Les études d’histoire de l’art et archéologie, à quoi ça mène ?
Vous êtes amateurs d’art et d’histoire ancienne ? La peinture, la sculpture et l’architecture, sont des arts qui vous parlent ? Réjouissez-vous : il existe à l’université une licence qui est faite pour vous : la licence d’histoire de l’art et archéologie. On y étudie la diversité des formes artistiques sous une multitude de perspectives : historique, esthétique, culturelle, sociologique… Et évidemment sur toutes les périodes : préhistorique, antique, médiévale, moderne et contemporaine.
Dans cette licence (3 ans d’études), l’étude théorique et historique des œuvres est soutenue par des travaux pratiques, des stages (selon les universités) ou encore des fouilles, forment les étudiants à l’analyse des productions artistiques à travers les âges.
Mais attention : la méthodologie y prend une place très importante, notamment à travers les techniques iconographiques, l’analyse des sources textuelles sur l'art, les analyses formelles et stylistiques. La place des langues est également importante.
Quant aux sciences archéologiques, elles permettent d’étudier les civilisations sur la base de leurs cultures matérielles : habitats, artefacts, sépultures, édifices publics et religieux…
Bref, voici un aperçu des disciplines au menu de cette la licence d’histoire de l’art et archéologie :
- Grands courants artistiques de quatre périodes : art antique, médiéval, moderne et contemporain
- Techniques de l’œuvre d’art
- Étude du patrimoine artistique et monumental
- Esthétique et philosophie de l’art
- Archéologie préhistorique, des mondes anciens, médiévaux et modernes
- Méthodes de l’archéologie (fouilles, datation)
- Compétences techniques liées à l'histoire de l'art et à l'archéologie
- Ouverture sur le monde professionnel : interventions de conservateurs de musées, archéologues, spécialistes du cinéma, etc.
- Problématiques spécifiques de l'histoire de l'art (iconographie, phénomènes régionaux, histoire des techniques, évolution des métiers, écrits sur l'art, etc.) et de l'archéologie (en préhistoire en particulier)
- Enseignements complémentaires : muséologie ; grec ou latin en vue d’une spécialisation
- Matières transversales (langues, informatique)
Serez-vous animateur du patrimoine, ou plutôt archéologue ?
Se former ou s’initier à ces différentes disciplines rend ensuite possibles des spécialisations, par exemple dans le secteur des musées et du patrimoine.
Ces spécialisations interviennent généralement en 3e année (L3). C’est à ce moment-là qu’il faudra choisir entre, par exemple, l’animation du patrimoine, la muséologie, l’archéologie, la préservation des biens culturels, le marché de l’art ou encore l’histoire du cinéma. Attention, toutes les universités ne proposent pas le même choix de parcours. Mais pas de panique, les universités informent généralement assez bien leurs étudiants sur les choix qu’elles proposent – ou pas.
À noter aussi que certaines universités proposent des doubles cursus associant par exemple l’histoire de l’art au droit, notamment en vue de se former au métier de commissaire-priseur judiciaire.
Autre possibilité après la L2, les licences professionnelles (un an, 12 à 16 semaines de stage). En Histoire de l’art et Archéologie, celles-ci débouchent notamment sur les métiers de l’animation du patrimoine : licence pro Guide-conférencier, licence pro Protection et valorisation du patrimoine historique et culturel, licence pro Gestion de projets et structures artistiques et culturels…
Une fois la L3 validée, les possibilités sont nombreuses :
- préparer les concours d’entrée des écoles du patrimoine ou de la restauration (École du Louvre, Institut national du patrimoine). Attention, ces concours sont très sélectifs !
- préparer les concours de la fonction publique : assistant de conservation du patrimoine, bibliothécaire, chargé d'études documentaires…
- poursuivre ses études en master.
La poursuite en master
De nombreux masters forment aux métiers liés au patrimoine et à la culture : antiquaire, archéologue, chef de projets culturels, animateur du patrimoine, directeur de musée, galeriste, guide-conférencier, entre autres.
Il existe des masters orientés vers la recherche en Histoire de l’art ou en Archéologie permettant de poursuivre en doctorat (3 ans minimum après le master) et de devenir enseignant-chercheur (les postes sont rares).
Voici quelques exemples de masters proposés dans des universités un peu partout en France :
- Master Histoire, archéologie, histoire de l'art spécialité histoire ancienne
- Master Histoire, archéologie, histoire de l'art spécialité archéologie
- Master pro Archéologie et histoire de l'art spécialité histoire de l'art-droit
- Master Histoire, archéologie, histoire de l'art spécialité histoire et sciences des religions
- Master Histoire, archéologie, histoire de l'art spécialité histoire et civilisations de l'Europe
- Master pro Archéologie et histoire de l'art spécialité histoire de l'art : l'art contemporain et son exposition
- Master Histoire, archéologie, histoire de l'art spécialité histoire de l'art, de l'architecture et du patrimoine
- Master recherche Arts spécialité histoire des arts
- Master histoire, Archéologie, histoire de l'art spécialité études médiévales interdisciplinaires
- Master Histoire, archéologie, histoire de l'art spécialité architecture et archéologie
- Master recherche Archéologie et histoire de l'art spécialité histoire de l'art : création, diffusion, patrimoine
- Master recherche Archéologie et histoire de l'art spécialité art moderne et contemporain
- Master Archéologie et histoire de l'art spécialité archéologie opérationnelle terrestre et maritime
- Master pro Archéologie et histoire de l'art spécialité métiers du patrimoine
- Master pro Archéologie et histoire de l'art spécialité préparation aux concours de conservateurs du patrimoine
- Master recherche Archéologie et histoire de l'art spécialité préhistoire
- Master recherche Etudes européennes, méditerranéennes et asiatiques spécialité histoire de l'art et archéologie
- Master recherche Archéologie et histoire de l'art spécialité archéologie : textes, terrain, vestiges
Très logiquement, un master professionnel a davantage vocation à un accès direct à l’emploi. A contrario, un master spécialisé dans la recherche est la voie royale pour accéder au doctorat.
Ce dernier consiste en l’élaboration et la rédaction d’une thèse, sur un sujet précis défini par le doctorant et le directeur de thèse. Ces travaux sont ensuite présentés lors d’une soutenance de thèse devant un jury, en vue d’obtenir le grade de docteur et de prétendre à un emploi dans l’enseignement supérieur et la recherche.
Du côté des débouchés : quels métiers ?
Les métiers de l’archéologie
Archéologue de terrain, spécialiste en laboratoire, enseignant… Ces professionnels participent aux fouilles archéologiques et à l’étude des vestiges et des données archéologiques. Attention toutefois, l’archéologie ne propose pas un grand nombre de postes chaque année.
Les débouchés existent principalement dans l’archéologie préventive (lorsque le patrimoine peut être menacé par des travaux), notamment pour le compte de l’organisme national INRAP (Institut national de recherches archéologiques préventives).
Autre « recruteurs », les services régionaux de l’archéologie : placés sous l'autorité des directeurs régionaux des affaires culturelles (DRAC) et des préfets de région, ces services se composent de personnels issus des différentes spécialités : scientifiques, conservateurs, ingénieurs de recherche, ingénieurs d'études, assistants ingénieurs et techniciens de recherche, documentalistes… Ils veillent à l'application de la législation relative à l'archéologie. Ils prescrivent les diagnostics et les fouilles préventives, instruisent les demandes d'autorisation de fouilles, surveillent et contrôlent leur exécution, en liaison avec les commissions interrégionales de la recherche archéologique.
La recherche en archéologie
Certains des grands organismes de recherche de l’État emploient également des archéologues : le CNRS, l’IRD (Institut de recherche pour le développement), le MNHN (Muséum national d’Histoire naturelle) et l’INHA (Institut national de l’Histoire de l’art) recrutent par concours des chercheurs (titulaires d’un doctorat), des ingénieurs (master) ainsi que des techniciens spécialisés (licence ou master, écoles spécialisées).
L’enseignement supérieur recrute aussi des enseignants-chercheurs, mais il faut passer par des procédures très sélectives (doctorat), tributaires du nombre de postes ouverts.
Les métiers de l’Histoire de l’Art
Dans les musées, des professionnels assurent la préservation, l’étude, la présentation et le partage des collections. Ils peuvent être régisseur (inventaire et mouvements d'œuvres, conservation préventive), documentaliste (bibliothèque, documentation), médiateur (activités d'éducation, de transmission et de développement des publics).
Ils ont aussi pour mission l’édition d’ouvrages et la création d’outils multimédia à destination du grand public. La plupart sont issus des corps des conservateurs du patrimoine et des attachés de conservation.
Le bon fonctionnement des musées nécessite également l'intervention régulière de prestataires qualifiés : professionnels de la conservation-restauration en conservation préventive et restauration, architectes, guides et conférenciers agréés…Qui forme à la conservation-restauration ?
- L'École du Louvre www.ecoledulouvre.fr
- L’École supérieure d'art d'Avignon http://esaavignon.eu/
- L’École supérieure des Beaux-arts de Tours pour les œuvres sculptées http://tours.esba-talm.fr L’Institut national du patrimoine http://www.inp.fr/
Les institutions patrimoniales d’État (musées nationaux…) ou de collectivité territoriale (musées régionaux, services d’inventaire…) offrent aussi des débouchés aux historiens de l’art passés par le concours de l'École nationale du Patrimoine (musée, inventaire, monuments historiques, restauration), ou d’autres concours ouvrant sur les métiers du patrimoine et de la culture (assistant et attaché de conservation, bibliothécaire, documentaliste…).
L’Histoire de l’art, c’est aussi la transmission et la recherche, avec des emplois dans les instituts de recherche (CNRS, INHA) et dans l’enseignement supérieur.
Les métiers du tourisme
Guide-conférencier, attaché culturel pour le développement local (en collectivité) et animateur du patrimoine (dans les musées ou pour des municipalités), sont quelques-uns des métiers accessibles après une licence pro ou un concours passé après une L3.
Les métiers de la médiation culturelle
L’art et son histoire ont besoin de médiateurs pour en transmettre les richesses au grand public. Musées, collectivités, institutions, galeries d’art, associations ou centres culturels, mais aussi collectifs d’artistes emploient des médiateurs pour assurer le lien entre l’art, la création et le public.
Les métiers liés au marché de l’art et aux galeries
Commissaire-priseur, assistant de recherche ou de documentation, galeriste...
Les métiers liés à l’édition
Assistant éditorial, iconographe pour des éditeurs et des revues, journaliste spécialisé...
Quelques exemples de parcours de licence d’histoire de l’art et archéologie
- Animation et valorisation du patrimoine
- Archéologie/Archéologie et patrimoine
- Préservation des biens culturels
- Arts décoratifs
- Histoire de l’art
- Marché de l’art
- Tourisme
- Préparation aux concours de restaurateur
Quelques exemples de métiers
- Animateur de l’architecture et du patrimoine
- Antiquaire
- Archéologue
- Conservateur du patrimoine
- Chef de projet culturel
- Directeur de musée
- Galeriste
- Guide-conférencier
- Commissaire-priseur
- Technicien de fouilles