Chromatica
Un doux parfum vintage se dégage du sixième album studio de Lady Gaga. De retour dans ses petits souliers d'aspirante reine d'une électro pop un peu prévisible après la récréation pop rock A Star Is Born, l'artiste revient à ses fondamentaux en saupoudrant ses compositions de touches old school.
Chromatica ne se démarque pas par sa sobriété. Ici, tout semble fait pour inciter à la danse en club et tant pis si au final, les nouvelles compositions manquent un peu de fond et de substance.
Prenons par exemple
Rain On Me, le morceau avec Ariana Grande. Un titre sur lequel Lady Gaga embrasse justement des codes plutôt propres aux chanteuses de la génération d'Ariana Grande, avec moult fioritures parfaitement inutiles. Le résultat étant néanmoins assez efficace et devrait faire le job cet été sur les pistes de danse, si tant est que ces dernières soient ouvertes.
Un disque également marqué par un featuring d'Elton John, l'une des principales influences de Lady Gaga. La rock star récompensée en début d'année aux Golden Globes et aux Oscars pour la chanson composée pour son merveilleux biopic
Rocktman, déboulant ici sans crier gare à l'occasion d'un titre encore une fois porté par des sonorités très datées. Le pire étant que la voix d'Elton John est méchamment malmenée par un auto-tune aussi insupportable qu'hors sujet. On préférera donc retenir son intervention sur le dernier album d'Ozzy Osbourne et oublier qu'il a pu se compromettre là-dedans, quand bien même le
Chromatica de Lady gaga, dans son ensemble, n’est pas non plus déshonorant. Disons plutôt qu'on est devant quelque chose d'assez téléphoné.
Un disque traversé de bonnes idées certes mais aussi de fautes de goûts sur lesquelles il est plus compliqué de faire l'impasse. Autrement dit, rien ici n'est du calibre des chansons du film
A Star Is Born...