Les mathématiques, un choix de spécialité marqueur d’inégalités sociales
Les mathématiques sont révélatrices de dynamiques sociales importantes. Les élèves issus de catégories sociales très favorisées ont en effet plus tendance à suivre des cours de mathématiques en terminale. Eh oui, les choix d’enseignements de spécialités sont impactés par des réalités sociales importantes. Selon des statistiques récentes du ministère de l’Education nationale, 50 % des élèves d’origine défavorisée ont tendance à suivre des cours de mathématiques en terminale, contre 68 % des élèves d’origine sociale très favorisée. Les mathématiques sollicitées par les élèves 59 % des élèves font des maths en terminale. Et 84 % de ceux qui en faisaient en première continuent en terminale. Ici, un écart important est constaté entre les filles et les garçons : 50 % des filles choisissent en effet d’arrêter les mathématiques entre la première et la terminale, contre seulement 30 % des garçons. Les élèves d’origine sociale très favorisée ont tendance à faire des choix de spécialités assez classiques, en première comme en terminale. Plus de 50 % d’entre eux se retrouvent dans des combinaisons type mathématiques-physique-chimie-SVT en première et mathématiques-physique-chimie en terminale. Droit et grands enjeux du monde contemporain, encore peu d’adeptes D’autres choix de spécialités sont plus constants. C’est le cas notamment des sciences économiques et sociales, que seuls 14 % des élèves abandonnent entre la première et la terminale. Les enseignements de spécialités artistiques sont également très constants puisque 80 % des élèves les conservent entre ces deux années. En revanche, “Droit et grands enjeux du monde contemporain” ne semble pas faire l’unanimité puisque 7 % seulement des élèves choisissent cette option. Elle a tendance à être plus choisie par les filles et les élèves d’origine sociale favorisée. Si vous voulez plus d’infos sur le sujet, ça se passe par ici.