Futurs étudiants, pensez associatif !
Vous passez le bac, et vous serez étudiant(e) l’année prochaine ? Vous avez certainement réfléchi à tous les changements que cela va impliquer dans votre vie. Mais avez-vous pensé aussi à l’engagement au service de l’intérêt général ? Planifier des actions de solidarité, écrire dans le journal de la fac, participer à des projets humanitaires, animer le campus, bref, plonger dans la vie associative lorsqu’on est étudiant, c’est l’occasion formidable d’apprendre et de s’enrichir au contact des autres.
Dans les associations étudiantes, il y en a pour tous les goûts et c’est enrichissant à plus d’un titre ! Non qu’il faille adopter une démarche « intéressée » quand on rejoint les rangs d’une asso étudiante. C’est même très fortement déconseillé si vous ne voulez pas qu’on vous pousse vers la sortie. Mais tous ceux qui ont tenté l’aventure vont diront qu’ils en ont retiré souvent beaucoup plus que ce qu’ils ont apporté.
D’abord, la vie associative est une excellente façon de tisser des liens sociaux et de rencontrer des gens qu’on n’aurait sans doute jamais croisé ailleurs (d’autres étudiants issus de tous horizons, des élus, des décideurs locaux, des patrons d’entreprise, des artistes…). Ensuite, c’est un milieu dans lequel on s’active pour faire avancer des projets divers et variés !
Or, apprendre sur le tas est une des meilleures façons d’apprendre : ainsi, on peut se transformer en quelques mois de jeune bachelier en manager d’équipes, en responsable de la communication, en organisateur d’événementiels, en collecteur de fonds, en rédacteur en chef, voire en stratège politique si vous vous impliquez dans le syndicalisme étudiant…
Plutôt BDE ou action humanitaire ?
Lors des journées de rentrées, vous allez prendre connaissance d’une multitude d’informations sur ce qui se passe dans votre école ou votre université. En principe, vous tomberez tôt ou tard sur une liste de toutes les associations étudiantes de la maison. Et vous croiserez probablement leurs animateurs. Vous n’aurez que l’embarras du choix selon vos goûts et vos projets.
Beaucoup décident de s’engager dans des associations de filière, dont les projets sont très éclectiques : ce sont les fameuses « Corpos » ou les « BDE » (Bureau des élèves), qui organisent des soirées, des voyages, des galas, des raids sportifs, des actions de préventions, des concours, des animations culturelles, etc. D’autres préfèrent s’engager dans des actions humanitaires et rejoindront une association qui organise une collecte de matériel scolaire pour des enfants défavorisés.
D’autres iront tout simplement s’inscrire au club de rugby pour assouvir leur passion du ballon ovale ou participeront au journal du campus pour aiguiser leur plume ou leurs talents de reporter. Il n’y a pas d’association qui soit meilleure qu’une autre, il y a seulement des profils variés et des envies différentes.
Après avoir choisi sa nouvelle famille (en général, on se fait dans une asso des amis pour la vie), il n’est pas inutile de réfléchir à son degré d’engagement. En effet, si on peut se contenter de filer un coup de main dans les périodes de rush ou de mettre la main à la patte pour l’avancée générale du projet, une association est organisée autour d’un bureau qui est chargé de s’assurer de son bon fonctionnement. Et là encore, il y en a pour tous les goûts en matière d’investissement (voir encadré).
Un CV solide à la sortie
S’engager, c’est aussi anticiper la difficile période de la recherche d’emploi.
D’une part, les projets que vous aurez menés vous auront probablement permis de vous constituer un carnet d’adresses, très utile pour trouver un job.
D’autre part, au-delà de l’aspect « réseau », votre CV va s’enrichir de ces quelques années passées à mettre en place des actions de toute sorte. Gestion de budget, management d’une équipe, ingénierie de projet, compétences administratives, aptitudes à négocier…
Autant d’atouts à mettre en valeur au moment de démarcher des employeurs ! De plus, le simple fait de vous être engagé dans un projet associatif alors que vous auriez pu passer vos après-midi à taquiner la console ou à lécher les vitrines traduit un caractère volontaire et dynamique… Deux qualités que les recruteurs se désespèrent parfois de trouver chez les jeunes adultes
Qui fait quoi dans le bureau d’une asso ?
Le président : responsable légal de l’association, c’est lui qui est chargé d’exécuter et de faire exécuter les décisions prises en assemblée générale. Attention : présider ne veut pas dire diriger, le président est un leader mais pas un petit chef !
Le vice-président : il remplace le président en cas d’absence et dans certaines associations, il y a plusieurs vice-présidents qui ont chacun une délégation (les partenariats, la communication, les élections étudiantes…).
Le trésorier : il est chargé de tenir les comptes et de présenter un bilan comptable en fin de mandat ; son rôle est crucial pour éviter tout problème financier et prévenir les tensions avec le banquier !
Le secrétaire général : responsable administratif de l’association, c’est lui qui gère le fichier des adhérents, les archives et les procès-verbaux des réunions de l’association.
Les chargés de mission : parfois considérés comme des membres à part entière du bureau, ce sont en général des responsables de projets (le journal, le gala,…).
Parole d’ancien
« Dire que j’étais une truffe en arrivant à la fac serait exagéré… », confesse cet ancien militant étudiant, profondément marqué par son engagement associatif étudiant.
« Mais bon, socialement j’étais un peu en retrait. Par contre, quand je voyais tous ces étudiants s’activer dans leur « amicale », je trouvais ça engageant et je me disais que j’arriverai pas à en faire autant, parce que je manquais de charisme. Finalement on est venu me chercher sur un malentendu ! J’y ai passé quatre ans, jusqu’au cou – sans jamais planter mon année ! –, je me suis fait un CV long comme le bras sans y penser, j’ai appris à manager des projets et des équipes, progressivement, alors que je m’en serai cru incapable à la sortie du bac. Résultat, j’ai décroché un poste de cadre à la sortie d’un stage, en lien avec le monde étudiant. Et d’une manière générale j’y suis toujours, mais on me paye pour ça ! »