Qu’ils soient académiques, locaux, régionaux, nationaux, européens, internationaux, les concours de robotique ouverts aux jeunes ne manquent pas. À titre d'exemple, l'académie de Versailles recense pas moins d'une dizaine de concours cette année sur son territoire, dont le challenge régional du concours international
Robocup qui s'adresse aux 13-18 ans.
De la conception à la fabrication numériques
La plupart des concours abordent une double dimension. Il s’agit de construire un robot et de lui donner vie grâce à l'informatique : le diriger, communiquer avec lui dans différents langages, commander ses mouvements... D'ailleurs, pour ce faire, Planète Sciences Occitanie, en plus de proposer un accompagnement sur le projet met à disposition un grand nombre d'équipements dans son
F@briquet : comme dans tout
fablab, ici se côtoient des outils traditionnels et des équipements à commandes numériques, c'est-à-dire pilotés par ordinateur à partir de fichiers numériques que l'on créé à la place d'un schéma papier.
Ces outils permettent de tout fabriquer, du châssis à la carte électronique qui va permettre de contrôler le robot : on peut créer des objets par dépôt de matière, ce que font les imprimantes 3D, ou, au contraire, en enlevant de la matière. Fraiseuse, découpeuse laser, plotteur de découpe... se chargent ainsi de défoncer, découper, incruster, graver, broder des matériaux aussi divers que le bois, l'aluminium ou encore le plexiglas.
« Accéder à un savoir complexe en faisant et en expérimentant »
Tous ces concours poursuivent un même objectif : «
Accéder à un savoir complexe... mais en faisant et en expérimentant », résume Antoine Ruiz-Scorletti, le responsable de la communication de Planète Sciences Occitanie. Donc en testant chaque programme conçu et chaque objet fabriqué. Fabien Devilliers et Arthur Murat, deux des lycéens de Rodez, sont là pour ça d'ailleurs. «
On aime la technologie et fabriquer des choses par nous-mêmes », expliquent-ils. «
Et puis là, le côté challenge nous motive en plus à essayer de trouver la meilleure solution. À chaque réunion, chacun expliquait les solutions techniques auxquelles il pensait, on regardait celles qui étaient réalisables, et on modélisait la solution sur ordi pour vérifier les volumes, que ça corresponde aux bonnes cotes avant de fabriquer l'objet. »