Parcoursup : je ne suis accepté nulle part, que dois-je faire ?

Ce 15 juin s’achève la phase principale d’admission sur Parcoursup et démarre la phase complémentaire dédiée à ceux, notamment, qui n’auraient obtenu aucune proposition d’admission ou auraient refusé une proposition d’établissement qui ne correspondait pas à leurs premiers choix.

La phase complémentaire de Parcoursup permet en effet aux candidats de formuler jusqu’à 10 nouveaux vœux pour des formations qui ont des places disponibles. Elle s’adresse précisément :

• Aux candidats qui n’ont reçu que des réponses négatives à leurs vœux.
• Aux candidats dont les vœux sont en liste d’attente (qui peuvent conserver ces vœux en attente, et refaire de nouveaux vœux en phase complémentaire).
• Aux candidats inscrits sur Parcoursup qui n’ont pas confirmé de vœux au 6 avril 2023.
• Aux candidats qui ne se sont jamais inscrits sur Parcoursup. Ces derniers devront préalablement procéder à leur inscription sur Parcoursup avant le 12 septembre 2023 inclus, date jusqu’à laquelle il est possible de formuler des vœux.
• Aux candidats qui ont déjà accepté une proposition d’admission en phase principale, mais un peu par dépit et qui souhaiteraient opter pour des formations qui les intéressent davantage. Ces lycéens ont la possibilité de postuler sur une autre formation durant la phase complémentaire, tout en gardant la place qu’ils ont acceptée. Mais la procédure reste la même qu’en phase d’admission principale, ils ne peuvent accepter qu’une seule proposition d’admission à la fois : s’ils reçoivent une proposition d’admission en phase complémentaire alors qu’ils en ont déjà accepté une en phase principale, il devront choisir celle qu’ils préfèrent.

Comment ça marche ?

Si vous êtes concernés, il vous faut, dès le 15 juin, consulter sur Parcoursup le moteur de recherche des formations de la phase complémentaire. Le chemin sur la plateforme est simple : je clique sur la rubrique « Admission » ou « Mes vœux », puis sur « j’accède à la phase complémentaire ». Le moteur de recherche n’affiche que les formations qui ont des places disponibles pour le type de baccalauréat que vous préparez ou que vous avez obtenu, dans votre académie ou ailleurs en France. Vous pouvez aussi préciser votre recherche par type de formation.

Sachez que de nouvelles formations peuvent être proposées au fur et à mesure. N’hésitez donc pas à consulter régulièrement ce moteur de recherche.

Vous pouvez formuler des vœux jusqu’au 12 septembre 2023 inclus et les formations peuvent envoyer des propositions d’admission jusqu’au 14 septembre 2023 inclus. Qu’elles soient sélectives ou non, les formations doivent examiner vos dossiers dans un délai maximum de 8 jours (sauf si elles définissent une date précise d’examen des dossiers, date qui est alors indiquée en face du vœu dans le dossier). Sachez néanmoins que durant l’été l’ensemble des formations n’enverront pas de réponses entre le 14 juillet et le 23 août 2023 inclus, à cause des vacances.

Comme en phase principale, les candidats reçoivent une alerte (sms, messagerie personnelle et celle de Parcoursup) quand une formation leur fait une proposition d’admission et ils doivent y répondre avant la date limite indiquée dans leur dossier.

Enfin, vous pouvez aussi formuler des vœux pour des formations en apprentissage, pour lesquelles la procédure de candidature se poursuit de son côté.

Se faire accompagner pour trouver la bonne orientation

Si certains se sentent un peu paumés, sachez que les élèves sans proposition peuvent aussi solliciter, à partir du 1er juillet et toujours depuis leur dossier Parcoursup, une instance qui peut les aider individuellement à trouver une formation pour la rentrée. Dite CAES (commission d’accès à l’enseignement supérieur), celle-ci réunit l’ensemble des acteurs de l’enseignement secondaire, supérieur, les CROUS et les partenaires territoriaux du rectorat en charge de l’orientation et de l’insertion pour mobiliser les places de formation vacantes.

Il y en a dans toutes les académies. L’an passé, 18 900 candidats avaient demandé l’accompagnement de la CAES.

Aller voir ailleurs mais apprendre aussi ?

Il existe aussi d’autres solutions hors Parcoursup. Se tourner par exemple vers des formations qui sont proposées hors de la plateforme et dont certaines continuent de recruter durant l’été. C’est le cas de certaines écoles d’ingénieurs, de commerce, de comptabilité, de design, de graphisme, de tourisme ou encore d’écoles de communication. Les procédures consistent la plupart du temps à envoyer son dossier de candidature avec bulletins de notes, CV et lettre de motivation directement à l’école que vous souhaitez intégrer.

Faire une année de césure peut être aussi une option, pour gagner en expérience ou mûrir son projet : selon les affinités, le budget, on peut choisir de trouver un emploi pour avoir une première expérience pro, ou de réaliser un service civique ou encore de partir un an à l’étranger, par exemple d’aller travailler au pair, pour parler une autre langue, découvrir une autre culture, gagner en autonomie et en maturité.

Enfin, le redoublement peut être aussi une option pour ceux qui tiennent vraiment à être reçus dans une certaine filière, comme médecine par exemple. Mais sachez que pour refaire une terminale, un élève qui a déjà obtenu son bac est obligé de changer au moins un de ses enseignements de spécialité.

Faire des études, même si ce n’est pas son premier choix, c’est utile quoi qu’il en soit

Les solutions existent donc pour ceux qui se sentent laissés sur le carreau ou veulent faire une pause dans la trajectoire classique de leur scolarité. Mais attention, ces solutions ne sont pas nécessairement adaptées à tous, certaines notamment à cause du budget qu’il faudra peut-être réunir (pour une formation privée hors Parcoursup ou un séjour à l’étranger par exemple). N’y allez donc pas en freinant trop des pieds pour formuler de nouveaux vœux durant la phase complémentaire. Même si a priori les formations où il reste des places ne vous bottent pas, retenez plutôt que faire des études a de toute façon un intérêt en termes de savoirs, mais aussi en termes d’insertion professionnelle : plus le niveau de diplôme est élevé, moins on est concerné par le chômage.

Camille Pons