Egalité femmes-homme sur le marché du travail : ça progresse !
En deux décennies, la place des jeunes femmes sur le marché du travail s’est améliorée : plus diplômées, davantage en emploi, elles bénéficient aussi d’un début de rattrapage salarial, et accèdent à des métiers et des filières plus proches de ceux des hommes. Mais ce rapprochement est en partie alimenté par la dégradation de la situation des hommes. Et malgré tout des inégalités persistent, notamment dans l’accès au statut de cadre.
C’est ce qu’indique une étude du Céreq (Centre d’études et de recherches sur les qualifications), publiée début mars, qui observe la progression de la place des femmes sur le marché du travail ces 20 dernières années.
Déjà majoritaires parmi l’ensemble des bacheliers depuis plus de quarante ans, les filles représentent aujourd’hui 56 % des bacheliers généraux.
Des « bastions » toujours masculins
En termes de filières, on observe également davantage de mixité dans les choix de formation. Toutefois, les formations professionnelles industrielles de l’enseignement secondaire, les filières universitaires scientifiques, les écoles d’ingénieurs restent massivement investies par les garçons.
Côté salaires, les jeune femmes, plus fréquemment à temps partiel, gagnent en moyenne moins que les jeunes hommes, que ce soit en 1997 (- 320 euros constants) ou en 2015 (- 190 euros constants). D’autre part, le niveau de salaire des femmes se rapproche de celui des hommes, le différentiel atteignant -11 % en 2015 contre -20 % en 1997.
Ce rapprochement est le résultat de hausses salariales, d’une génération à l’autre, beaucoup plus importantes chez les femmes que chez les hommes. Différents facteurs peuvent expliquer ce rééquilibrage salarial en faveur des jeunes femmes. En premier lieu, la hausse de leur niveau de formation leur a permis d’accéder à des salaires de début de carrière plus élevés. Elle leur a aussi permis d’être relativement épargnées par la sélectivité accrue du marché du travail dans la période la plus récente.