Enquête : les jeunes ont-ils des acquis limités en lecture ?
4,9 % des jeunes peuvent être considérés en situation d’illettrisme. C’est ce que révèle un test d’évaluation réalisé sur des jeunes lors de la Journée défense et citoyenneté (JDC) 2022. Vivre au lycée fait pour vous le point sur les résultats de cette enquête de la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance.
Ce sont plus de 750 000 jeunes âgés de 16 à 25 ans qui ont participé au test d’évaluation de la lecture lors de la JDC 2022. Selon les résultats, 11,2 % d’entre eux sont en difficulté de lecture.
Plus de difficultés du côté des garçons
Les profils de lecteurs sont divisés en quatre catégories : 78,9 % des jeunes sont des lecteurs efficaces, 10 % d’entre eux sont des lecteurs médiocres, 6,3 % ont de très faibles capacités de lecture, 4,9 % enfin ont des difficultés sévères.
Tous types de scolarité confondus, les garçons présentent plus de difficultés que les filles en lecture. Dans l’ensemble, 12,9 % d’entre eux entrent dans les catégories « très faibles capacités de lecture » et « difficultés sévères », contre 9,1 % des filles. Cela s’explique notamment parce que le pourcentage de garçons est plus élevé que celui des filles dans les milieux scolaires les plus bas. Dans l’ensemble, ils réussissent moins bien les épreuves de compréhension et d’automaticité, mais leur score moyen en vocabulaire est comparable à celui des filles.
Le niveau d’études joue aussi : 48,7 % des jeunes n’ayant pas dépassé le collège entrent dans les catégories « difficultés sévères » et « très faibles capacités de lecture » ; 32,9 % pour le niveau CAP ; 18,7 % pour les bacs professionnels ; 4,3 % pour les bacs généraux et l’enseignement supérieur.
Des différences entre les territoires
En France métropolitaine, les départements présentent des résultats plus ou moins marqués. Les jeunes issus des départements du Nord et des départements entourant l’Île-de-France sont particulièrement touchés par les difficultés de lecture : ils sont 15,7 % dans l’Aisne, 13,2 % dans la Somme et 12,8 % dans l’Aube et vont même jusqu’à 14,4 % dans l’Yonne. En Île-de-France, cette moyenne varie entre 6 % (Paris) et 15,5 % (Seine-Saint-Denis).
Ces pourcentages sont plus élevés encore en outre-mer : 30,4 % pour la Guadeloupe, 28,9 % pour la Martinique, 26,4 % pour la Réunion, 51,8 % en Guyane et 55,7 % en Mayotte.