Dua Lipa – Pearl Jam – Justice
Dua Lipa – Radical Optimism
S’il y a, en ce moment, une star qui n’en finit plus de monter, c’est bien Dua Lipa. C’est bien simple, la jeune britannique est partout ! On a même pu la voir récemment dans l’émition comique culte Saturday Night Live, en compagnie de la fine fleur de la comédie américaine. Dua Lipa qui avec Radical Optimism confirme un talent déjà largement illustré dans ses travaux précédents. Armée d’une voix toujours plus affirmée, capable de produire de nombreuses nuances, la chanteuse soigne le fond et la forme avec une succession de 11 morceaux dansants et, il faut le reconnaître, absolument redoutables. Artisane d’une pop teintée d’électro, avec quelques touches de world music, Dua Lipa continue de produire une musique plus profonde qu’on ne pourrait le penser de prime abord. Loin de la simple démonstration de force mais tenant plutôt de la suite d’expérimentations pop/électro, Radical Optimism coche toutes les cases !
Pearl Jam – Dark Matter
Groupe phare du mouvement grunge, avec Nirvana, Soundgarden ou encore Alice in Chains, Pearl Jam continue, 34 ans après ses débuts, dans une formation remarquablement stable, de produire des albums qui sentent bon le rock et le punk. Certes un peu plus posé, maintenant que ses membres ont tous dépassé la cinquantaine, le combo mise néanmoins toujours sur les gros riffs et les effets de manche propres au grunge. Quitte à assaisonner ces derniers de saveurs parfois plus pop. Néanmoins, ce Dark Matter apparaît comme un retour à un rock plus brut après le disque précédent, qui tenait lui, plus de l’expérimentation. Pearl Jam qui, propulsé par la verve et la voix unique d’Eddie Vedder, aime aussi toujours alterner chansons plus furieuses et ballades, avec un sens de la mesure admirable, comme le prouve par exemple la troisième piste, Wreckage. De quoi rappeler que s’il s’est fait connaître grâce à ses hurlements sauvages, Eddie Vedder reste aussi l’un des plus dignes héritiers des grands songwriters américains, Neil Young en tête. Un musicien viscéral qui s’est un peu assagi avec l’âge mais qui reste, avec ses compagnons de route, l’un des artistes les plus passionnants de la scène rock américaine.
Justice – Hyperdrama
Formé en 2003 par Gaspard Augé et Xavier de Rosnay, à Paris, Justice a révolutionné la scène électro française, faisant de chacune de ses sorties d’albums de véritables événements. Et c’est donc logiquement qu’Hyperdrama, le quatrième opus, se place d’emblée dans la liste des galettes à écouter de toute urgence cette année ! À mi-chemin de l’électro inspirée qui a fait le succès du duo, de la new wave et d’une pop élaborée avec des instruments traditionnels, Hyperdrama impressionne dès les premières écoutes. Façonné pour le dance floor, ce disque sait aussi proposer des ambiances plus sombres, tour à tour cinématographiques, rétros et futuristes. Marqué par une collaboration avec Tame Impala, sur deux morceaux, l’album prouve, 8 ans après la sortie du précédent album, Woman, que Justice a encore des choses à dire. Une suite de 13 bombes à écouter sans modération !