Les écoles de management françaises bien classées par le Financial Times
Cinq écoles dans le top 12 du classement international 2023 du Financial Times pour leurs Masters en Management, HEC Paris qui prend la tête du peloton… voilà plutôt de « bonnes nouvelles » pour ceux qui se destinent à intégrer un programme grande école d’une école de commerce. Et ce d’autant plus que parmi les critères principaux retenus pour les évaluer figurent les salaires des diplômés et la réalisation de leurs objectifs d’études.
Les résultats de ce classement annuel sont connus depuis quelques jours et mettent effectivement à l’honneur plusieurs écoles de management françaises. Le quotidien économique et financier britannique classe pas moins de cinq Masters en Management français parmi les 12 meilleurs (HEC Paris, l’ESCP Business School, l’ESSEC Business School, l’EM Lyon Business School, l’EDHEC Business School) . En dehors de la France, seule la Chine arrive à placer dans ce top 12 plus d’un établissement (Tsinghua University School of Economics and Management et Shanghai Jiao Tong University).
Autre belle surprise, HEC Paris se retrouve en tête du classement, prenant la place de la tenante du « titre », l’université suisse de Saint-Gallen, et devant la prestigieuse London Business School. Ce n’est pas la seule école française à faire mieux, puisque les autres écoles françaises du top 12 progressent aussi (+1 place pour l’ESCP, l’ESSEC et l’EDHEC + 2 places pour l’EM Lyon).
Quels critères sont pris en compte pour désigner ces « bonnes écoles » ?
D’autres écoles françaises, en dehors de ce peloton de tête, affichent aussi de belles progressions. Audencia (Nantes) passe de la 47e place mondiale à la 27e place mondiale, soit 20 places de mieux pour son programme Master of Science Manager-Ingénieur. Et TBS Éducation (Toulouse) gagne à nouveau 13 places en 2023 et se positionne au 37e rang mondial.
Comment interpréter ce classement ? Le Financial Times évalue ces masters en management en 5 ans selon trois critères principaux : le salaire des diplômés trois ans après la fin de leurs études (et l’augmentation de salaire), la réalisation de leurs objectifs d’études et la diversité sociale. Des critères plutôt qualitatifs donc. Savoir par exemple qu’un diplômé d’HEC affiche un salaire moyen annuel de 129 806 dollars par an, soit 121 908 euros, c’est preuve, vu le haut niveau de rémunération, qu’il est « couru » par les entreprises, donc que les compétences et les connaissances qu’il a acquises durant sa formation répondent à de fortes attentes du monde professionnel.
Autre critère qui a pris plus de place dans le classement cette année et qui intéresse les jeunes de votre génération, davantage engagés dans des causes environnementales et sociétales et en quête de sens pour leur future activité professionnelle : les écoles sont aussi jugées au regard de la place qu’elles accordent aux sujets liés au développement durable dans leurs cours principaux et dans le fonctionnement de l’établissement.
Des écoles détentrices de labels internationaux qui récompensent la qualité de leurs formations au management
Malgré tout, il est à noter que seules les écoles volontaires pour partager leurs données sont comparées dans cette évaluation. Par exemple, sur les 142 formations évaluées, on ne compte que trois formations chinoises et seulement deux écoles américaines. Ces formations pourraient donc ne pas avoir le même positionnement si davantage de programmes étaient évalués.
Pour autant, même si elles n’y sont pas toutes représentées, toutes les participantes au classement ont des programmes reconnus pour être de haut niveau. En effet, c’est une des conditions pour participer, elles doivent avoir obtenu le label américain AACSB (Association to Advance Collegiate Schools of Business) ou le label européen EQUIS (European Quality Improvement System), deux labels qui garantissent une très haute qualité d’enseignement du management.
Et les écoles sont de plus en plus nombreuses à se frotter à cette évaluation, puisque ce sont 142 programmes qui ont participé au classement du Financial Times en 2023, contre 135 en 2022, « un nombre record » selon le quotidien.
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