Pour ceux qui sont intéressés par des études de santé, sachez que celles-ci vont connaître l’année prochaine encore deux évolutions majeures : les épreuves pour être sélectionné en médecine, pharmacie, odontologie ou maïeutique sont changées dans leurs modalités et avancées dans l’année, et il y aura désormais une 4e année d’internat pour les futurs généralistes à réaliser en ambulatoire et dans des « déserts médicaux ».
La modification était prévue par la réforme annoncée fin 2018 mais sa mise en œuvre un peu retardée à cause de la Covid-19 : les épreuves classantes nationales (ECN) vont être remplacées par des épreuves dématérialisées nationales (EDN). Si les étudiants inscrits cette année passeront les dernières ECN en juin, ceux qui vont se lancer dans des études de santé dès 2023 auront droit à une nouvelle « formule » qui tiendra compte de 3 éléments pour évaluer leurs connaissances en médecine :
De nouvelles épreuves à passer bien plus tôt dans l’année
Les EDN, qui permettront de classer les étudiants dans 13 classements par groupe de spécialité, se dérouleront toujours lors de la sixième année de médecine mais dès octobre, par voie numérique (contre 3 jours en juin pour les ECN).
Ces épreuves comporteront différents types de questions, dont, entre autres :
S’ajouteront en complément, mais seulement à partir de 2024 :
Des examens cliniques pris en compte aussi dans les classements
Les 13 classements finaux reposeront aussi sur des ECOS (examens cliniques objectifs structurés). Ces examens seront passés par les étudiants au printemps.
Des points en fonction de votre parcours
Enfin, des points seront aussi attribués en fonction du parcours de l’étudiant.
Comment compteront ces épreuves dans la note finale ?
> Les EDN représenteront 60 % de la note finale pour accéder à l’internat ;
> Les ECOS 30 % ;
> Le parcours de formation 10 %.
Ajout d’une quatrième année d’internat « professionnalisante » pour les généralistes
Enfin, deuxième gros changement à venir en 2023, l’ajout d’une « année de consolidation » au cursus des futurs généralistes (mesure inscrite dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale de 2023 qui a été adopté ce 13 décembre).
Cette année sera effectuée hors de l’hôpital, sous le tutorat de médecins libéraux formés et prioritairement dans des déserts médicaux, comprenez des zones où il manque des médecins.
Cela portera à dix ans la durée de la formation d’un généraliste : six ans avant le concours de l’internat et quatre ans ensuite.