Choix de spécialités en 2021 : que disent les chiffres ?
Quels sont les enseignements privilégiés des élèves ayant intégré une terminale à la rentrée 2021 ? Existe-t-il des différences significatives entre les choix des filles et les choix des garçons ? Les élèves très favorisés font-ils des choix différents des autres ? Toutes ces questions trouvent leurs réponses dans une note d’information de l’Education nationale de décembre 2021. Vivre au lycée vous résume tout cela…
A la rentrée 2021, 37 % des élèves de terminale ont choisi l’enseignement de mathématiques, un chiffre en baisse par rapport à la rentrée 2020, qui affichait 40 %. Dans une note d’information récemment publiée, le service statistique de l’éducation fait le point sur les enseignements de spécialité.
Des choix proches de ceux de 2020
Les mathématiques sont suivies de près par les sciences économiques et sociales (SES) qui sont choisies par 35 % des élèves et la physique-chimie qui est choisie par 31 % d’entre eux.
Si les trois spécialités les plus choisies par les élèves de terminale en 2021 sont les mêmes qu’à la rentrée 2020, les sciences économiques et sociales sont passées devant la physique-chimie, qui avait attiré 34 % des élèves en 2020.
Le trio de tête est suivi par les enseignements d’histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques (HGGSP) (28 %), sciences de la vie et de la Terre (SVT) (25%) et langues littérature et cultures étrangères et régionales (LLCER) (19 %).
Fille ou garçon, qu’est-ce que ça change ?
“La part des filles suivant chacun des enseignements de spécialité de terminale générale est restée identique à celle de 2020, sauf en mathématiques où elles sont désormais 40 %, contre 42 % en 2020”.
Confirmant la tendance de la rentrée 2020, les filles sont donc sous-représentées dans l’enseignement de mathématiques, où elles représentent 40 % des élèves. On obtient par contre une presque égalité pour l’enseignement de physique-chimie qui compte 47 % de filles. Elles sont les moins représentées dans l’enseignement numérique et sciences de l’informatique où elles ne sont que 13 %.
“Comme en 2020, seulement 14 % des élèves suivant la spécialité NSI et 13 % de ceux suivant la spécialité « sciences de l’ingénieur » (SI) sont des filles alors que ces dernières représentent 56 % des élèves de terminale générale : elles sont donc particulièrement sous-représentées dans ces enseignements.”
Elles sont par contre majoritaires en sciences économiques et sociales où elles sont 60 %. Elles atteignent les 71 % en LLCER et sont les plus représentées dans les enseignements principaux en humanités, littérature et philosophie où elles sont 80 %. Elles vont même jusqu’à 82 % en littérature et LCA grec et jusqu’à 88 % en danse !
Origine sociale, un facteur déterminant ?
Pour ce qui est des associations de spécialités, la doublette la plus représentée est celle associant les mathématiques et la physique-chimie, qui compte 17 % des élèves. Elle est suivie par le duo HGGSP et SES (15 %) et physique-chimie et SVT (12 %).
Elles sont ensuite suivies, à la quatrième place, par la doublette associant les mathématiques et les SES (6 %) et en cinquième position par celle associant les SES et les LLCER (6 %). La doublette mathématiques-SVT qui avait en 2020 la quatrième place est rétrogradée à la 6ème place en 2021.
L’étude s’intéresse également aux différences de choix d’enseignements en fonction de l’origine sociale. Elle révèle ainsi que les élèves d’origine sociale très favorisée, qui représentent 39 % des élèves de terminale générale, ont tendance à se tourner vers les enseignements de mathématiques (48 %) et de physique-chimie (46 %). Ils sont par ailleurs également très bien représentés dans les enseignements de musique (43 %).
Sans surprise, ils sont donc également surreprésentés parmi les élèves ayant choisi la doublette mathématiques, physique-chimie (54 %). Ils sont également très présents dans la doublette HGGSP, mathématiques (56 %).
Mathématiques ou littérature ?
Les élèves d’origine sociale défavorisée, qui représentent 21 % des élèves de terminale générale, ont quant à eux tendance à être surreprésentés en littérature et LCA latin (35 %), en humanités, littérature et philosophie (HLP) (26 %) et en LLCER (25 %).
Ils sont surreprésentés dans les doublettes HLP, SES (29 %), humanités littérature et philosophie, LLCER (27 %) et SVT, SES (27 %).
“Les six enseignements de spécialité les plus choisis sont les mêmes pour les élèves d’origine sociale très favorisée et pour les élèves d’origine sociale défavorisée dans un ordre légèrement différent.”
L’étude met également en avant le fait qu’il n’y a pas “de différence significative en fonction de l’origine sociale des élèves, de leur propension à choisir une doublette associant un enseignement scientifique et un enseignement parmi les humanités ou les arts”.
L’étude, très complète, aborde également les choix d’enseignement faits en classe de première générale et analyse plus en profondeur les différences entre les choix faits par les élèves à la rentrée 2020 et à la rentrée 2021.
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter la note en question ici.
Fanny Aici