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Laïcité : pourquoi c’est important

5 novembre 2020
 
Laïque : se dit de ce qui est indépendant de toute confession religieuse. On utilise aussi le terme laïc par opposition à celui de clergé – les religieux qui encadrent le culte. La laïcité désigne donc une séparation du civil et du religieux dans l’État et la société.

Cette notion ne vient pas de nulle part : les philosophes des Lumières, puis les Révolutionnaires du 18e siècle, et enfin les Républicains du 19e, se sont battus pour défendre l’idée que gouverner un État est exclusivement une affaire humaine – et démocratique ! – et ne doit donc avoir aucun rapport avec une divinité ou des religions.

Ce combat a d’ailleurs créé une division parfois violente de la société française, depuis la Révolution jusqu’au début du 20e siècle, entre les catholiques et les « libéraux » républicains, très hostiles à l’Église qui, de son côté, voulait maintenir son influence dans la société.

Finalement, les lois de la fin du 19e siècle ont imposé le caractère laïque de l’enseignement, désormais contrôlé par l’État. Puis, la célèbre loi de 1905 sur la séparation de l’Église et de l’État a mis un terme au conflit en décrétant la neutralité de l’État en matière religieuse. Toutefois, cette loi garantit aussi la liberté des cultes : elle défend donc les croyants dans l’exercice de leur religion, qui ne doit pas être empêché.

Pratiques ostentatoires

Là où les choses se compliquent, c’est précisément sur cette notion d’exercice de la religion. Des croyants estiment que certaines prescriptions ou traditions propres à leur culte leur imposent des pratiques très visibles (dites ostentatoires), notamment dans des espaces publics.

Est ostensible ce qui est fait avec l’intention d’être remarqué ou distingué.

Or, la République laïque, tout comme elle interdit à ses fonctionnaires d’afficher des signes religieux (ou politiques), adopte la même attitude à l’égard des élèves dans les collèges et les lycées. D’où les polémiques sur le port du voile à l’école.

Quel est l’enjeu ? Tout simplement le vivre-ensemble, qui est tout sauf un « vivre à part » : dans la sphère publique, éviter de mettre en avant ses spécificités est une manière de s’intégrer, de partager ce qui est en commun avec les autres, plutôt que de que risquer le communautarisme, c’est-à-dire ne partager qu’avec ceux qui sont comme soi.

F.C.
 
 

Que dit la loi ?

• Dans l’établissement en général

Dans les écoles, les collèges et les lycées publics, le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit.

Loi du 15 mars 2004 sur le port de signes religieux dans les établissements scolaires

Les signes et tenues qui sont interdits sont ceux dont le port conduit à se faire immédiatement reconnaître par son appartenance religieuse tels que le voile islamique, quel que soit le nom qu'on lui donne, la kippa ou une croix de dimension manifestement excessive (…) La loi ne remet pas en cause le droit des élèves de porter des signes religieux discrets.

Circulaire du 18 mai 2004

• À la cantine

La création d’un service de restauration scolaire ne présente pas un caractère obligatoire, car il ne s’agit pas d’une obligation liée au service public de l’enseignement (…) Les parents qui souhaitent y inscrire leurs enfants le font après avoir pris connaissance des modalités de fonctionnement du restaurant scolaire.

Ministre de l’Éducation nationale, Assemblée nationale, 28 janvier 2010

• En cours

Les convictions religieuses des élèves ne leur donnent pas le droit de s’opposer à un enseignement. On ne peut admettre par exemple que certains élèves prétendent, au nom de considérations religieuses ou autres, contester le droit d’un professeur, parce que c’est un homme ou une femme, d’enseigner certaines matières ou le droit d’une personne n’appartenant pas à leur confession de faire une présentation de tel ou tel fait historique ou religieux (…) Les élèves doivent assister à l’ensemble des cours inscrits à leur emploi du temps sans pouvoir refuser les matières qui leur paraîtraient contraires à leurs convictions.

Circulaire du 18 mai 2004
 
 
 
 

Le halal divise

Dans beaucoup de grandes villes, de plus en plus d’écoles, sous la pression des parents d’élèves, proposent des repas halal. Mais pour respecter rigoureusement le « pur » et « l’impur » et ne pas risquer de contaminer les plats « licites », les cuisiniers organisent parfois deux services différents. Résultat, les élèves sont séparés entre les pratiquants et les autres. L’autre question de société que cela pose, c’est de savoir s’il est souhaitable de laisser s’installer des « ghettos culinaires ». Ne serait-ce pas plutôt en proposant le même menu à tous que l’on ne « discrimine » pas ?

Le rapport Obin (lire par ailleurs) constatait déjà en 2004 que, dans certains établissements, « on a institué une ségrégation entre « musulmans » et « non-musulmans » en composant des tables distinctes ou en imposant un menu à chaque catégorie : ici par exemple l’agneau est « interdit aux non-musulmans », là les tomates sont « réservées aux musulmans » (…) Par l’effet de la stigmatisation dont sont rapidement victimes les élèves qui ne se conforment pas aux normes dominantes du groupe de leurs pairs, plus aucun élève ne mange de viande dans certains collèges ».
 
 

Obin, le rapport qui dérange

Publié en 2004 par un groupe d’inspecteurs de l’Éducation nationale, le rapport Obin sur Les signes et manifestations d’appartenance religieuse dans les établissements scolaires dressait un constat sur le recul de la laïcité dans les écoles.
 
 
Jaïnisme : ça peut aller loin !

Dans le jaïnisme, le respect de la vie et le principe de non-violence sont tels que certains (très !) pratiquants ne se lavent pas afin ne pas nuire aux bactéries qui vivent sur leur corps. Ce cas extrême est illustré dans l’excellent roman Pastorale américaine de l’écrivain américain Philip Roth.

À lire pour approfondir

Histoire de la laïcité en France, Jean Bobérot, Que sais-je ?

Et vous, qu’en pensez-vous ?

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