Paradoxe de Fermi : mais où sont les extraterrestres ?
En 1950, le physicien italo-américain Enrico Fermi se demande pourquoi nous n’avons toujours pas rencontré d’extraterrestres alors même que l’univers, aussi ancien que vaste, contient des milliards d’étoiles et donc de planètes. Partant de là, il lui paraît insensé de considérer que nous sommes seuls dans l’univers, et logique de penser que l’on puisse entrer en contact avec une ou plusieurs civilisations extraterrestres. David Louapre, de la chaîne Science Étonnante, fait le point en vidéo sur le paradoxe de Fermi et s’interroge : Sommes-nous seuls dans l’univers ? On nomme paradoxe de Fermi une série de questions que se pose le physicien du même nom alors qu’il débattait de la possibilité d’une vie extraterrestre avec des amis. Ce paradoxe peut se résumer sous la forme de cette question : « S’il y avait des civilisations extraterrestres, leurs représentants devraient déjà être chez nous. Où sont-ils donc ? ». 100 000 milliards de milliards de planètes C’est un fait, l’univers est vaste, très vaste. Pour nous rendre compte à quel point, reprenons quelques paramètres de base : Avec autant de planètes dans l’univers, il paraît raisonnable de penser que nous ne sommes pas seuls. En effet, même si seule une infime partie d’entre elles remplissaient les critères pour abriter la vie, cela laisserait tout de même un potentiel très important de planètes habitées. Alors, pourquoi n’a-t-on encore rencontré personne et pourquoi ces civilisations ne nous contactent-elles pas ? “Notre Soleil est une étoile parmi les 100 milliards de notre Galaxie. Notre Galaxie est une parmi des milliards peuplant l’Univers. Ce serait le summum de la fatuité de croire que nous serions les seuls êtres vivants dans cette colossale immensité.” – Carl Sagan Home sweet home Si les nombres en jeu sont très impressionnants, il faut prendre en compte le fait que toutes les planètes ne sont pas habitables, ce qui limite déjà grandement le nombre de civilisations potentielles. Voyons ensemble certains des critères qui font d’une planète un foyer de vie potentiel : Compter les extraterrestres En 1961, l’astronome Frank Drake propose une formule afin de tenter d’estimer le nombre potentiel de civilisations extraterrestres “contactables” dans la Voie Lactée, notre Galaxie. Cette équation devenue célèbre détermine les facteurs en jeu afin de déterminer le nombre probable de ces civilisations. La voici : N = N∗ × fp × ne × fl × fi × fc × L Bien entendu, en fonction des valeurs que l’on décide d’accorder aux différents paramètres, les résultats varient fortement. Selon les valeurs utilisées par Drake et ses collègues en 1961, nous arrivons à N = 10. Il y aurait donc potentiellement 10 civilisations en mesure de communiquer dans la Voie Lactée. La vie, cette improbable A ce stade, nous pouvons raisonnablement admettre qu’il est fort possible que d’autres planètes habitables peuplent la Voie Lactée et autres Galaxies. Pour autant, nous explique David Louapre, ce n’est pas parce que la vie peut apparaître qu’elle va effectivement apparaître. Et si la vie apparaît, rien ne nous assure qu’elle va se développer vers une civilisation technologique capable et ayant envie d’explorer son univers et de communiquer avec d’autres civilisations. Comme nous pouvons le voir dans le schéma proposé dans la vidéo, l’apparition de la vie et son évolution vers notre civilisation technologique ont nécessité des étapes importantes : Toutes ces étapes ont été absolument essentielles pour que nous en arrivions où nous en sommes aujourd’hui, vous lisant cet article, d’autres travaillant à communiquer avec des civilisations extraterrestres. Et quand bien même d’autres civilisations seraient assez avancées pour nous contacter, en auraient-elles envie ? Destruction de civilisations, catastrophes naturelles, explications sociologiques… la suite en vidéo sur la passionnante chaîne Science Étonnante. Fanny Aici Sommes-nous seuls dans l’Univers ? — Le paradoxe de Fermi [Astrobiologie #3] Physicien italien, Enrico Fermi émigre aux Etats-Unis en 1939, alors que sa femme est juive et que l’Italie mussolinienne vient de promulguer des mesures antisémites. Depuis 1932, il travaille sur la physique nucléaire. Aux Etats-Unis, il poursuit ses recherches à l’université de Chicago. Il participe à l’élaboration d’un réacteur nucléaire expérimental qui produit en 1942 la première réaction en chaîne contrôlée de fission atomique. Peu de temps après, il rejoint le laboratoire national de Los Alamos, qui travaille sur le projet de la première bombe atomique dans le cadre du projet Manhattan. A LIRE AUSSI SUR VIVRE AU LYCEE
N est le nombre de civilisations dans la Voie Lactée dont les émissions électromagnétiques sont détectables
fl est la fraction de ces planètes sur lesquelles la vie apparaît effectivement
N∗ est le nombre d’étoiles dans la Voie Lactée
fi est la fraction de planètes sur lesquelles apparaît une vie intelligente
fp est la fraction de ces étoiles possédant des planètes
fc est la fraction de civilisations capables et désireuses de communiquer
ne est le nombre de planètes potentiellement propices à la vie par étoile
L est la durée pendant laquelle de telles civilisations possèdent des technosignatures détectables
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