Grand oral : nos conseils de préparation pour le Jour J
Le Grand oral, c’est la grande nouveauté du bac 2021. Et comme c’est nouveau, on se pose des questions et on appréhende. C’est tout à fait normal. On a donc décidé de vous proposer des outils pratiques pour préparer ce Grand oral : lignes directrices, exercices, langage corporel… tout y passe pour vous préparer au mieux au Jour J ! L’un des éléments les plus importants pour réussir un oral et s’y sentir serein, c’est de comprendre de quoi on parle. Nous insistons sur le terme comprendre. Comprenez votre sujet Il ne s’agit pas juste d’apprendre par cœur et de connaître un texte préparé au préalable, mais bien de maîtriser son sujet et d’avoir une réelle compréhension de celui-ci. Pour savoir si vous comprenez votre sujet, voyez si vous êtes capable de l’expliquer simplement à quelqu’un qui ne le connaît pas. Et surtout voyez si vous êtes capable de reformuler votre propos. A force de préparer un oral, on a tendance à redire tout le temps les mêmes choses. C’est normal, on apprend notre discours à force de le raconter. Reformuler est donc un bon exercice pour s’assurer qu’on est capable d’improviser sur notre sujet, et donc d’en parler sereinement. Comme ça, si le jour de l’oral vous vous perdez dans votre discours, vous pourrez vous y retrouver. Il ne faut pas compter uniquement sur le par-cœur pour une épreuve comme celle-ci. Anticiper les questions, pour anticiper les réponses Préparez-vous des questions. C’est une technique très courante dans la préparation de ce genre d’exercices. Se poser des questions sur son propre sujet est une bonne façon de voir si les réponses viennent naturellement. Et donc si le sujet est acquis. Dans un deuxième temps, vous pouvez demander à des personnes de votre entourage de vous poser des questions. Cette approche doit être un peu naïve, avec des questions simples. Cela vous permettra de valider la première partie la plus importante : celle de la compréhension de votre sujet. Après ces premières questions, préparez aussi des questions susceptibles d’être posées par le jury pendant la deuxième partie de l’oral. En anticipant les questions, vous pouvez anticiper les réponses. Si le jour de l’épreuve vous vous retrouvez bloqué face à une question du jury, n’hésitez pas à leur demander de reformuler. Vous en avez le droit. Cela arrive à tout le monde de ne pas comprendre quelque chose. Et cela montrera au jury que vous réagissez correctement lorsque vous ne comprenez pas quelque chose. C’est toujours mieux que de bafouiller quelque chose de pas clair juste pour donner une réponse. Ayez les grandes lignes en tête Une fois que vous êtes sûr de maîtriser votre sujet, il va falloir passer à la partie mémorisation. Impossible d’y échapper ! En plus, comme vous n’aurez pas droit à vos notes pendant l’épreuve, vous avez tout intérêt à arriver préparé. Pensez bien que la partie présentation dure 5 minutes. Ça passe vite. Vous n’avez pas besoin de retenir l’équivalent d’un manuel entier par cœur. Mais il faut que vous arriviez avec les connaissances nécessaires pour être serein. Vous avez 20 minutes pour préparer votre oral, ce qui est un temps suffisant pour préparer 5 minutes de présentation. Encore une fois, quand on vous parle de mémorisation, on ne vous conseille pas d’apprendre par cœur votre présentation. On vous conseille de connaître le contenu de votre exposé et son déroulé. Pas de panique Bien sûr, c’est plus facile à dire qu’à faire. Mais gardez en tête que personne n’est là pour vous piéger. La première partie de l’épreuve peut paraître plus simple parce qu’il est possible de la préparer entièrement chez soi. La deuxième partie en revanche, celle des questions du jury, peut être plus intimidante. Que vont-ils me demander ? Et si je ne sais pas répondre ? Et si je panique et que je bafouille ? L’important dans cette partie va vraiment être de rester serein. Ce que le jury voudra, c’est simplement éclairer certains points de votre présentation. Donc, vous avez déjà les cartes en main, puisque c’est votre sujet. Le jury va simplement tenter de faire émerger les raisons pour lesquelles vous avez choisi votre sujet. L’intérêt ici est de voir comment vous mobilisez vos connaissances et votre esprit critique. Et surtout comment vous êtes capable de rebondir face à ce qu’on vous demande. Encore une fois, nous insistons sur le fait que c’est votre sujet. C’est en quelque sorte vous qui avez l’expertise. Vous êtes là pour expliquer au jury quelque chose que vous avez préparé. Il n’y a pas de piège. Tant que vous savez de quoi vous parlez et que vous êtes préparé, tout va bien se passer. Entraînez-vous avec des exercices pratiques L’entraînement est nécessaire pour préparer un oral. Et moins on est habitué à parler en public, plus il faut s’entraîner. C’est à force de pratique qu’on prend de l’assurance. Nous vous proposons donc ici quatre exercices pratiques pour préparer votre oral. Mettez-vous en situation de la façon la plus concrète possible avec vos amis. Si vous le pouvez, demandez à votre lycée de vous prêter une salle pour vous faire une session d’entraînement à l’oral. Voyez sinon si votre CDI a des salles de disponibles pour ce genre de situations. Une fois que vous êtes installés, choisissez une personne qui va présenter son oral. Les autres feront office de jury et tireront au sort une des deux questions que cette personne doit présenter. Essayez de suivre au plus près les étapes du grand oral. Vous pourrez ainsi voir si vous arrivez à présenter clairement votre propos et si vous êtes capable de répondre aux questions que vous posent vos amis. C’est un bon entraînement également d’être côté jury. Déjà, vous vous rendez compte que les jurés ne sont pas là pour juger. Même si vous êtes ici dans un contexte amical, sachez que, même le jour J, la plupart des professeurs sont bienveillants pendant ce genre d’épreuves. Particulièrement parce qu’ils savent que les premiers oraux sont difficiles à votre âge. Et encore plus parce que l’épreuve est nouvelle. En plus de vous rassurer sur le côté bienveillant du jury, cet exercice vous pousse à réfléchir à des questions pertinentes. En questionnant vos amis sur leurs sujets, vous vous mettez dans la tête du jury et vous comprenez mieux leurs questionnements. Quelles parties sont plus ou moins claires, lesquelles méritent d’être développées, pourquoi votre ami a-t-il décidé de parler de ce point spécifique, etc. Cela vous permet de refléter vos réflexions sur votre propre présentation. Quoi de mieux pour améliorer sa gestuelle et sa façon de parler que de pouvoir se voir ? Se filmer est une technique très efficace pour se rendre compte de ce que l’on fait vraiment quand on parle. En vous filmant, vous pourrez constater si vous avez des tics, si vous parlez trop vite, si votre voix flanche, si vous avez l’air sûr de ce que vous racontez, etc. En plus, si vous êtes nerveux à l’idée de présenter votre oral devant vos proches, amis ou famille, c’est une bonne entrée en matière. Vous pouvez commencer à vous entraîner avant de passer aux choses concrètes avec un auditoire. Vous êtes la première génération du Grand oral, vous allez donc préparer quelque chose de complètement nouveau. Tirez avantage de cette situation pour vous entraîner avec vos proches. Ils ne connaissent ni votre sujet ni votre épreuve. Tentez de le leur expliquer, mettez-vous en situation. La meilleure façon de savoir si votre discours est clair, c’est de le tester sur un auditoire qui n’a pas d’informations préalables. Dans un premier temps, vous pouvez commencer par leur expliquer en quoi consiste le Grand oral et ses grandes étapes. Être au clair sur les objectifs de l’exercice permet de l’appréhender plus sereinement. Ensuite, présentez-leur vos sujets et laissez-leur vous poser des questions. Si vos proches ont des remarques à faire, ne vous braquez pas. Ils essaient de vous aider. Prenez en compte les remarques qu’on vous fait. Parfois, quand on a trop le nez dans quelque chose, on a du mal à prendre du recul sur la situation. Avoir un avis extérieur peut aider à se rendre compte de choses que l’on n’aurait pas remarquées par soi-même. Ce qui peut faire peur dans l’exercice oral, c’est le côté inconnu et imprévu. Vous ne savez pas comment vous allez réagir avec la pression, comment vous allez réussir à répondre aux questions du jury. Pour vous entraîner, mettez-vous en situation. Faites de vos proches des complices de votre préparation. Dites-leur de vous demander de présenter votre oral dans des situations aléatoires. Comme ça, ils vous prennent au dépourvu et vous devez vous habituer à présenter votre sujet sans vos notes et sans le confort de la préparation. A table, dans votre salon, pendant une balade… Avec cet exercice, vous allez finir par être très à l’aise avec votre discours ! Pendant tous ces exercices, pensez bien à vous chronométrer pour vous assurer que vous présentez vos idées dans le temps imparti ! Préparez aussi la forme S’exprimer de façon intelligible en gérant bien sa respiration, c’est un réel exercice. Ça se travaille ! Demandez à n’importe qui qui a déjà fait du théâtre. Du coup, pour vous entraîner à être à l’aise pendant vos prises de paroles, vous pouvez commencer en lisant à voix haute chez vous. Lire par exemple des pièces de théâtre à voix haute est un bon exercice. Essayez de voir comment, en fonction des discours, vous adaptez votre voix : tonalité, volume, gestion de la respiration. Avec cet exercice, vous vous habituez au son, au rythme et aux modulations de votre voix. Vous pouvez vous enregistrer afin de voir les points positifs et négatifs de votre diction. Et ainsi l’améliorer à mesure de l’exercice. Vous pouvez aussi travailler sur des variations d’humeur et de situation. Prenez un texte d’une vingtaine de lignes et lisez-le dans différentes configurations « émotionnelles » : essayez de le lire avec colère, avec joie, avec surprise, etc. Essayez de le lire en étant immobile, en marchant, en étant allongé sur le dos, etc. Encore une fois, le but de l’exercice est de vous habituer à la prise de parole. Au fur et à mesure, vous apprenez à connaître votre corps, votre voix et votre respiration. Si la façon de parler est importante, gardez en tête que le langage corporel joue énormément. En fonction de votre attitude corporelle, vous n’envoyez pas les mêmes signaux à votre auditoire. Plus important encore, vous ne vous envoyez pas les mêmes signaux à vous-mêmes. Des études montrent en effet que si le langage corporel influence le ressenti des autres envers vous, il influence aussi votre propre ressenti sur vous-même. Si vous avez une posture digne de quelqu’un de confiant, votre cerveau va l’interpréter comme si vous l’étiez vraiment. C’est un cercle vertueux. Gardez-donc en tête les points suivants. Tenez-vous droit : Votre posture en dit long sur votre confiance. Essayez autant que possible de vous tenir droit, de garder les épaules en arrière, d’avoir les pieds écartés largeur des hanches et d’avoir l’air à l’aise. Faites attention à vos mains : Les mains sont un indicateur de confiance très important. Ne les cachez pas dans vos poches ! Et ne les gesticulez pas dans tous les sens non plus, ça vous donnera l’air distrait et hors de contrôle. Entraînez-vous donc chez vous à parler avec vos mains jusqu’à ce que cela vous semble naturel. Pour savoir si vos mains sont bien placées, suivez les conseils de Vanessa Van Edwards, formatrice en langage corporel. Elle conseille de s’imaginer une boîte, un espace allant du haut de votre poitrine à au bas de vos hanches. C’est dans cette boîte imaginaire que vous devez garder vos mains. Avec ça, vous avez déjà pas mal de pistes pour préparer votre oral. Alors, on garde en tête : rester calme, prendre trois grandes inspirations avant de commencer son oral et prendre une petite bouteille d’eau avec soi. Pour le reste, vous êtes prêt, tout va bien se passer ! Fanny Aici Le Grand oral est la nouvelle épreuve du bac qui doit vous former à prendre la parole en public de façon claire et convaincante. Elle doit vous permettre de mobiliser vos connaissances et d’améliorer vos capacités d’argumentation. L’épreuve se tiendra entre le 21 juin et le 2 juillet 2021. Elle concerne aussi bien les bacheliers en filière générale que ceux en filière technologique. Pour les premiers, elle représente un coefficient 10, pour les seconds un coefficient 14. Elle dure en tout 40 minutes. Au début de l’épreuve, vous présentez au jury les deux questions que vous avez préparées. Le jury en choisit une. Les 20 premières minutes sont dédiées à la préparation. Pendant ce temps de préparation, vous organisez vos idées. Vous pouvez créer un support (schéma, équation, tableau, etc.) à donner au jury. Ce support n’est pas noté. Votre exposé se fait sans note. Les 20 autres minutes sont divisées en trois temps :
Le déroulement de l’épreuve… pour rappel !