Sédentarité chez les jeunes, comment lutter ?
En 50 ans, les jeunes de 9 à 16 ans ont perdu 25 % de leur capacité physique. C’est l’une des données avancées dans le cadre d’un rapport faisant état des dangers liés à la sédentarité. Le rapport “La sédentarité : désamorcer une bombe à retardement”, présenté par les députés Marie Tamarelle-Verhaeghe et Régis Juanico, fait le point sur les risques liés à la sédentarité et sur les initiatives à mettre en place pour s’en prémunir. Et parmi les propositions faites, l’école a un rôle central à jouer… “66 % des 11-17 ans présentent un risque sanitaire préoccupant avec plus de 2 h d’écran et moins de 60 minutes d’activité par jour.” Sédentarité et écrans, interconnectés Parmi les facteurs liés à la sédentarité, les spécialistes entendus dans le rapport expriment leur inquiétude face au phénomène d’addiction aux écrans. Les docteurs Benjamin Pitrat et Lionel Gibert mettent par exemple en garde sur les risques liés à l’addiction, l’hyperstimulation et la surexposition aux écrans, tels que “l’inversion des cycles du sommeil, le repli, l’isolement, les violences intrafamiliales, les troubles psychiatriques et les conséquences neurologiques”. Afin d’agir efficacement contre la sédentarité, les députés font en tout 18 propositions dans leur rapport, articulées autour de quatre grandes thématiques : “Remplacer 30 minutes de sédentarité quotidienne par 30 minutes d’activité physique modérée réduit de 17 % le taux de mortalité.” Concrètement, on fait quoi ? Parmi les propositions faites, six sont en lien direct avec le renforcement de la pratique sportive à l’école ou le public jeune en général. La proposition n°7 veut que l’éducation physique et sportive soit ancrée dans les apprentissages fondamentaux, et ce par plusieurs moyens : en ajoutant l’EPS dans les savoirs fondamentaux dispensés à l’école primaire ; en inscrivant l’EPS dans les compétences du socle commun évaluées dans le diplôme national du brevet, aux épreuves du certificat d’aptitude professionnelle et du baccalauréat ; en passant de deux à trois heures d’EPS obligatoires au lycée. La proposition n°8 prévoit d’enrichir la formation des enseignants sur la pratique de l’APS en incluant la promotion de l’APS en tant que facteur de santé publique, dans les épreuves du concours et le tronc commun des enseignements des Instituts nationaux supérieurs du professorat et de l’éducation. La proposition n°9 concerne la promotion de l’APS dans chaque école, notamment par la désignation d’un référent sport-santé dans chaque école. La proposition n°11 soumet la possibilité de généraliser le dispositif “30 minutes d’activité physique par jour” dans les écoles et établissements scolaires, en plus des cours d’éducation physique. La proposition n°12 prévoit d’élargir le Pass’Sport aux jeunes jusqu’à 20 ans, ainsi qu’aux fédérations sportives scolaires. La proposition n°13 propose de lancer un grand programme d’aménagement du bâti scolaire et des cours de récréation des écoles afin de favoriser la mixité des jeux et la motricité. Pour en savoir plus, découvrez la totalité du Rapport d’information ou bien son résumé de 4 pages.