L’addiction aux jeux vidéos : on en parle ?
Depuis l’apparition des premières consoles de jeux de salon, les jeux vidéos se sont littéralement invités dans le quotidien de beaucoup de personnes. Aujourd’hui plus que jamais, alors que l’industrie est aussi (voire davantage) puissante que celles du cinéma et de la musique, le jeu vidéo est incontournable. Au point d’encourager parfois un phénomène d’addiction.
C’est un fait : la pratique excessive des jeux vidéos peut entraîner une certaine dépendance. Surtout chez les plus jeunes, même si les adolescents et les adultes ne sont pas à l’abri. Alors comment reconnaître une véritable addiction ? Comment s’en protéger ? Vivre au Lycée vous dit tout. Lâchez un peu votre manette, promis, vous pourrez reprendre le cours de votre partie après.
Comment reconnaître une addiction aux jeux vidéos ?
Bonne nouvelle : ce n’est pas parce qu’on aime jouer qu’on est pour autant touché par l’addiction. Les jeux vidéos offrent aussi de réels bénéfices (même si cela dépend aussi des jeux bien sûr). Ils font travailler le cerveau, la mémoire, les réflexes et procurent du plaisir en encourageant la détente. Mais il existe aussi un côté plus sombre. Alors, comment reconnaître une addiction ?
Un joueur compulsif se coupe peu à peu de son environnement pour se réfugier quasi-exclusivement dans le jeu. Les spécialistes insistent sur ce point : quelqu’un qui ne pense qu’à jouer et qui en vient à se couper des autres, de sa famille et de ses amis, est trop dépendant aux jeux vidéos. En d’autres termes, les jeux vidéos ne posent aucun problème quand ils n’impactent pas les autres aspects de l’existence. Si par exemple vous adorez les jeux vidéos mais que vous faites aussi du sport, que vous sortez avec vos amis et que vous ne faites pas un drame dès que vous ne pouvez pas jouer, pas de soucis ! Vous n’êtes pas concerné !
Si en revanche vous ne pensez qu’aux jeux vidéos et que ces derniers impactent vos relations avec les autres, votre alimentation et votre sommeil, il est temps de tirer la sonnette d’alarme.
L’addiction aux jeux vidéos : les risques
Si on parle souvent d’addiction aux jeux vidéos, c’est que celle-ci représente, comme toute addiction, plusieurs risques. Alors quels sont-ils ?
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- Le sommeil : il est primordial de bien dormir. Et si cela est valable à tous les âges, c’est particulièrement crucial quand on est jeune. Quand on est adolescent, il est ainsi bon de dormir au moins 8 heures pas nuit. Les personnes qui sont dépendantes aux jeux vidéos dorment moins, car la journée, elles n’ont pas forcément le temps de s’adonner à leur passion dévorante. Elles jouent donc le soir, voire la nuit. Fatalement, le matin, il est très difficile de se lever et le manque de sommeil joue sur l’humeur, la forme générale et d’autres facteurs importants (système immunitaire, stress, risques de favoriser une dépression nerveuse…).
- L’alimentation : quand on joue, on a aussi tendance à zapper les repas ou à engloutir un sandwich ou des aliments qui sont rarement bons pour la santé.
- Risques psychologiques : une personne dépendante aux jeux vidéos est amenée à souvent se retrouver seule. Et non, le fait d’échanger avec des gamers à l’autre bout du pays par la magie d’Internet ne compte pas. À terme, la dépression nerveuse, accentuée par la fatigue, peut pointer le bout de son nez crochu. Sans oublier que logiquement, l’addiction aux jeux vidéos peut aussi impacter les résultats scolaires.
Que faire pour soigner l’addiction aux jeux vidéos ?
S’il convient de ne pas la négliger, surtout quand elle débute, l’addiction aux jeux vidéos n’est pas une fatalité. Si vous sentez que vous êtes concerné, vous pouvez commencer par en parler à vos parents ou/et à votre médecin traitant. Le but n’est pas d’arrêter de jouer du jour au lendemain mais de reprendre le contrôle sur le jeu. Plusieurs thérapies existent pour venir à bout de l’addiction aux jeux vidéos.
Cela dit, il est toujours bon de ne pas attendre d’être complètement accro pour agir. Voici donc quelques conseils pour jouer sereinement, sans pour autant que cela impacte votre quotidien :
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- Faites des pauses,
- Jouez pendant un temps limité,
- Arrêtez si vous êtes fatigué et restez globalement à l’écoute de votre corps. Si par exemple vous avez faim, mettez votre jeu sur pause ou arrêtez-le et mangez,
- Jouez dans un espace ouvert pour ne pas vous isoler.
Jouer sereinement pour mieux jouer
L’objectif de cet article n’est pas de pointer les jeux vidéos du doigt pour les accuser de tous les maux. On ne va pas se mentir, les jeux vidéos, c’est cool. Tout le monde peut y trouver son compte, sur console ou ordinateur, mais tout le monde peut aussi en abuser. Il est d’ailleurs bon de souligner que quand on devient carrément dépendant aux jeux, ces derniers s’avèrent beaucoup moins amusants. On se met une pression terrible pour atteindre toujours plus d’objectifs, on dépense toujours plus d’argent pour la dernière console ou le pc le mieux configuré, on s’isole, on dort mal et on est sans arrêt fatigué…
Que vous jouiez sur votre smartphone, sur console ou sur ordinateur, vos sessions doivent s’articuler autour du plaisir que les jeux vous procurent. Et puis il convient également de souligner qu’aujourd’hui, les jeux permettent d’arrêter n’importe quand, grâce aux systèmes de sauvegarde. Avant, au début des années 1990, les sauvegardes n’existaient pas et pour finir un jeu, il fallait automatiquement jouer pendant plusieurs heures. Aujourd’hui c’est inutile. On peut jouer pendant une heure et passer à autre chose ! Le tout en se préservant des risques liés à l’addiction.