Le biais de confirmation, qu’est-ce que c’est ?
C’est un réflexe naturel que nous avons tous, qui consiste à privilégier, dans les informations que nous entendons, celles qui ont tendance à confirmer les opinions que nous avons déjà, mais aussi nos idées préconçues et nos préjugés.
Consciemment ou non, lorsque nous prenons connaissance d’informations qui dérangent nos certitudes, nous cherchons à les fragiliser, voire à les discréditer afin de conserver nos certitudes rassurantes.
D’une manière générale, lorsque trop d’informations sont disponibles et que nous ne pouvons pas toutes les traiter, nous sélectionnons celles qui vont dans le sens de nos opinions : d’abord parce que c’est plus confortable de ne pas devoir changer d’opinion, ensuite par ce que ce réflexe nous permet de traiter plus rapidement l’information – ce qui renvoie aussi à une forme de confort, voire de paresse intellectuelle.
Une déformation de la réalité
Et cela peut tout simplement nous conduire à analyser de manière parfaitement biaisée une situation sur laquelle de nouvelles informations viendraient menacer l’idée que nous en avons déjà… Nous déformons alors la réalité, sans pour autant être d’une mauvaise foi flagrante, puisque nous sommes convaincu d’avoir raison.
Autre problème, ce phénomène peut créer un excès de confiance dans ses propres convictions – on maintient coûte que coûte son opinion même face à des preuves contraires, tant qu’on peut se rattacher à un mince élément en notre faveur.
Cette attitude a conduit, dans l’histoire, ceux qui avaient beaucoup de pouvoir à prendre des décisions catastrophiques pour tout le monde.
Le biais de confirmation n’est pas seulement un mécanisme qui se déclenche à un instant T. Il influence en permanence notre manière de nous informer, puisque nous préférons lire des sources qui confirment nos opinions. C’est d’ailleurs ce que font la plupart des lecteurs de journaux marqués idéologiquement.
Enfin, le biais de confirmation renforce notre attention sur ce qui peut confirmer nos croyances, même irrationnelles : par exemple, si nous pensons que lorsque nous portons tel vêtement fétiche, il nous arrive des choses positives, nous serons inconsciemment attentifs aux signes qui vont venir confirmer cette croyance, plutôt qu’à ceux qui montreraient qu’il n’y a aucun rapport de cause à effet entre le choix d’un vêtement et les événements que nous rencontrons.
Bref, méfions-nous de nous-mêmes et gardons l’esprit ouvert !
F.C.