Pourquoi apprendre une troisième langue vivante au lycée ?
L’entrée en classe de première va de pair avec la possibilité pour les élèves d’étudier une troisième langue vivante. Autrefois appelée LV 3, cette option est aujourd’hui connue en tant que langue vivante C.
Quand ils entrent au lycée, les élèves ont ainsi tous étudié deux langues vivantes étrangères ou régionales (l’occitan, le catalan, le corse ou le créole par exemple) : l’anglais est majoritaire en LVA (95,4 %). Pour la LVB, si l’espagnol a toujours la côte (72,2 %), l’allemand arrive en troisième position (15,9 %), avant l’italien.
À vrai dire, tout dépend des possibilités offertes par l’établissement. Chaque lycée ne peut pas proposer toutes les langues du monde.
Quels sont les choix possibles pour la langue vivante C ?
C’est bien connu, plus on ressent de l’intérêt pour une langue, et mieux on l’assimile. Si vous êtes par exemple fan de manga et de culture japonaise, vous avez peut-être déjà envisagé d’apprendre le japonais. Malheureusement, peu d’établissements scolaires le proposent à leurs élèves.
Cela dit, il est théoriquement possible d’opter pour des langues comme l’italien, le russe, le roumain, le tchèque, le chinois, le danois, l’arabe, le coréen… Car au fond, si le lycée ne peut pas assurer les cours en question, la solution de l’enseignement par correspondance pour cette option LVC reste envisageable.
Enseignement et modalités d’évaluation
La troisième langue vivante est enseignée à raison de 3 heures par semaine.
Concernant le programme, il suit les mêmes axes thématiques que pour les LVA et LVB : identité et échange, espace public et privé, art et pouvoir, citoyenneté et mondes virtuels, réalités et fictions, innovations scientifiques et responsabilité, diversité et inclusion, territoire et mémoire.
Bien sûr, compte tenu du nombre limité d’heures par semaine, l’enseignement peut aussi faire l’objet de quelques ajustements.
Il faut savoir que les options telles que la LVC ne font pas partie des épreuves de contrôle continue.
Ce sont donc les notes trimestrielles de la première et de la terminale qui sont prises en compte dans le cadre du bac et qui, ensuite, se retrouveront sur le livret scolaire.
Les bénéfices d’une troisième langue
Apprendre une troisième langue vivante représente une réelle opportunité de découvrir une nouvelle culture. Comme souligné plus haut, si vous êtes attiré vers un pays en particulier, la troisième langue peut vous donner la possibilité d’apprendre la langue de ce pays (toujours si l’établissement la propose).
C’est en outre un excellent moyen d’amorcer de nouvelles opportunités pour votre vie étudiante et plus tard, pour votre parcours professionnel.
Aujourd’hui, il semble difficile de ne pas avoir des notions dans plusieurs langues étrangères. Si bien maîtriser l’anglais pour embrasser des carrières à l’international représente un minimum, avoir plusieurs cordes à son arc ne peut qu’aider à atteindre des objectifs plus ambitieux.
Plus concrètement, un recruteur sera toujours plus à même de privilégier un postulant qui connaît trois langues en plus du français qu’un autre qui n’en connaît que deux voire qu’une seule.
Apprendre une troisième langue, dans certains cas comme avec le russe, le chinois ou le japonais, peut également permettre de travailler à partir d’un autre alphabet. En cela, il convient de ne pas se lancer à l’aveuglette mais d’avoir une vraie appétence pour les langues vivantes.
Par la suite, après le bac, il est possible d’approfondir cet apprentissage, en préparant par exemple la licence LLCER (pour langues, littératures et civilisations étrangères et régionales) ou encore la licence LEA (pour langues étrangères appliquées).
Si vous vous destinez à une carrière dans le marketing, le commerce, le tourisme ou la communication, cette troisième langue vous sera aussi bien utile.
Et puis, on ne va pas se mentir : c’est quand même la grande classe de pouvoir parler trois langues étrangères !
Gilles Rolland