaque.