Late Night with the Devil
Objet filmique non identifié, de Colin et Cameron Cairnes, avec David Dastmalchian…
En 1977, alors que l’Amérique fête Halloween, le présentateur d’une émission à succès invite sur son plateau plusieurs invités en lien avec le paranormal ou les sciences occultes. Parmi ces derniers, une jeune fille affirme être possédée par le démon. Tout d’abord plutôt circonspect, le présentateur ne va pas tarder à observer en direct des phénomènes insoupçonnés… Enfin proposé en France directement en vidéo après avoir fait sensation dans plusieurs festivals, Late Night with the Devil ne ressemble à aucun autre film. Un premier bon point ! Mélangeant des images style found footage, des prises de vues calquées sur celles des late shows américains et des plans plus classiques, sous différents formats, le long métrage se joue des codes pour raconter une histoire de prime abord très intrigante puis franchement flippante. Inquiétant car évoluant en dehors des sentiers battus, ce qui a par ailleurs convaincu les critiques, Late Night with the Devil joue aussi la carte de l’immersion, sans jamais dévier de sa route. Alors bien sûr, le budget, famélique, n’a pas permis aux deux réalisateurs d’élaborer des effets spéciaux à la hauteur de ce qui se fait aujourd’hui, mais au fond, ce côté un peu bricolé participe à rendre le spectacle viscéral. Surtout qu’ici, les effets ne comptent finalement que très peu. C’est avant tout la façon dont le récit se déroule, l’investissement des acteurs, l’originalité des points de vue et le dénouement qui finissent par glacer le sang. Assurément l’un des meilleurs films du genre sortis cette année.
Note : 4,5/5