Révisions : conseils pratiques pour booster votre mémoire
Chaque année c’est la même chose : en mai, les candidats au bac s’affolent devant la quantité de choses à retenir pour affronter le bac. Ça bosse, ça révise, ça panique… Et on espère un miracle : que notre mémoire retienne le plus de choses possible ! Eh bien rassurez-vous, votre mémoire est un allié sur lequel vous pourrez compter, on vous explique pourquoi. Saviez-vous que, chez la plupart des gens, le meilleur moment pour apprendre est la fin de matinée ? C’est à ce moment de la journée que le cerveau est le plus vif, à condition évidemment de ne pas se lever à midi, et d’avoir pris un bon petit-déjeuner. Saviez-vous aussi que plus vous avez de vocabulaire, mieux vous réussissez ? Pourquoi ? Parce que la mémorisation d’un grand nombre de mots et de leur sens permet au cerveau de déduire plus facilement à partir des informations contenues dans son réseau de connaissances. Faire des pauses et alterner Revenons à du très concret. Quel que soit le moment où on révise, les cellules grises ont tendance à saturer au bout de 45 minutes, et la révision perd en efficacité. N’hésitez donc pas à faire de courtes pauses de 5 à 10 minutes dès que vous fatiguez. Autre astuce si les neurones patinent : changez de matière, passez des maths à l’histoire ou inversement. En changeant de discipline, vous stimulez différents types de mémoires et donc, en les alternant, vous les reposez. Autre méthode qui a fait ses preuves : révisez à voix haute. C’est plus long que de lire dans sa tête, mais en mobilisant la parole et l’ouïe en plus du sens visuel, vous « fixerez » davantage. Et puis c’est bon pour l’élocution ! Evidemment, cela suppose d’être dans un environnement favorable. Cherchez à vous isoler autant que possible. Lorsque vous êtes en révision intensive, c’est à votre entourage de s’adapter à vous, pas l’inverse. Dans le même temps, protégez-vous du stress, qui gêne la fixation dans la mémoire. Pas d’interférences visuelles ni auditives non plus : réviser à côté de la télé ou avec du son dans les oreilles ne sert à rien. Faites l’un ou l’autre, pas les deux. En tout cas, essayez, et observez le résultat ! Sommeil et alimentation : ça compte aussi ! La mémoire n’est pas abstraite : elle repose sur des cellules, donc sur votre corps, qui lui-même a besoin d’équilibre en termes d’alimentation, de sommeil et d’exercice. Alimentation d’abord : misez sur des aliments riches en calcium et en phosphore comme le lait ou le fromage, mais aussi en magnésium (fruits secs, pain complet, chocolat) et en vitamines B (fruits secs, céréales complètes, cacao). Sommeil ensuite : entre 11 et 18 ans, huit heures de sommeil minimum sont nécessaires. C’est comme ça, c’est dans les gênes. Travaillez dans une pièce régulièrement aérée (le cerveau a besoin d’oxygène frais pour fixer), sur un bureau rangé, buvez de l’eau régulièrement et faites un footing entre deux grosses séances de travail. Attention aux produits vendus dans le commerce qui prétendent « doper » la mémoire et la concentration : certains contiennent des stimulants qui nuisent au sommeil. Rien ne sert en effet de bosser plusieurs heures avant de se coucher si c’est pour passer une nuit à se retourner dans son lit. Ayeeeeez confiance ! Enfin, cela va sans dire mais c’est mieux en le disant : le cannabis a un effet catastrophique sur la mémoire, ainsi que l’alcool. Autant de consommé, autant d’efforts à produire en plus pour un même résultat – et encore… Pour conclure, ayez confiance en vous : ne vous dites pas que vous êtes nul(le) et que vous n’avez aucune mémoire. D’ailleurs, faites le test : avez-vous du mal à retenir les paroles de vos chansons préférées ? F.C. Les différentes mémoires (à court terme, à long terme, auditives, visuelles, olfactives…) reposent sur le travail des neurones : reliés en réseau par des points de contacts, les synapses, ils font circuler un courant électrique qui passe de neurones émetteurs en neurones récepteurs. C’est cette circulation qui, en activant les cellules, mobilise la mémoire, soit pour y rentrer de l’information, soit pou en extraire. Pour info, le cerveau humain est composé d’environ 100 milliards neurones. C’est du moins la quantité moyenne pour un adulte dont la croissance du système nerveux a été normale, en particulier si elle a été préservée du THC (tétrahydrocannabinol), molécule psycho-active contenue dans la résine de cannabis. Les échecs sont un formidable jeu pour exercer l’esprit à l’analyse et à la mémorisation. Les « grands » joueurs connaissent ainsi par cœur des configurations de pièces sur l’échiquier qui leur permettent d’élaborer rapidement de stratégies gagnantes. Un peu comme les tables de multiplications : on les apprend par cœur afin de pouvoir les mobiliser rapidement lorsqu’on en a besoin, au lieu de demander au cerveau de les recalculer à chaque fois ! A propos d’échecs et de mémoire visuelle, à lire, le petit mais formidable Joueur d’échecs de Stephan Zweig (Livre de poche).
Un processus physiologique
Les échecs contre l’échec