A quoi mènent les études d’histoire ?
Sachez tout d’abord que si l’étude de l’histoire vous intéresse, c’est exclusivement par l’université qu’il faudra passer. Là, vous découvrirez l’histoire à travers quatre périodes : l’histoire ancienne, l’histoire médiévale, l’histoire moderne, et l’histoire contemporaine
Ces quatre grandes périodes sont proposées de façon simultanée ou non (en fonction des universités), au cours des quatre premiers semestres de la licence (L1 et L2), puis de manière plus spécialisée au cours des 5e et 6e semestres (L3).
Si vous n’êtes pas (encore) familier du découpage qui articule ces 4 périodes qui constitueront l’essentiel de vos cours, voici ce qu’il faut retenir :
Les UE libres Le choix des UE libres et des options est important car il accompagne les UE principales que vous suivrez, mais doit aussi permettre d’acquérir des compétences spécifiques, en fonction des centres d‘intérêts et des choix d’orientation : statistiques, langues anciennes, épigraphie, paléographie, archives et traitement de l’information... Sans oublier les langues vivantes, utiles pour tous et même indispensables pour certaines orientations. Par exemple, certaines facs proposent une licence bi-disciplinaire Histoire et Géographie pour les étudiants qui envisagent les concours de l’enseignement. Ou encore, si vous souhaitez vous orienter vers l’archéologie ou l’histoire de l’art en licence ou en master, il est bon de sélectionner de telles options dès les semestres 3 et 4. Des cours de méthodologie universitaire sont aussi au programme, comme dans toute faculté : méthodologie du commentaire ou de la dissertation, méthodologie des sources… Enfin, des cours d’autres licences du domaine des sciences humaines et sociales sont proposées – notamment à l’intention des étudiants indécis qui envisageraient de se réorienter en cours de parcours. La licence pro En dehors de la licence classique en histoire, débouchant sur une orientation vers les concours de l’enseignement et de documentaliste, vers une école de journalisme et bien entendu vers une poursuite d’études en master, il existe dans certaines universités des licences professionnelles liées aux sciences historiques. Elles sont cependant encore trop peu nombreuses. Toutefois, elles offrent des voies originales et souvent méconnues. À titre d’exemples : la documentation (Université de Rouen), le patrimoine (Université de Caen) ou les métiers de l’édition (Université de Rennes II). Attention : cette licence est un bac + 3. On y entre en général après la 2e année de licence. Mais il arrive aussi qu’on y candidate après avoir « mûri » et fait un choix professionnel une fois la L3 validée. Le master Les études d’histoire, souvent généralistes lors de la licence, avec quelques options spécialisées, ouvrent la voie vers des masters qui peuvent avoir une orientation « recherche » et ou une spécificité plus professionnelle. Les parcours autour de la recherche proposent les UE classiques d’histoire mais dans une approche de spécialisation, en fonction des époques ou des zones géographiques. Ce parcours prépare principalement au doctorat, c’est-à-dire à l’élaboration d’une thèse sur 3 années (minimum !). Il existe aussi des parcours professionnels qui offrent de multiples axes de formation et montrent à quel point les études d’histoire ouvrent des perspectives larges et parfois plus ou moins éloignées de l’histoire. Ainsi, il est possible de suivre des masters professionnels consacrés aux métiers de la documentation (sans oublier le CAPES du même nom à l’issue d’une licence mention documentation), du journalisme, des sciences politiques, du patrimoine et de la culture. D’autres filières propres et associées à l’histoire existent : l’histoire de l’art et l’archéologie. Ce sont deux disciplines qui peuvent être aussi bien étudiées par des personnes voulant approfondir leur culture que par des personnes souhaitant mettre leur vie au service de la culture et du patrimoine mondial. On y étudie, entre autres, l’histoire de l’art médiéval, moderne et contemporain ainsi que l’archéologie préhistorique, protohistorique, classique (grecque et romaine), mésopotamienne, égyptienne ou encore précolombienne. Cette filière s’ouvre également sur d’autres domaines comme l’histoire, l’audiovisuel, le cinéma, les langues mortes et vivantes.
L’enseignement de l’histoire est traditionnellement associé à celui de la géographie depuis de nombreuses années avec pour principal débouché les métiers de l’enseignement. Environ 70 % des titulaires d’une licence ou d’un master 1 d’histoire se dirigent vers cette voie et notamment l’enseignement secondaire. Pour y accéder, les étudiants ont le choix entre trois concours :
De plus en plus d’étudiants en histoire, grâce à la qualité de leur formation et la recherche d’autres débouchés que l’enseignement, s’intéressent aux métiers du patrimoine et de la culture. Là aussi, les places sont de plus en plus chères et bien souvent, ce sont des postes nécessitant l’obtention d’un concours : une formation complémentaire en histoire de l’art apparaît, de manière croissante, comme indispensable. L’intérêt grandissant pour la culture et la conservation du patrimoine en fait un secteur en pleine expansion particulièrement attractif auprès des jeunes diplômés. Ainsi, le secteur du tourisme historique se développe largement, mais les emplois y restent encore pour beaucoup saisonniers et précaires. Quoiqu’il en soit on trouve dans de nombreuses universités des formations de masters orientées vers le tourisme, les territoires culturels et la préservation/valorisation du patrimoine. Quelques exemples de métiers Archéologue : il partage son temps entre les fouilles sur le terrain, les recherches en laboratoire et l’enseignement. Il intervient sur les sites archéologiques et sur les chantiers de construction (autoroutes, par exemple) lors de fouilles de sauvetage et publie les résultats de ses travaux. L’INRAP (Institut national de recherches archéologiques préventives) en recrute régulièrement. Archiviste : il préserve des documents qui témoignent de notre histoire. Il collecte des documents originaux, assure leur conservation et les communique au public. Ces fonctions sont exercées plus ou moins pleinement suivant la nature des archives à gérer ou la position hiérarchique de l’emploi. A ces activités s’ajoutent le plus souvent des tâches administratives. Il existe des masters 1 dédiés à ce débouché. Conseiller en développement culturel : il participe à la conception et à la mise en œuvre d’une stratégie globale de développement et de dynamisation d’un territoire en intégrant principalement des préoccupations d’ordre culturel. Il procède à partir d’analyses et d’études concrètes. Ces actions facilitent le travail partenarial en tenant compte des initiatives locales et des avis des populations. De nombreux masters y préparent sous des appellations variables : Développement culturel et valorisation des patrimoines, Développement culturel des territoires, Politiques Patrimoniales, développement culturel et territoires…
L’histoire est aussi une porte ouverte aux métiers de la documentation, de l’information et de la communication. Ce sont dans ces métiers (bibliothèque, archives, journalisme, édition, etc.) que l’on retrouve le plus souvent les historiens qui ne se dirigent pas vers la voie de l’enseignement. Les études d’histoire apportent une bonne culture générale et une méthode de travail efficace permettant une bonne insertion dans ces métiers. En ce qui concerne le journalisme, très prisé par bon nombre étudiants en histoire, il faut savoir qu’environ 20 % des admis au CFJ (Centre de formation des journalistes) sont issus de ce cursus et possèdent au moins le niveau licence ou master 1. En ce qui concerne les métiers de journalisme, il est vivement conseillé d’avoir déjà quelques expériences locales, par exemple en devenant pigiste dans la presse locale ou animateur dans une radio associative.
Soulignons l’importance des concours administratifs vers lesquels se dirigent bon nombre d’historiens. Ceux-ci comportent souvent une ou deux épreuves historiques. De plus, de nombreuses universités, pour assurer des débouchés à leurs étudiants, proposent des formations à ces concours, en général par le biais d’options spécifiques comme la licence mention documentation ou encore la licence pluridisciplinaire. D’ailleurs, de plus en plus d’étudiants en histoire se dirigent après leur licence vers un IPAG (Institut de préparation à l’administration générale) avant de se présenter à ces concours. Les métiers de la fonction publique sont extrêmement variés : administration de l’Etat et des collectivités territoriales, administration des impôts, développement local et animation culturelle…
- L’histoire ancienne se consacre à la Grèce depuis Homère jusqu’à la chute de l’Empire romain, au Ve siècle après JC.
- L’histoire médiévale couvre pratiquement un millénaire d’histoire, depuis la fin du Ve siècle jusqu’à la fin du XVe siècle. Les thématiques sont diverses et permettent d’étudier notamment la chevalerie, la naissance des villes, le monde rural ou encore la naissance des universités.
- L’histoire moderne débute avec la Renaissance et s’achève au moment de la Révolution Française.
- Enfin, l’histoire contemporaine commence avec l’entrée en scène de Napoléon 1er et se poursuit… jusqu’à nos jours !
Les UE libres Le choix des UE libres et des options est important car il accompagne les UE principales que vous suivrez, mais doit aussi permettre d’acquérir des compétences spécifiques, en fonction des centres d‘intérêts et des choix d’orientation : statistiques, langues anciennes, épigraphie, paléographie, archives et traitement de l’information... Sans oublier les langues vivantes, utiles pour tous et même indispensables pour certaines orientations. Par exemple, certaines facs proposent une licence bi-disciplinaire Histoire et Géographie pour les étudiants qui envisagent les concours de l’enseignement. Ou encore, si vous souhaitez vous orienter vers l’archéologie ou l’histoire de l’art en licence ou en master, il est bon de sélectionner de telles options dès les semestres 3 et 4. Des cours de méthodologie universitaire sont aussi au programme, comme dans toute faculté : méthodologie du commentaire ou de la dissertation, méthodologie des sources… Enfin, des cours d’autres licences du domaine des sciences humaines et sociales sont proposées – notamment à l’intention des étudiants indécis qui envisageraient de se réorienter en cours de parcours. La licence pro En dehors de la licence classique en histoire, débouchant sur une orientation vers les concours de l’enseignement et de documentaliste, vers une école de journalisme et bien entendu vers une poursuite d’études en master, il existe dans certaines universités des licences professionnelles liées aux sciences historiques. Elles sont cependant encore trop peu nombreuses. Toutefois, elles offrent des voies originales et souvent méconnues. À titre d’exemples : la documentation (Université de Rouen), le patrimoine (Université de Caen) ou les métiers de l’édition (Université de Rennes II). Attention : cette licence est un bac + 3. On y entre en général après la 2e année de licence. Mais il arrive aussi qu’on y candidate après avoir « mûri » et fait un choix professionnel une fois la L3 validée. Le master Les études d’histoire, souvent généralistes lors de la licence, avec quelques options spécialisées, ouvrent la voie vers des masters qui peuvent avoir une orientation « recherche » et ou une spécificité plus professionnelle. Les parcours autour de la recherche proposent les UE classiques d’histoire mais dans une approche de spécialisation, en fonction des époques ou des zones géographiques. Ce parcours prépare principalement au doctorat, c’est-à-dire à l’élaboration d’une thèse sur 3 années (minimum !). Il existe aussi des parcours professionnels qui offrent de multiples axes de formation et montrent à quel point les études d’histoire ouvrent des perspectives larges et parfois plus ou moins éloignées de l’histoire. Ainsi, il est possible de suivre des masters professionnels consacrés aux métiers de la documentation (sans oublier le CAPES du même nom à l’issue d’une licence mention documentation), du journalisme, des sciences politiques, du patrimoine et de la culture. D’autres filières propres et associées à l’histoire existent : l’histoire de l’art et l’archéologie. Ce sont deux disciplines qui peuvent être aussi bien étudiées par des personnes voulant approfondir leur culture que par des personnes souhaitant mettre leur vie au service de la culture et du patrimoine mondial. On y étudie, entre autres, l’histoire de l’art médiéval, moderne et contemporain ainsi que l’archéologie préhistorique, protohistorique, classique (grecque et romaine), mésopotamienne, égyptienne ou encore précolombienne. Cette filière s’ouvre également sur d’autres domaines comme l’histoire, l’audiovisuel, le cinéma, les langues mortes et vivantes.
Quels débouchés après des études d’histoire ?
Les études d’histoire ne conduisent pas systématiquement à l’enseignement, à condition de réfléchir à son projet suffisamment tôt pour faire les bons choix d’orientation.L’enseignement et la recherche
L’enseignement de l’histoire est traditionnellement associé à celui de la géographie depuis de nombreuses années avec pour principal débouché les métiers de l’enseignement. Environ 70 % des titulaires d’une licence ou d’un master 1 d’histoire se dirigent vers cette voie et notamment l’enseignement secondaire. Pour y accéder, les étudiants ont le choix entre trois concours :
- l’agrégation
- le certificat d’aptitude au professorat de l’enseignement secondaire (CAPES)
- le certificat d’aptitude au professorat en lycée professionnel (CAPLP)
Culture et patrimoine
De plus en plus d’étudiants en histoire, grâce à la qualité de leur formation et la recherche d’autres débouchés que l’enseignement, s’intéressent aux métiers du patrimoine et de la culture. Là aussi, les places sont de plus en plus chères et bien souvent, ce sont des postes nécessitant l’obtention d’un concours : une formation complémentaire en histoire de l’art apparaît, de manière croissante, comme indispensable. L’intérêt grandissant pour la culture et la conservation du patrimoine en fait un secteur en pleine expansion particulièrement attractif auprès des jeunes diplômés. Ainsi, le secteur du tourisme historique se développe largement, mais les emplois y restent encore pour beaucoup saisonniers et précaires. Quoiqu’il en soit on trouve dans de nombreuses universités des formations de masters orientées vers le tourisme, les territoires culturels et la préservation/valorisation du patrimoine. Quelques exemples de métiers Archéologue : il partage son temps entre les fouilles sur le terrain, les recherches en laboratoire et l’enseignement. Il intervient sur les sites archéologiques et sur les chantiers de construction (autoroutes, par exemple) lors de fouilles de sauvetage et publie les résultats de ses travaux. L’INRAP (Institut national de recherches archéologiques préventives) en recrute régulièrement. Archiviste : il préserve des documents qui témoignent de notre histoire. Il collecte des documents originaux, assure leur conservation et les communique au public. Ces fonctions sont exercées plus ou moins pleinement suivant la nature des archives à gérer ou la position hiérarchique de l’emploi. A ces activités s’ajoutent le plus souvent des tâches administratives. Il existe des masters 1 dédiés à ce débouché. Conseiller en développement culturel : il participe à la conception et à la mise en œuvre d’une stratégie globale de développement et de dynamisation d’un territoire en intégrant principalement des préoccupations d’ordre culturel. Il procède à partir d’analyses et d’études concrètes. Ces actions facilitent le travail partenarial en tenant compte des initiatives locales et des avis des populations. De nombreux masters y préparent sous des appellations variables : Développement culturel et valorisation des patrimoines, Développement culturel des territoires, Politiques Patrimoniales, développement culturel et territoires…
Documentation, information et communication
L’histoire est aussi une porte ouverte aux métiers de la documentation, de l’information et de la communication. Ce sont dans ces métiers (bibliothèque, archives, journalisme, édition, etc.) que l’on retrouve le plus souvent les historiens qui ne se dirigent pas vers la voie de l’enseignement. Les études d’histoire apportent une bonne culture générale et une méthode de travail efficace permettant une bonne insertion dans ces métiers. En ce qui concerne le journalisme, très prisé par bon nombre étudiants en histoire, il faut savoir qu’environ 20 % des admis au CFJ (Centre de formation des journalistes) sont issus de ce cursus et possèdent au moins le niveau licence ou master 1. En ce qui concerne les métiers de journalisme, il est vivement conseillé d’avoir déjà quelques expériences locales, par exemple en devenant pigiste dans la presse locale ou animateur dans une radio associative.
La voie administrative
Soulignons l’importance des concours administratifs vers lesquels se dirigent bon nombre d’historiens. Ceux-ci comportent souvent une ou deux épreuves historiques. De plus, de nombreuses universités, pour assurer des débouchés à leurs étudiants, proposent des formations à ces concours, en général par le biais d’options spécifiques comme la licence mention documentation ou encore la licence pluridisciplinaire. D’ailleurs, de plus en plus d’étudiants en histoire se dirigent après leur licence vers un IPAG (Institut de préparation à l’administration générale) avant de se présenter à ces concours. Les métiers de la fonction publique sont extrêmement variés : administration de l’Etat et des collectivités territoriales, administration des impôts, développement local et animation culturelle…