Quand les jeunes participent et donnent plus
Ils participent plus que leurs aînés à la vie associative, mais pas seulement en pratiquant une activité : les 16-24 ans sont aussi, avec les seniors (voire devant), ceux qui donnent le plus de leur temps en tant que bénévoles aux associations.
De plus en plus individualistes les jeunes ? Pas vraiment si on s’en réfère à cette dernière étude de l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (INJEP) qui positionne les 16-24 ans, avec les 65 ans et plus, parmi les plus impliqués dans la vie associative en France. Pour cette enquête, l’INJEP a interrogé en 2021 plus de 10 000 Français dans le cadre de l’enquête nationale sur l’engagement associatif et les dons (ENEAD).
Que les seniors, qui disposent de davantage de « temps libre » parce que retraités comme le souligne l’INJEP, apparaissent parmi les plus impliqués dans la vie associative, on s’y attendait un peu. Mais que les jeunes participent autant, voire plus qu’eux, et pas seulement en tant qu’adhérents, donc « consommateurs » ou « clients », c’était moins évident. Ils savent donc aussi donner de leur temps hors de leur pratique pour faire fonctionner les structures.
29 % des 16-24 ans bénévoles et / ou membres du bureau dans au moins une association
Ainsi, pour l’année 2021 sur laquelle porte l’enquête, plus de 29 % des 16-24 ans ont déclaré avoir été bénévoles et / ou membres du bureau dans au moins une association au cours de l’année écoulée (occasionnels, mensuels ou réguliers). Pas loin derrière leurs aînés seniors (de 65 ans et plus), dont le tiers d’entre eux s’investit bénévolement. Et ce sont ces mêmes jeunes qui forment la cohorte la plus importante des bénévoles « réguliers » (ceux qui participent une fois par semaine ou plus), avec près d’un quart d’entre eux (23 %) contre 21 % chez les 65 ans et plus et une moyenne générale située en dessous des 20 %.
Bénévole, mais pourquoi donc ?
L’INJEP identifie comme principales motivations pour faire du bénévolat d’abord la recherche de la convivialité et de la rencontre avec d’autres personnes ayant les mêmes préoccupations (motivation citée par 50 % des répondants), suivi du souhait d’aider des personnes en difficulté et de se rendre utile à la société (43 %), puis de la défense d’une cause (34 %).
Surtout, pointe l’INJEP, on y va parce qu’on a baigné dedans. Ainsi, ceux dont un membre de l’entourage participait à la vie associative lors de leur adolescence sont 38 % à se déclarer bénévoles, contre 21 % de ceux ne bénéficiant pas de cet « héritage familial ». Un facteur qui a un impact sur cet investissement « bien supérieur à celui du sexe, de l’âge, des niveaux de revenus ou de diplômes, ou encore de la configuration familiale ».