Rédacteur de presse, le journaliste récolte l'information par différents moyens puis rédige ses textes. Une mission qui implique beaucoup de rigueur et d’humilité, quel que soit le type de presse dans lequel il exerce.
C'est dans la presse écrite (web et papier) que les journalistes sont les plus nombreux : plus de deux-tiers d'entre eux travaillent dans un quotidien, un hebdomadaire ou un magazine. Une autre partie exerce en agence de presse : généraliste (AFP, Reuters, CAPA...) ou spécialisée (finance, photo, nouvelles technologies...), l'agence vend à ses clients de l'information clefs en main. Environ 10 % des journalistes exercent leur métier à la télévision, et 7 % à la radio.
Un esprit curieux et rigoureux
Curieux, ouvert et doté d'une bonne culture générale, le journaliste sait traiter des informations de plus en plus complexes et les transmettre. Son expression écrite et orale est claire, ses capacités d'analyse et de synthèse développées. Rigueur et probité sont ses maîtres mots, mais la rapidité et la débrouillardise se révèlent également très utiles au quotidien, notamment pour trouver les bons interlocuteurs. La connaissance d'au moins une langue étrangère est souvent requise.
Quel que soit le type d'entreprise où il est pratiqué, le journalisme recouvre des métiers différents. Le rédacteur récolte l'information par différents moyens (réseau professionnel, enquêtes, reportages, interviews), puis rédige des articles. Il peut être spécialisé par exemple en politique intérieure, sport, société, ou bien polyvalent. Ce journaliste a un carnet d’adresses très fourni, qui s’étoffe avec le temps et l’expérience : ce sont souvent ses connaissances et ses informateurs qui lui fournissent des sujets ou des scoops que personne d’autre n’a !
Une multitude de fonctions
Le grand reporter, quant à lui, se rend sur le terrain pour couvrir les événements marquants qui se déroulent aux quatre coins de la planète. En poste dans une capitale étrangère ou une grande ville de province, le correspondant suit l'actualité du pays ou de la zone où il réside.
Le reporter TV effectue quant à lui des reportages et des interviews sur le terrain. Il participe au montage de son sujet, puis rédige son commentaire avant de poser sa voix sur la bande montée. A la radio, le flash-man fait régulièrement le point sur l'actualité. Le journaliste d'agence rédige des dépêches qui seront ensuite reprises dans de nombreux journaux. Enfin, le journaliste Web jongle avec le texte, l'image et le son pour réaliser ses dossiers, publiés en ligne... Autant dire que le quotidien de tous ces journalistes est très différent. Un point commun les réunit néanmoins : le souci d'informer, et la rigueur lorsqu’il s’agit de vérifier l’information, les chiffres et les noms qu’il va citer.
Assis devant l'ordinateur
On imagine volontiers les journalistes comme des baroudeurs. Mais la réalité est tout autre. Ils sont plus souvent assis sur une chaise, devant un ordinateur, plutôt qu'en vadrouille autour du globe ! Le secrétaire de rédaction, chargé de traquer les erreurs dans les articles de ses collègues, ne quitte jamais son bureau, de même que le présentateur radio ou télé. Le rédacteur, quant à lui, réalise très souvent ses interviews par téléphone, faute de temps. La pratique régulière du journalisme de terrain ne concerne qu'une partie de la profession : les reporters, les JRI (journalistes reporters d'images) et les correspondants.
Qu'il soit pigiste ou salarié permanent, le journaliste peut travailler le samedi, le dimanche, les jours fériés, parfois même la nuit ! Quant aux journalistes de radio qui animent la tranche 6 heures-9 heures ils se lèvent au plus tard à 4 heures du matin...
Des emplois précaires
Très souvent, les jeunes journalistes doivent travailler à la pige (il n’y a pas de salaire, chaque article est facturé) pendant plusieurs années avant de décrocher un CDD ou un CDI. Ils collaborent ainsi, régulièrement ou non, à un ou plusieurs médias et sont payés à la tâche (à l'article ou à la journée). Les pigistes représentent environ 20 % des 35 000 journalistes de l’hexagone.
Il faut savoir aussi que les grands médias embauchent en priorité les diplômés issus des écoles reconnues par la profession, ou des journalistes déjà expérimentés.
L'essentiel des postes à pourvoir se trouve dans la presse écrite. Mais ils font rarement l'objet de petites annonces. Le bouche-à-oreille et un carnet d'adresses fourni constituent les moyens les plus efficaces pour s'informer des opportunités à saisir. À noter également : 60 % des journalistes travaillent en région parisienne.
Enfin, sachez que le virage numérique a énormément fait souffrir la profession. L’accès à des informations gratuites en ligne a bousculé les modèles économiques traditionnels : les éditeurs de médias ont perdu beaucoup de lecteurs sur papier, ils ont vu leurs recettes chuter et ont licencié à tour de bras ces 10 dernières années. 35 000 cartes de presse ont été délivrées en 2018, mais c’est 3 000 de moins qu’il y a 20 ans. Et la précarité (pigistes et journalistes au chômage) a beaucoup augmenté.
Rédacteur de contenus, ce n’est pas le même métier
Hélas, on n’a aucune raison d’envisager une tendance qui s’inverserait dans les prochaines années, tellement la concurrence des contenus gratuits (et de qualité discutable), a modifié les usages traditionnels d’accès à l’information.
En l’occurrence, les grosses agences de contenus distrayants, « semi-informatifs » et d’articles de toutes sortes font appel à des rédacteurs d’information (ou « rédacteurs de contenus »), souvent très mal payés (au centime par mot), qui ne sont absolument pas reconnus comme journalistes.
F.C.