Calliope (Michael McDowell, éditions Télémaque)
La petite Calliope, 7 ans, doit faire face à la perte tragique de son père. Seule avec sa mère, qui l’a toujours rejetée, et son frère, qui semble ne s’intéresser à rien, Calliope voit sa vie bouleversée quand elle trouve refuge dans une pension de famille isolée. Là où des voix vont commencer à lui raconter des histoires, révélant des secrets profondément enfouis…
Michael McDowell, le célèbre auteur américain de la saga Blackwater et des Aiguilles d’or, mais aussi des scénarios de Beetlejuice et L’étrange Noël de Monsieur Jack, disparu à 49 ans, n’a pas eu l’occasion de terminer le manuscrit de Calliope, son ultime roman. Proche du couple formé par Stephen King et son épouse Tabitha, McDowell a exprimé dans son testament la volonté que Tabitha le termine. Ce qu’elle a fait… Calliope est un livre étrange. Situé dans le même univers que Blackwater, avec lequel il n’entretient pourtant pas vraiment de liens, ce roman prend son temps pour raconter son histoire. Un récit complexe mais fluide, passionnant mais parfois dur, qui s’impose tel un conte initiatique, avec tout ce que cela sous-entend. Son personnage principal, la petite Calliope, subit les événements qui peu à peu façonnent son caractère, au cœur d’une famille marquée par les rancœurs et la jalousie. Autant dire qu’on n’est pas vraiment face à un livre joyeux. Même si la lumière n’est jamais bien loin dans Calliope. Une lumière qui finit par exploser et qui contribue à faire de ce livre un incontournable.