En finir une bonne fois pour toutes avec les idées reçues sur le rugby
Si le rugby fait partie des sports les plus appréciés en France, il charrie toujours son lot d’idées reçues plutôt tenaces. Des préjugés dont ne font pas l’objet le football, le basket-ball ou encore le tennis. Il est donc temps d’en finir !
Le rugby : un sport de mecs ?
Cette idée reçue est bien sûr totalement fausse. Non seulement le rugby féminin existe mais en plus il a son championnat. Comme pour le rugby masculin en somme. Cette idée reçue vient donc, un peu comme pour le football, des médias qui ont bien sûr tendance à accorder beaucoup plus d’importance au rugby masculin qu’au rugby féminin.
Le rugby à XV féminin a fait son apparition chez nous en 1968. L’association française de rugby féminin quant à elle, a été créée en 1969 du côté de Toulouse. Il y a même une Fédération française de rugby féminin, dont le siège est à Bourg-en-Bresse. Et les règles ? Et bien ce sont exactement les mêmes que pour le rugby à XV masculin ! Le rugby à XV féminin est d’ailleurs tout aussi spectaculaire.
Le rubgy : un sport ultra-violent ?
On dit souvent que le rugby est un sport de bourrin. Qu’il suffit de foncer dans le tas quand on est baraqué ou de courir vite quand on ne l’est pas. Certes, le rugby, contrairement au foot, est un sport de contact. Et parfois le contact, et bien ça fait mal. Mais on n’est pas non plus dans un octogone d’arts-martiaux mixtes. Le rugby a ses règles et le contact en question fait partie du jeu. Néanmoins, sans forcément aller dans le sens des idées reçues, il est clair que ces dernières années, le rugby s’est considérablement musclé. En 2009, Jean-Philippe Hager, alors médecin des Bleus, avertissait à ce sujet : « on est arrivé à la limite du raisonnable au niveau de ce que les joueurs peuvent encaisser. » Lors de la coupe du monde en 2015, les blessures s’étaient succédé à un rythme impressionnant. En 2011, lors du même événement, quinze joueurs avaient déclaré forfait sur la totalité des matchs. Pour autant, il faut aussi bien souligner que le rugby ne doit pas nécessairement être violent. Comment ? En jouant au touch rugby bien sûr ! Voila qui mérite quelques précisions…
Le touch rugby, pour rugby touché en français, vient d’Australie. Dérivé du rugby à XIII, dont il emprunte en majorité les règles, ce jeu consiste aussi à marquer plus d’essais que l’adversaire. La différence, c’est que pour stopper un joueur, il suffit simplement de le toucher et non de lui rentrer dedans comme un train de marchandises en essayant de lui disloquer la mâchoire d’un coup d’épaule. Dans le rugby touché, très en vogue en ce moment un peu partout dans le monde où on pratique déjà le rugby, la violence est interdite. Il existe par ailleurs une fédération et des compétions.
Alors oui, le rugby peut être brutal mais cela ne veut pas dire qu’il doit l’être obligatoirement. En effet, on peut tout à fait y jouer sans forcément se blesser. Il est aussi bon de rappeler qu’en club, l’immense majorité des matchs se termine sans blessure. Voilà qui est rassurant.
Les nouveaux protocoles sanitaires du rugby
Le rugby peut certes parfois encourager les contacts plutôt brutaux. Si on veut y jouer et se rentrer dedans, c’est tout à fait possible. Et au fond, ne nous mentons pas : le côté plutôt « énergique » du rugby contribue également à le rendre spectaculaire. Malgré tout, bien heureusement, le rugby ne se limite pas à la violence. Les hautes instances ont d’ailleurs mis à jour les protocoles sanitaires pour éviter les accidents, en prévision de la coupe du monde.
Désormais, depuis le 1er juillet 2022 tous les joueurs qui ont des antécédents de commotion cérébrale ou qui ont été retirés d’un match avec des symptômes de commotion doivent faire l’objet d’une exclusion pendant au moins 12 jours. Par la suite, les joueurs sans antécédents dont l’évaluation du traumatisme crânien n’a démontré aucun résultat anormal pourront revenir sur le terrain dès le 7ème jour après leur blessure.
Cette période de sécurité de 7 jours souligne le désir de la fédération de privilégier avant tout la santé des joueurs et tend à changer, du moins sur le long terme, certaines des idées reçues dont le rugby fait l’objet. La volonté affichée de la fédération est de faire du « rugby le sport le plus progressiste au monde en matière de bien-être des joueurs ».