Du mieux dans l’insertion
Deux notes des services statistiques des ministères de l’Éducation nationale et du travail, publiées en mars, montrent une légère amélioration de l’insertion des élèves sortis de CAP, bac et BTS professionnels, aussi bien pour ceux qui ont suivi ces filières en formation initiale que pour ceux qui ont choisi la voie de l’apprentissage.
C’est en effet ce que relèvent deux études de la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance du ministère de l’Éducation nationale (DEPP) et de la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques du ministère du Travail (DARES), les diplômés des voies professionnelles s’insèrent légèrement mieux que la génération sortie un an plus tôt, aussi bien en formation initiale qu’en apprentissage.
Ainsi, en juillet 2022, un an après leur sortie d’études en 2021, 50 % des lycéens professionnels titulaires de CAP, bacs et BTS pro, avaient un emploi salarié dans le secteur privé en France (contre 49 % de ceux qui avaient été diplômés en 2020 et observés un an après, en 2021). Cette insertion observe la même tendance pour ceux qui avaient suivi ces formations en apprentissage puisqu’ils étaient 70 % des apprentis parmi les 132 000 sortants à avoir un emploi salarié dans le secteur privé en France en juillet 2022, contre 69 % de ceux sortis en 2020.
Pour les lycéens comme les apprentis, ce sont les sortants de CAP et de baccalauréats professionnels qui voient surtout leur taux d’emploi en hausse un an après leur sortie d’études, davantage que les BTS.
De taux d’insertion variables selon les filières…
Du côté des lycéens, les jeunes qui affichent la meilleure insertion sur le marché du travail sont issus des spécialités « transport, manutention, magasinage », « technologies industrielles », et « coiffure esthétique » (avec des taux d’emploi en moyenne, aussi bien à 6 mois qu’à 12 mois après l’obtention du diplôme, supérieurs ou égaux à 57 %), les services statistiques notant également une amélioration « particulièrement notable » de l’insertion entre janvier et juillet 2022 dans le secteur « hôtellerie, restauration, tourisme ». En revanche, les taux d’emploi les plus faibles concernent la spécialité « secrétariat, communication et information », quel que soit le niveau de formation (28 % pour les CAP, 34 % pour les baccalauréats professionnels et 54 % pour les BTS).
Les apprentis sont de leur côté davantage « gagnants » quand ils sortent des formations de la production (73 % un an après) et des services (66 %), suivis par ceux issus des spécialités « hôtellerie, restauration, tourisme », « Technologies industrielles », « Services à la collectivité », « électricité, électronique » et « agriculture ».
… Et le sexe
À noter que chez les apprentis, les garçons « s’insèrent mieux professionnellement » que les femmes (72 % un an après la sortie d’études, contre 66 % pour les femmes), mais les auteurs des études soulignent que cet écart « s’explique en partie par les spécialités des formations suivies, les hommes étant majoritaires (88 % des sortants) dans les formations de la production et les femmes dans les formations des services (60 % des sortants) ».
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