Le récent remaniement du gouvernement français a vu de nouveaux venus émerger dans le paysage politique. Gabriel Attal, l’ancien ministre de l’Éducation nationale a ainsi laissé sa place, devenant Premier Ministre, au bénéfice d’Amélie Oudéa-Castéra. Celle-ci ayant été remplacée, un mois plus tard, par Nicole Belloubet.
Mais au fait, quelle est exactement la fonction du ministère de l’Éducation nationale ? Que fait-il au quotidien et comment influe-t-il sur vos existences en tant que lycéens ?
Il convient tout d’abord de préciser que l’intitulé exact du ministère est celui-ci : ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse. La mission de la personne qui occupe le poste clé de ministre, souvent sujet à moult discussions, est de préparer et de mettre en œuvre la politique du Gouvernement concernant la jeunesse dans et à l’extérieur du milieu scolaire. Le ministre doit veiller à ce que chacun ait accès au savoir et travailler pour encourager le développement de l’enseignement pré-élémentaire (la maternelle), élémentaire et secondaire.
Il est intéressant de constater que si le ministère de l’Éducation nationale est théoriquement chargé de tout ce qui concerne l’enseignement secondaire, il existe en France un ministère chargé de l’enseignement supérieur. Il faut aussi souligner que l’enseignement agricole ne dépend pas du ministère de l’Éducation mais du ministère chargé de l’Agriculture. La formation professionnelle quant à elle dépend du ministère de l’Éducation nationale ou d’un secrétaire d’État, voire du ministre délégué qui peut lui-même dépendre du ministre du Travail. Oui, c’est un peu compliqué.
Le ministère de l’Éducation nationale doit veiller à définir les voies de formation et fixer les programmes nationaux, mais aussi l’organisation et le contenu des divers enseignements. Le ministère définit et délivre les diplômes nationaux, les grades et les titres universitaires. Sans oublier le recrutement et la gestion des personnels de tous les établissements français qui dépendent de lui.
Le ministère de l’Éducation nationale doit aussi bien entendu traiter des questions financières avec la répartition des moyens consacrés à l’éducation. Ensemble, tous les acteurs du ministère contrôlent et évaluent les politiques éducatives pour s’assurer que le système éducatif est cohérent dans son ensemble.
Petite subtilité : ce sont les communes qui s’occupent de la gestion des maternelles et des écoles élémentaires. Les départements se chargent des collèges et les régions des lycées.
Le ministère de l’Éducation nationale ne s’occupe pas seulement de l’enseignement à proprement parler, même si les enseignants représentent 80 % des effectifs. Il gère aussi les personnes chargées de l’orientation, de la santé, du social, de l’administration, de la comptabilité, des finances, de la technique, de la gestion, de la recherche, de la formation mais aussi de l’encadrement et de tout ce qui concerne les bibliothèques.
Le ministère s’appuie sur toute une administration organisée à partir de trois piliers, à savoir les inspections, les directions et les organismes rattachés.
La Dgesco, pour Direction générale de l’enseignement scolaire, travaille précisément dans l’élaboration de la politique éducative et pédagogique tout en assurant la mise en œuvre des programmes d’enseignement des écoles, des collèges, des lycées (y compris les lycées pro). La Dgesco doit aussi définir le cadre et assurer l’animation des actions de formation continue concernant les établissements du second degré.
La Dgesco se compose de plusieurs directions :
Enfin, l’Inspection générale est au centre du suivi de la pédagogie et de la définition des contenus d’enseignement. Souvent simplement appelée IGEN, l’Inspection générale doit faire preuve d’expertise et occupe des fonctions d’encadrement et d’évaluation.
La ou le ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports siège tout en haut de l’organisation, dans son cabinet, entouré.e de ses collaborateurs et autres conseillers. Ce cabinet est en principe constitué d’un directeur de cabinet, d’un chef de cabinet et de plusieurs conseillers. Quand le ministre change, comme récemment, en janvier 2024, le cabinet est aussi bouleversé. Il ne s’agit en cela pas d’un organisme permanent.
La ou le ministre est donc à la tête de tout. Ce poste implique de communiquer, de mener des actions, comme des visites dans les établissements par exemple, et de travailler en étroite collaboration avec les autres ministres et bien sûr le Président de la République.