Insomnie : la reconnaître et la soigner 

Les chiffres sont éloquents : en France, 73% des personnes déclarent se réveiller au moins une fois par nuit. 36% des Français affirment souffrir d’au moins un trouble du sommeil. Des troubles qui peuvent déboucher, à plus ou moins long terme, sur des pathologies et entraîner, à court terme cette fois-ci, un déficit de l’attention et une fatigue accrue.

Bien dormir est primordial à tout âge. Cela dit, quand on est jeune et qu’on doit se montrer performant tous les jours de la semaine, c’est doublement important. Alors comment savoir qu’on souffre d’insomnie et surtout, comment la combattre ? 

Insomnie : de quoi parle-t-on exactement ? 

Nous disions plus haut que 73% des Français se réveillaient au moins une fois par nuit. Le plus souvent, ces réveils ne durent que quelques minutes. Quand ils durent en revanche plus de 30 minutes, on parle d’insomnie. Mais l’insomnie se manifeste également par une difficulté à s’endormir. Ainsi, en journée, le mal-être est fréquent : on somnole régulièrement, on a du mal à se concentrer et à retenir les informations, on est irritable, anxieux…

Quelles sont les causes de l’insomnie ? 

Pourquoi le sommeil se dégrade-t-il ? Une question primordiale à laquelle il est difficile de répondre… mais pas impossible. En effet, généralement, les troubles du sommeil, et l’insomnie en particulier, sont déclenchés par l’anxiété, le stress, un traumatisme psychique, un environnement peu propice à un sommeil de qualité ou encore une hyperactivité physique ou intellectuelle. Autant dire que quand on est lycéen, il est possible, notamment dans les périodes chargées comme la saison du bac, de mal dormir. À noter qu’une mauvaise hygiène de vie peut aussi contribuer à l’insomnie.

Les principaux syndromes de l’insomnie 

Les spécialistes du sommeil ont mis en valeur trois grands syndromes relatifs à l’insomnie. Ce qui signifie que si vous êtes touché par un ou plusieurs de ces symptômes, il convient de prendre le problème à bras le corps sans tarder sous peine de voir l’insomnie s’installer dans la durée. 

• Le syndrome des secousses périodiques des membres inférieurs : vous savez quand vous dormez et que d’un seul coup votre jambe se met à bouger ? Parfois, ces gestes involontaires apparaissent quand on a l’impression de tomber. Il peut ainsi arriver qu’à la suite de l’une de ces manifestations, le sommeil peine à revenir.
• Le syndrome des jambes sans repos : au moment d’aller au lit, impossible de ne pas bouger les jambes ou les pieds. Difficile à traiter, ce syndrome est malheureusement très répandu. 
• L’apnée du sommeil : préoccupante, l’apnée du sommeil se caractérise quand le dormeur s’arrête de respirer pendant quelques secondes. Impossible à repérer quand on dort seul, l’apnée du sommeil peut être favorisée par le surpoids et touche généralement les personnes qui ronflent. 

Comment savoir qu’on souffre d’insomnie ? 

Il peut arriver qu’on ait du mal à dormir ponctuellement sans pour autant souffrir d’insomnie. Les experts soulignent que l’insomnie commence par une tension nerveuse induite par le seul fait d’aller se coucher. On appréhende ce moment et du coup, on a du mal à sombrer dans le sommeil pour ensuite régulièrement se réveiller. Le sommeil se dégrade, on fait des cauchemars et le matin, ça ne loupe pas, on est fatigué. Si rien n’est fait, l’insomnie suit son cours et on se réveille pendant la nuit sans pouvoir se rendormir. Quand elle est bien installée, l’insomnie empêche carrément le sommeil et dégrade très fortement les journées. 

Cela dit, on distingue deux formes d’insomnie : 

• L’insomnie ponctuelle : on dort mal à cause d’un événement particulier ou de circonstances spéciales, pendant les examens par exemple. Cette insomnie est plutôt simple à traiter.
• L’insomnie chronique : l’insomnie s’automatise et peut avoir de graves conséquences. Le traitement implique de trouver tout d’abord la cause du trouble pour ensuite pouvoir appliquer un traitement. 

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Quels sont les facteurs de l’insomnie ? 

Ils sont multiples. On peut par exemple citer la mauvaise alimentation. Le café, l’alcool et tous les excitants sont  très mauvais pour le sommeil. En particulier s’ils sont consommés en fin de journée. Certains médicaments peuvent aussi déclencher des insomnies, tout comme certains produits chimiques comme les dissolvants, les insecticides, les colorants, le vernis, etc. 

Le fait de faire du sport le soir peut aussi entraîner des troubles du sommeil, tout comme un repas trop riche, une chambre trop bruyante, trop chaude ou trop froide, une literie peu confortable, etc. Plus surprenant, l’altitude joue également sur le sommeil. Si vous êtes en vacances en montagne et que vous ne dormez plus aussi bien, pas de panique, c’est a priori normal. 

Bien sûr, comme souligné plus haut, le stress encourage aussi l’insomnie tout comme la dépression.

Je suis insomniaque, que faire ? 

Si la cause de vos troubles du sommeil semble claire, c’est facile. Enfin, disons qu’il est plus simple d’essayer de mieux se nourrir, de ne pas faire de sport le soir ou encore de dormir dans une chambre calme et plongée dans l’obscurité que de trouver la cause de vos troubles si tous ces facteurs sont déjà sous contrôle. 

Dans ce dernier cas de figure, il peut donc être bon d’en parler à votre médecin traitant qui saura éventuellement vous diriger vers un spécialiste compétent. L’hypnose, la méditation ou encore la sophrologie peuvent aussi être d’une grande aide pour retrouver le sommeil et éviter la prise de médicaments aux potentiels effets secondaires. Dans tous les cas, on ne saurait trop le répéter, il est très fortement déconseillé d’avoir recours à l’automédication.