Comment optimiser sa prise de notes en classe ?
Entre la seconde et la terminale, les profs ont tendance à dicter de moins en moins et leur débit tend à s’accélérer. Du coup, on maudit parfois ses propres limites, en particulier pendant un cours particulièrement touffu, lorsque le prof n’est pas du genre à répéter ou qu’on n’ose pas le lui demander. S’habituer à rédiger en prise de note peut donc s’avérer fort utile autant pour aujourd’hui que pour demain, vu qu’en fac, en BTS ou en grande école, il ne faudra pas s’attendre à ce que les profs dictent lentement leur propos. La première bonne nouvelle, c’est que, comme la prise de notes repose essentiellement sur le bon sens, elle ne nécessite pas une dextérité intellectuelle hors norme. La seconde, c’est que les bons réflexes peuvent s’acquérir rapidement. Bref, un peu de jugeote et un peu d’entraînement suffisent. La situation de base Lorsque le prof expose, développe, revient éventuellement en arrière, apporte une précision, est interrompu par une question, y répond, insiste soudain sur une notion qu’il n’a pas encore abordée… Vous, pendant ce temps, vous griffonnez fébrilement une page infâme qui se révélera, c’est un comble, impossible à exploiter. A la base, pourtant, le constat est simple : on estime généralement qu’une personne prononce environ 150 mots par minutes, et que pendant le même laps de temps, on peut en écrire au mieux une trentaine. Quadrature du cercle ? Nenni. Une technique globale Le bon sens le plus élémentaire pousse tout bêtement à comprendre qu’il s’agit d’écrémer le message, d’en extraire l’essence. C’est la clef du succès ! D’abord, traquez les répétitions. Tous les pédagogues en font. Exprès. Pour enfoncer le clou. Ils vous serinent jusqu’à trois fois la même chose avec des mots différents, pour être sûrs que vous compreniez bien ce qu’ils essayent de vous expliquer. Or, il est parfaitement inutile de noter trois fois la même chose. Et lorsqu’un propos est illustré par un chapelet d’exemples, faut-il vraiment tous les reprendre ? Ensuite, vous devez connecter vos petits neurones et adopter une démarche « analytico-résumante », si on veut bien accepter le terme. Il s’agit d’écouter, de comprendre, de synthétiser une parole donnée pour en retranscrire le plus fidèlement possible le contenu. La méthode permettra également de dégager la structure et les idées-forces du discours. Titres, chapitres, sections, paragraphes, sont d’ailleurs autant de balises sur le chemin du raisonnement de l’enseignant. Lequel a généralement la bonté de les signaler. Ne les ratez pas ! Trucs et astuces En plus de la démarche intellectuelle, on pourra faire appel à des « trucs » qui faciliteront encore le processus. Ils permettent de gagner du temps dans la transcription du contenu. Usez et abusez donc du style télégraphique, des abréviations, petites flèches, schémas, tableaux. Mais pas de surcharges, aérez suffisamment la feuille pour pouvoir revenir en arrière, ajouter quelque chose si le prof fait un flash-back ou un aparté. Vos abréviations peuvent s’inspirer du langage SMS. Il est évidemment malin d’identifier et de coder en priorité les mots qui reviennent le plus souvent, selon vos matières. Mais attention, tout ceci doit rester lisible et compréhensible, au moins par vous ! Le but n’est pas de vous retrouver face à une page de hiéroglyphes énigmatiques… Les pièges Au secours ! Qu’est-ce qu’elle a dit, la prof, après : « Tout ceci débouche, on peut le dire, sur ce qu’il est convenu d’appeler… » ?. Et voilà. Le piège du mot à mot. Sur la feuille de celui/celle qui a compris la technique, l’ensemble de la formule sera symbolisée par une petite flèche qui va de gauche à droite ! Autre piège fréquent : interpréter ou déformer. Ne changez pas d’un iota le sens du discours professoral. En cas de doute, gribouillez votre petit signe cabalistique (toujours le même) signifiant : « Attention, à vérifier ! ». Et puis, surtout, plus tard, vérifiez vraiment. Vous aurez tout le loisir de le faire au moment où vous exploiterez vos notes, qui n’ont jamais vocation à rester ce qu’elles sont. C’est la matière première qui vous permettra de réaliser, pourquoi pas pendant le week-end, d’authentiques fiches de synthèses de cours. Basées une fois encore sur le plan et un condensé. Mais au propre, et avec des codes-couleurs, selon votre domaine, pour les définitions, les formules, les dates importantes… Au finish ? Plus jamais de notes incomplètes, inadaptées ou incompréhensibles trois mois après un cours, ou quand il s’agira de se mettre à préparer son bac.
Pour s’exercer