Contrairement aux idées reçues, les jeunes des générations Y (nées dans les années 1980 à 2000) et Z (nées depuis le début de ce siècle) ne sont pas moins attachées à l'entreprise, ne zappent pas les employeurs, et ne mettent pas plus en question leur rapport au travail et à l'emploi que les générations précédentes.
C’est ce que l’on apprend à la lecture d'un rapport d'étude collectif de 112 pages, intitulé
Pour une approche plurielle du rapport au travail, Analyse des parcours juvéniles et publié par l'INJEP (Institut national pour la jeunesse et l'éducation populaire).
Alors qu’on les pensait « instables » et plus distanciés et exigeants à l’égard de l’emploi que leur aînés, les jeunes ont un rapport au travail et à l’emploi construit de la même manière que leurs « aînés », c’est-à-dire au gré de ce qu’ils ont vu, vécu, entendu dans leur famille et leur quartier, à l’école et à l’université, dans leurs stages et « petits boulots », ainsi que lors de leur quête d’insertion.
Comme celles d’hier, et davantage même à certains égards, les nouvelles générations – en fin de formation initiale ou en début de vie active – accordent une place majeure au travail, au contenu et aux conditions de travail, à l’emploi, au statut et à la position hiérarchique de l’emploi.