Allemand et français : une perte d’intérêt des élèves
De moins en moins d’élèves allemands apprennent le français dans le cadre scolaire, constate l’Office fédéral des statistiques. Vivre au lycée fait pour vous le point sur une idylle linguistique qui s’épuise.
Une chose rassemble les élèves allemands et français : une baisse d’intérêt pour la langue de l’autre. S’il est bien connu que l’allemand a perdu de la place ces dernières années dans le cœur des jeunes français, de l’autre côté de la frontière, les allemands boudent aussi le français.
Un fort recul en France
Du côté de l’Hexagone, l’attrait pour la langue allemande s’est réduit à mesure que d’autres langues se sont développées dans l’enseignement (espagnol, arabe, italien, etc.). Ainsi, en 1995, plus de 600 000 élèves apprenaient l’allemand, contre 231 000 en 2015 et 147 000 en 2021.
Pour ne rien arranger, la France fait également face à une pénurie de professeurs d’allemand. En juillet 2022, seuls 55 % des postes de professeurs d’allemand avaient été pourvus aux concours de recrutement, contre 70 % à 81 % les trois années précédentes.
Pour autant, la part d’élèves apprenant l’allemand dans le cadre scolaire reste de 15 %, malgré un manque d’attrait grandissant.
L’anglais, largement sollicité
En Allemagne, les chiffres sont étonnamment proches puisque, selon l’Office fédéral des statistiques allemand, 15,3 % des élèves choisissent d’apprendre le français, soit le taux le plus bas depuis 1995.
Le français reste pour autant la deuxième langue la plus enseignée dans le pays, loin derrière l’anglais qui est plébiscité par une grande majorité des allemands (82,4 %) mais bien devant le latin (6,4 %) et l’espagnol (5,9 %).
Pour les plus à l’aise d’entre vous avec la langue germanique, vous pouvez consulter les conclusions de l’Office fédéral des statistiques.