Comment devient-on arbitre sportif ?
Vous êtes passionné de sport et vous vous demandez comment devenir arbitre professionnel ? Déterminant, l’arbitre tient un rôle central dans toutes les compétitions sportives où sa présence est requise. Mais peut-on faire carrière dans ce secteur finalement assez mystérieux ?
Vous rêvez de pouvoir arbitrer des rencontres de football ou de rugby ? Vous avez déjà souhaité prendre la place d’un arbitre durant une rencontre particulièrement décisive, afin de faire preuve de la plus grande équité ? Si le métier d’arbitre n’est pas toujours très rémunérateur, autant le dire tout de suite, il est néanmoins possible de « passer pro ». Mais comment procéder ?
Arbitre sportif : quel profil ?
On ne devient pas arbitre si on n’est pas passionné par le sport visé. C’est la base et, bien sûr, c’est totalement évident. Si vous rêvez de devenir arbitre de foot par exemple, autant connaître toutes les règles, même les plus subtiles, sur le bout des doigts.
Il convient également de se montrer impartial, même quand votre équipe préférée est sur le terrain. Le parfait arbitre ne doit pas faire de favoritisme et appliquer les règles à la lettre, même si cela implique de devoir sanctionner son joueur favori. L’arbitre dirige la rencontre et y tient un rôle central. Et ce peu importe le sport. L’arbitre veille aussi au bon déroulement du match, avec tout ce que cela sous-entend.
L’arbitre doit aussi être en mesure de gérer les conflits susceptibles de se produire sur un terrain. Il ne faut pas avoir peur de s’affirmer et de tenir tête aux joueurs… et aux fans ! Être arbitre signifie prendre des décisions fermes et s’y tenir, envers et contre les potentielles critiques qui peuvent alors fuser de partout. Surtout aujourd’hui, à l’heure des réseaux sociaux qui voient de nombreux fans se montrer parfois très hostiles envers les arbitres tandis qu’ils refont le match à leur sauce.
Pour devenir arbitre professionnel, il faut aussi être sportif. Dans certaines disciplines, comme le foot et le rugby, l’arbitre passe son temps à courir avec les joueurs. Il est donc nécessaire de beaucoup s’entraîner, comme un sportif de haut niveau, afin de tenir la distance.
Les missions de l’arbitre
Quel que soit le sport dans lequel il évolue, l’arbitre doit mener plusieurs missions : il vérifie et contrôle les tenues et les éventuels accessoires des joueurs, mais veille aussi à l’état du terrain. L’arbitre observe attentivement et analyse les actions des joueurs ainsi que leur comportement. Il intervient quand cela est nécessaire, pour par exemple sanctionner un joueur. L’arbitre est également chargé de gérer l’évacuation des joueurs blessés. Gardien du chrono, il gère le temps officiel et peut avoir recours à des outils vidéos pour analyser des actions en cas de doute ou afin d’entériner sa décision.
Les différents statuts du métier d’arbitre
On dénombre deux types d’arbitres :
- L’arbitre non professionnel : il est représenté par une association ou un club et a un statut de bénévole. Pour devenir arbitre non professionnel, il est nécessaire de passer un examen pratique et théorique portant sur la discipline concernée. Aucun diplôme n’est nécessaire. Et si l’arbitre non professionnel n’est pas payé, il peut être défrayé pour les déplacements et profiter de certains avantages (places pour des manifestations, repas payés, etc.).
- L’arbitre professionnel : c’est le statut qui nous intéresse le plus ici. L’arbitre professionnel doit posséder un diplôme universitaire Sport de haut niveau et arbitrage. Ce n’est qu’une fois ce diplôme en poche que vous pourrez intervenir lors des grandes compétitions.
Le diplôme universitaire Sport de haut niveau et arbitrage
Le DU Sport de haut niveau et arbitrage permet d’acquérir toutes les compétences indispensables pour devenir arbitre pro. Le cursus se déroule en formation continue sur 2 ans. À noter que cette formation vient en complément des formations techniques quant à elles délivrées par les différentes fédérations sportives.
Concernant le contenu du programme du DU Sport de haut niveau et arbitrage, sachez que vous suivrez une formation générale concernant le métier d’arbitre, mais que vous aurez aussi l’occasion d’arbitrer des rencontres de manière régulière.
Vous devrez aussi réaliser un projet autour de la pratique de l’arbitrage. Les cours donnés concernent la théorie et la pratique du sport choisi, l’arbitrage des entraînements et l’analyse du jeu, la formation à l’utilisation d’outils vidéos pour analyser l’arbitrage, la formation sur les différents types de préparation physique, la formation pour mieux gérer le stress (qui peut être important dans cette profession) ou encore la formation concernant la prise de décision.
Précisons qu’il est tout à fait possible, voire conseillé, de tout d’abord devenir arbitre non professionnel avant d’embrasser une carrière pro. Cela permet à la fois de se frotter à la réalité du métier pour voir si celui-ci est vraiment fait pour vous, mais aussi de prouver votre motivation. Autrement dit, plusieurs voies sont envisageables quand on veut devenir arbitre de haut niveau. Ainsi, plusieurs arbitres non pro se sont fait repérer lors des rencontres et ont pu se voir offrir des opportunités rémunérées pour arbitrer des rencontres plus importantes.
Pour ce qui est de l’âge, il est théoriquement possible, même si cela dépend du sport et de la fédération, de devenir arbitre non professionnel à partir de 13 ans.
Arbitre sportif : un métier d’avenir ?
Actuellement, la France compte quelque 14 000 arbitres de handball, 21 000 arbitres de football, 2 700 arbitres de rugby ou encore 15 600 arbitres de basket-ball. Bien sûr, ces sports ne sont pas les seuls qui ont besoin d’un arbitrage. Les opportunités sont donc bien réelles, même si le parcours est semé d’embûches et exige une grande persévérance, de la patience et une passion à toute épreuve.
Aujourd’hui, le métier d’arbitre est considéré « mission de service public ».
La profession d’arbitre offre aussi quelques perspectives d’évolution. Il est par exemple possible de travailler pour une fédération sportive en particulier ou de se diriger, au terme de plusieurs formations, vers l’administration sportive. Des postes de gestion ou même de direction de clubs sportifs ou d’associations sont envisageables.
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