Médecine : quels sont les meilleurs établissements à l’international et en France ?

Vous voulez faire des études de médecine ? Étudier en France n’est pas la seule option possible. Pour ceux qui envisagent de le faire à l’étranger, les possibilités sont multiples. Voici quelques idées de destinations parmi les meilleures universités ou écoles repérées par plusieurs classements, y compris en France.

Vous êtes nombreux chaque année à vouloir suivre des études de médecine. La voie française semble la plus logique, mais elle n’est pas la seule possible. Pourquoi choisir d’aller étudier la médecine à l’étranger ? Pour certains, cela peut constituer une bonne alternative à la difficulté d’accès à la première année des études de santé en France. Pour d’autres, cela peut être un moyen de vivre une expérience interculturelle et linguistique unique.

Dans ou hors des frontières françaises, voici une petite sélection d’écoles ou universités au regard de plusieurs classements qui évaluent, entre autres, la réputation académique, la qualité des programmes, l’employabilité des diplômés, la qualité et les opportunités de la recherche, les ressources pédagogiques, les frais de scolarité, etc., des formations en médecine proposées dans le monde : le palmarès dédié aux formations en santé d’US News & World Report ; celui de QS, média anglo saxon spécialisé dans les classements d’universités, d’écoles de commerce ou d’ingénieurs ; et enfin le palmarès des meilleures universités de médecine selon THE (Times Higher Education).

Étudier à l’étranger, mais en français

Pour ceux qui veulent aller étudier la médecine à l’étranger, le premier conseil que l’on a envie de donner, c’est de privilégier un pays francophone. Pourquoi ? Parce qu’un établissement francophone peut offrir une immersion dans une autre culture, dans plusieurs pays comme la Belgique, la Suisse, le Canada…, sans pour autant donner à se « débattre » avec une langue qu’on ne maîtrise pas totalement pour suivre correctement les cours. Selon le palmarès d’US News, et hors faculté française, c’est la faculté de médecine de l’université de Montréal, au Québec, qui ressort la première de ce palmarès en prenant la 88e position des formations de médecine au monde : celle-ci jouit d’une réputation solide en matière de formation médicale et de recherche et compte des professeurs et des chercheurs de renommée mondiale dans ses rangs. Suivent les faculté de médecine suisses de l’université de Genève (119e), réputée aussi pour sa manière d’enseigner (l’apprentissage par problèmes, entre autres), l’école de médecine de l’université de Lausanne (136e), les facultés belges de l’université catholique de Louvain (167e) et de l’université de Liège (234e), ainsi que la faculté de médecine de l’université Laval au Canada (228e).

Dans l’Union européenne pour la reconnaissance du diplôme

Autre option pour ceux qui veulent étudier à l’étranger mais qui n’ont pas peur de « se frotter » à la barrière de la langue, choisir un établissement de l’Union européenne. Pourquoi ? D’abord, parce que valider son diplôme au sein de l’Union européenne permet dans la plupart des cas de pouvoir revenir exercer en France. Pour cela, il faut que le diplôme soit reconnu dans le cadre d’une directive du Conseil de l’Union européenne et inscrit dans la liste annexée à l’arrêté du 13 juillet 2009 du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Ensuite, parce que de nombreux pays européens offrent des programmes de médecine de qualité et souvent avec des conditions d’admission moins strictes que celles en France.

Autre avantage, plusieurs universités proposent leurs programmes en anglais, même si des cours de la langue du pays sont obligatoires, afin de pouvoir, après les premières années d’enseignement, échanger avec les patients quand commencent l’apprentissage pratique dans les hôpitaux et les stages.

Parmi les destinations populaires, figurent :

• La Roumanie, avec par exemple l’université de médecine et de pharmacie de Cluj-Napoca, qui dispense des cours en anglais ou en français.
• La Hongrie, avec l’université Semmelweis, à Budapest, qui propose un programme de médecine en anglais.
• L’Espagne, où certaines universités offrent aussi des programmes de médecine en anglais, comme l’université de Navarre, en plus de programmes de médecine en espagnol ou bilingue anglais-espagnol. Mais l’accès à ces formations est très sélectif.
• La Pologne, avec par exemple l’université de médecine de Varsovie, où sont également proposés des cours en anglais, avec des frais de scolarité compétitifs.
• L’Allemagne, où, à Hambourg, l’université Târgu Mureș, une antenne de l’université roumaine du même nom, constitue une référence pour les études de médecine puisque celle-ci accueille des étudiants de 17 pays différents dans un programme dispensé en anglais, qui s’appuie aussi sur des méthodes modernes telles que des études de cas et des simulations. Dans cette université, à partir de la 3e année, les étudiants peuvent décider de rester à Hambourg ou de partir faire les 4 dernières années en Roumanie.
• La Croatie, où, chaque année, l’université de Zagreb accueille en première année de son programme en anglais plusieurs étudiants français parmi ses 50 étudiants venus du monde entier. Parmi les avantages à choisir cette destination figurent l’admission simplifiée (validation du bac et test d’admission), des frais de scolarité moins élevés qu’ailleurs et un coût de la vie inférieur à la France.

Au-delà de l’Europe, des établissements extrêmement renommés, notamment dans les pays anglo saxons

Enfin, pour ceux qui ont envie d’aller plus loin ou de sortir de la zone de l’UE, voici aussi quelques grands noms d’établissements qui ont réussi à se démarquer dans le top 15 des classements évoqués en introduction. Dans ces palmarès, ce sont surtout les facultés ou écoles situées aux États-Unis et au Royaume-Uni qui se rangent parmi les meilleures.

Apparaissent ainsi dans le top 10 de ces 3 classements :

• Harvard (États-Unis), 1re dans les classements US News et QS, et 2e du palmarès THE ;
• Oxford (Royaume-Uni), 9e au classement US News, 2e au classement QS et 1re au classement THE ;
• Stanford (EU), 5e au classement US News, 3e au classement QS et 5e au classement THE ;
• Johns Hopkins University (EU), 2e au classement US News, 4e au classement QS et 6e au classement THE ;
• University College London (RU), 6e aux classements US News et QS et 7e au classement THE ;
• Yale (EU) 10e aux classements US News et QS et 8e au classement THE.

Quatre autres occupent aussi des bonnes places dans une partie des classements ou dans tous les classements mais après la 10e place :

• Cambridge (RU), 5e au classement QS et 3e au classement THE ;
• King’s College London (RU) 13e aux classements QS et THE ;
• Imperial College London (RU), 8e au classement QS et 4e au classement THE ;
• Columbia (EU) 12e aux classements US News et THE et 15e au classement QS.

Même si ce sont des formations du Royaume-Uni et des États-Unis qui dominent ces classements, certains établissements de qualité d’autres destinations arrivent à se tailler aussi une petite place : c’est le cas de l’université de Toronto (Canada), classée 3e par l’US News, 14e au classement QS et 9e du palmarès THE. Quelques universités australiennes et asiatiques apparaissent aussi dans les 25 premières : l’université de Melbourne (respectivement 18e et 20e dans les classements QS et THE), l’université nationale de Singapour, l’université de Hong Kong et l’université de Pékin, respectivement 16e, 19e et 24e dans le palmarès THE.

Et en France ?

Enfin, pour ceux qui veulent cibler le meilleur des études mais rester en France, voici des universités qui sortent du lot, notamment selon l’US News & World Report. Dans le palmarès 2024, se distinguent l’université Paris Cité, classée 30ᵉ au monde, reconnue pour son excellence académique et ses contributions à la recherche médicale, et Sorbonne Université, 48ᵉ mondiale, reconnue notamment pour ses recherches de pointe dans des domaines tels que le cancer, l’immunologie et les neurosciences.

Parmi les autres établissements français qui se distinguent à l’international, on retrouve également :

• l’université Paris-Saclay (69ᵉ) ;
• la faculté des Sciences médicales et paramédicales (SMPM) d’Aix-Marseille Université (152e) ;
• la faculté de médecine Montpellier-Nîmes (189e) ;
• La faculté des sciences médicales de l’université de Bordeaux, 197e.

Crédit photo : Clay Banks-Unsplash