logo2logo2logo2logo2
  • News
  • Vie Lycéenne
    • Lycées numériques
    • Vie scolaire
    • Méthodes
    • Orientation et métiers
    • Objectif Bac
      • Objectif Bac français
      • Objectif Bac histoire
      • Objectif Bac philo
  • Société
    • Citoyenneté
    • Santé éducation
    • Autonomie
  • Interview
  • Le labo
    • Science pour tous
    • Le saviez-vous ?
    • Femmes de sciences
  • Culture
    • Lectures
    • Bd
    • Culture pop
    • Films/Séries/Dvd
    • Loisirs
  • Quiz
✕

Et si on prenait (vraiment) le contrôle des écrans ?

22 décembre 2018
 
Attention, cet article est susceptible d'être irritant ! Jeux vidéo, échanges sur les réseaux sociaux : les ados sont les plus actifs en la matière, le smartphone ayant permis un accès à Internet partout et n'importe quand. Certes, les adultes ne montrent pas le bon exemple. Mais si on modérait un peu ces usages pour gagner plus en sommeil, en attention et dans nos relations aux autres ?

Déjà, en 1954, un chercheur, Jacques Ellul, pointait du doigt la solitude des personnes âgées aux États-Unis face à leurs écrans de télévision. Plus d'un demi-siècle plus tard, des études mettent en avant les risques, dont l'isolement, auxquels sont confrontés les jeunes trop rivés à leurs écrans, ordinateurs connectés, tablettes ou encore smartphones, surtout en cas de surconsommation de jeux en ligne et de réseaux sociaux. Et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a même reconnu cette année le phénomène d'addiction aux jeux vidéos, au même titre que la cocaïne ou les jeux d'argent.

« Ce n'est plus un mythe, c'est une réalité ! », commente le chercheur Daniel Moatti, du laboratoire Sic.lab Méditerranée (université de Nice Sophia Antipolis). Celui-ci regrette que le phénomène ne soit pas davantage pris au sérieux alors même que ce ne sont pas que les jeunes, « mais toute la société dans son ensemble, adultes inclus, qui est dépendante du numérique ».

23 minutes pour se concentrer à nouveau après avoir été dérangé

Certes, les chiffres de l'addiction sont faibles : l'usage problématique des écrans toucherait entre 1 et 2 % de la population française et 5 % des adolescents, selon des chiffres de l'Observatoire français des drogues et de la toxicomanie (OFDT). Mais le temps passé devant les écrans (hors travail scolaire) est évalué entre 6 et 7 heures par jour chez les garçons et 5 et 6 heures chez les filles. Et une récente enquête de l'Institut fédératif des addictions comportementales (IFAC) montre qu'un quart des 10-24 ans joue tous les jours ou presque, et 29 % jouent régulièrement (au moins 2 fois par semaine).

Et ils sont presque autant à reconnaître qu'en raison du temps passé devant les écrans, ils ont rencontré un problème avec leurs parents ou à l'école. Ce que confirment d'autres études : par exemple, des chercheurs de Microsoft ont estimé qu'on mettait 23 minutes à se concentrer à nouveau sur la tâche que l'on effectuait avant d'avoir été dérangé par une notification.

« Qui n'a pas un smartphone ? C'est devenu une extension de soi ! »


L’effet « doudou » du smartphone

Le portable n'arrange pas les choses. « Qui n'a pas un smartphone ? C'est devenu une extension de soi ! On y a nos numéros de téléphone pros, les numéros de nos amis, on peut y consulter le journal et tout ce que l'on veut jusqu'à des sites pornos ! », commente encore Daniel Moatti. Portable que de nombreux jeunes gardent dans la main toute la nuit pour pouvoir répondre à tout moment à n'importe quel message. Résultats : « moins de temps pour le reste qui va être bâclé, moins de sommeil aussi », commente encore le chercheur. 2 heures de sommeil perdues en 20 ans selon le réseau « Morphée ». Ce qui rejoint les résultats d'une enquête mise en ligne sur Eduscol , selon laquelle 54,4 % des jeunes de 11 à 20 ans disent jouer le soir entre 19 h et 23 h.

Une question de dosage

Pas question pour autant de revenir à l'âge de pierre. L'IFAC souligne d'ailleurs que « les jeux vidéo peuvent développer des capacités cognitives, des capacités d’attention, de concentration. Ils améliorent la mémoire, la coordination entre l'œil et la main ». Ou encore « l'acuité et l'attention visuelle », « une meilleure représentation de l'espace », alors que la participation à une guilde peut aussi développer « l'estime de soi ».

Que retenir alors ? Que le numérique, c'est ludique, utile, indispensable par moments, mais pour certains et pas tout le temps. Jouer d'ailleurs, c'est normal. Quelle société ne joue pas, aux dés, aux cartes... ? Mais tout est question de mesure. Quant à son usage dans le cadre scolaire, pour Daniel Moatti, s'il se justifie au lycée pour échanger, récupérer des informations techniques, développer des compétences technologiques, il a moins sa place au collège et encore moins à l'école.

Car l'accès instantané à des informations brutes a surtout un principal effet pervers, selon lui : « les jeunes ne savent pas quoi en faire ». Le numérique doit donc être un outil parmi d'autres, ce que s'accordent d'ailleurs à dire les enseignants qui l'introduisent dans leurs classes, aucun d'entre eux ne supprimant les autres ressources ni leur rôle de « chef d'orchestre ».

Camille Pons

 

Les écrans dévoreurs de temps ?

- Une étude du Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Crédoc) de 2012 signalait que 79 % des adolescents fréquentaient un réseau social, proportion qui passait à 92 % chez les 18-24 ans. Néanmoins, la France est le pays européen où la participation aux réseaux sociaux est la plus faible.

- En 2014, une étude de l'agence de marketing numérique Tecmark estimait qu'on consultait en moyenne 221 fois par jour son smartphone, avec un temps moyen d'utilisation évalué à 3 heures et 16 minutes par jour.

 

5 conseils pour ne pas tomber du côté obscur de l'écran

- Ton corps tu ne négligeras pas : accro à ton portable ou ton ordi, tu auras tendance à refuser plus souvent une sortie sportive avec tes amis. Or, tout ado doit pratiquer une activité physique, n'importe laquelle, premier contrepoids à ce temps passé devant les écrans. Accepte la sortie foot entre amis !

- La lecture papier tu n'abandonneras pas : des travaux montrent qu'on lit plus lentement sur papier que sur un   écran ; c'est plus long, mais on « imprime » et on retient mieux.

- Les notifications tu désactiveras : celles envoyées automatiquement par les applications et les réseaux sociaux ou, au mieux, tu te contenteras d'afficher la notification sur l'écran sans activer la sonnerie ou le vibreur pour ne pas être tenté de consulter ton smartphone toutes les deux secondes.

- Ton écran, tu sauras éteindre : pas le laisser en veille, l'éteindre... Parmi les résultats issus d'expériences menées à Strasbourg auprès d'enfants à qui on avait demandé, avec l'aide des adultes, d'éteindre progressivement leurs écrans, à l'école, dans la rue et à la maison, figurait cette remarque de parents réjouis : « on se reparle ! ».

- De t'informer tu ne te priveras pas : d'autant que le net offre un média interactif adapté aux usages et langages des 13-25 ans qui aborde la question des addictions sous l'angle de la recherche scientifique, MAAD Digital   (http://www.maad-digital.fr/).

Partager sur :

Vous aimerez aussi :

12 décembre 2024

Comment éviter le burn-out scolaire ? 


Lire
1 décembre 2024

Les jeunes et le bien-être


Lire
11 novembre 2024

Le bungee fitness : c’est quoi ce nouveau sport ? 


Lire
17 octobre 2024

Harcèlement et cyberharcèlement en progression : Et si ça s’arrêtait ?


Lire

Vivre au Lycée

Une diffusion originale et exclusive en partenariat avec le Ministère de l'Education nationale : gamme de magazines pour les jeunes dès 15 ans, avec des titres dédiés et spécialisés par niveau d’études à destination des lycéens français.

Magazine Vivre au Lycée

© EPICURE WEB 3.0

En savoir plus

A propos de nous

Charte de la protection des données

Mentions légales

Crédits

Publicité

Articles récents

  • Indiana Jones et le Cercle ancien : le jeu de l’année ?
  • Sonic 3
  • Le Service national universel bien noté par les jeunes volontaires
  • Sonny Boy (Al Pacino, éditions Seuil)
  • Étudier en Australie : l’essentiel 
2020 vacval. Tous droits réservés. Epicure 3.0