L’option cinéma-audiovisuel au lycée : silence, moteur, action !
Vous adorez le cinéma ? Vous aimez regarder des films mais vous voulez aller plus loin ? Avez-vous déjà pensé à prendre l’option cinéma-audiovisuel ? Disponible dès la seconde, cette option, en plus de dispenser un enseignement passionnant sur les rouages du septième art et plus largement sur la production audiovisuelle, peut également ouvrir de belles perspectives. Les enjeux de l’option cinéma-audiovisuel L’option cinéma-audiovisuel joue sur plusieurs tableaux et propose donc de disséquer la production cinématographique et audiovisuelle française et étrangère. Pour faire simple, oui, on peut regarder des films en cours mais cela ne s’arrête bien sûr pas là. Non car ici, ce sont toutes les questions relatives à la production qui sont abordées. Le cursus propose un éclairage sur la manière dont est fait le cinéma et dont son langage se renouvelle en fonction notamment de son époque. Basé sur un décorticage en règle d’œuvres classiques et contemporaines, l’enseignement évolue également en prenant en compte les nouveaux modes de production. Ce qui, à l’heure actuelle où il est désormais possible de faire un film avec un smartphone, à destination de multiples plateformes, semble incontournable. C’est ainsi que l’option cinéma-audiovisuel entend favoriser l’autonomie et l’apprentissage de l’élève en l’incitant non seulement à interroger sa place de spectateur pour développer son sens critique, mais aussi à réfléchir au sens des images et des mots au sein d’une œuvre. Proposée dès la seconde, cette option continue bien entendu en première et terminale. Et si les sujets abordés en seconde restent plutôt en surface, le programme de la première et de la terminale vont plus loin dans l’analyse mais aussi dans la pratique. Quid de la pratique ? Parfaite entrée en matière quand on se destine à devenir réalisateur (ou tout autre métier en rapport avec la production audiovisuelle), cette option amène également à faire preuve de créativité. Étant donné que tous les stades de production d’un film sont abordés, l’élève aura à travailler sur un projet dans sa globalité, afin d’acquérir des connaissances et des compétences en écriture, tournage, montage et post-production. Et ce grâce à l’aide régulière d’intervenants extérieurs venant de structures partenaires. En d’autres termes, des scénaristes, réalisateurs, monteurs et autres ingénieurs du son sont amenés à épauler les élèves dans la réalisation de leur projet, tout en complétant, de manière plus concrète, l’enseignement théorique. Si vous avez une idée de film, que vous vous voyez bien passer derrière la caméra ou si vous avez toujours voulu percer les secrets d’une salle de montage, vous serez au bon endroit, aucun doute la dessus. Très complète et incitant à développer ses propres concepts, l’option cinéma-audiovisuel va aussi loin que possible afin de vous préparer, au terme des 3 années de lycée, à éventuellement continuer dans cette voie. Et pour le bac ? L’option cinéma-audiovisuel peut tout à fait être présentée au bac. L’épreuve étant différente selon que vous avez opté pour l’enseignement de spécialité ou l’enseignement facultatif. Choix qui se fait à la fin de l’année de seconde. Concernant l’enseignement de spécialité, l’épreuve du bac est affectée d’un coefficient 6 et comprend deux parties : une épreuve écrite de culture et de pratique créative, et une épreuve orale d’analyse filmique et de réflexion critique sur une production audiovisuelle élaborée en cours de l’année de terminale. Pour l’enseignement facultatif, l’épreuve est uniquement orale et consiste en une analyse filmique à partir d’une question posée et un échange au sujet du travail de l’année de terminale dans son ensemble. Quels sont les débouchés ? Avoir suivi l’option cinéma-audiovisuel ne fait pas de vous le prochain Spielberg. Pas encore du moins. Marvel ne va pas venir frapper à votre porte parce que vous avez coché toutes les cases et brillé lors de votre oral du bac, pour que vous réalisiez Black Panther 3 (pour le 2, la place est déjà prise). Ce qu’il est possible de faire par contre, c’est persévérer et poursuivre des études universitaires en cinéma, audiovisuel ou médias, suivant vos envies et vos objectifs. On pense notamment à la Licence Arts du spectacle spécialité cinéma ou à la Licence Arts Communication audiovisuelle. Sans oublier la possibilité de faire un BTS audiovisuel ou d’intégrer une école supérieure comme l’École Louis Lumière ou la célèbre FEMIS (Ecole nationale supérieure des métiers de l’image et du son). Se lancer dans la réalisation de films par soi-même, sans filet, est bien entendu possible. La multiplication des supports et l’accès facilité au matériel de tournage ayant tendance à encourager les aspirants metteurs en scène à choisir la voie de l’autodidaxie. Pourtant, nombreux sont les prestigieux cinéastes qui ont suivi des cours semblables à ceux proposés au sein de l’option cinéma-audiovisuel. Un bon moyen de structurer son apprentissage sans brûler des étapes potentiellement cruciales mais aussi d’acquérir une solide culture générale. La chance d’également se voir guidé dans la bonne direction pour éviter de perdre du temps. Alors, on tourne ?