Vous l’avez sûrement remarqué : les parents, les profs, les responsables politiques, les médecins (finalement… tout le monde) a un avis concernant les effets du confinement sur l'apprentissage des élèves. Groupe Réussite a eu la bonne idée de leur demander directement comment ils le vivaient.
Au terme d’une étude nationale ayant récolté plus de 1 300 contributions parmi des élèves de lycée et de prépa CPGE, en voici les principaux extraits et enseignements:
Le confinement n’affecte globalement pas le bien-être des élèves
A priori, le confinement affecte moins qu’on ne pourrait le croire le moral des élèves: 32 % ne le vivent « pas bien », 35 % « très bien » et 33 % se disent « neutres ».
Ils travaillent moins qu’habituellement durant le confinement
50 % des élèves travaillent moins de 4 heures par jour. Environ un quart seulement étudient plus de 6 heures soit l’équivalent d’une journée d’école. Un quart avoue travailler moins de 2 heures par jour.
Pour info, hors confinement, un élève de maths sup ou de maths spé a environ 6 heures de cours par jour en classe. Et le niveau d’exigence des CPGE réclame de travailler après les cours environ 2 à 3 heures par soir.
64 % des élèves ont estimé prendre du retard durant le confinement.
Environ 1 élève sur 2 nécessite une aide individuelle supplémentaire
Sur les 89 % d’élèves qui travaillent seuls chez eux :
- plus de 54 % estiment ne pas avoir besoin d’une aide particulière,
- 35 % aimeraient avoir de l’aide mais n’en bénéficient pas.
Il y a donc 10 % des élèves qui se font aider soit par quelqu’un de leur famille (environ 7 %) soit par une aide extérieure (4 %).
45 % des élèves se feraient aider s’ils le pouvaient durant cette période d’éloignement de l’école.
Près de la moitié prône un modèle hybride cours en ligne/cours à l’école
Une majorité des élèves (54 %) ne souhaite pas poursuivre l’école à la maison, même si c’est seulement pour quelques jours par semaine, après le retour à la normale.
46 % sont prêts à poursuivre ponctuellement l’école à distance s’ils en avaient la possibilité.
Les outils privilégiés
Le podium des outils mis en place par les professeurs et utilisés par les élèves durant le confinement sont :
Une pléiade d’outils vient compléter ce trio de tête, certains relativement souvent mentionnés (dans l’ordre d’adoption) : Skype, Hangout, Teams, WhatsApp, YouTube…
De manière « assez inquiétante » selon l’étude, 6 % des élèves affirment n’avoir utilisé aucun outil. Est-ce parce que leurs professeurs n’ont pas mis en place de classe virtuelle ou est-ce par manque de matériel ou de connexion ? A moins qu’ils n’aient opté pour des solutions traditionnelles comme… les livres !
Être seul dans sa chambre n’est pas l’environnement idéal
Plus de 70 % des interrogés semblent dire qu’il est difficile de trouver de la motivation pour travailler chez soi, notamment pour des raisons d’environnement et de distraction.
Enfin, on apprend qu’environ 20 % des élèves ont rencontré des problèmes de matériel ou de connexion internet, les empêchant de travailler comme ils l’auraient voulu.
Pour accéder aux résultats complets de l’étude,
ça se passe ici.